Symptomatologie : Les poissons malades présentent différents symptômes, les yeux perdent leurs éclats, se tiennent immobiles et s'isolent dans le bac, avec une coloration terne et foncée du corps, refus de nourriture et enfin apparition, dans la tête, de petits cratères.
Chez les symphysodon, ce champignon au 2ème stade se localise principalement sur la partie frontale de la tête où il perce la musculature jusqu'à la surface dermique ( trous ) et qui au stade terminal forme parfois une vraiment très large.
Technique d'étude : Des prélèvements de tissus sont effectués sur les organes suivants : Cœur, foie, rein, rate et cerveau. Les fragments arrachés à ces organes sont observés au microscope avec un grossissement de 50 à 120.
Parasite : L'ichthyosporidium champignon appartenant au groupe des Phycomycètes qui comptent de nombreux représentants dans le milieu aquatique. Les mycètes possèdent des filaments mycéliens peu développés, non cloisonnés et contenant plusieurs noyaux. Ces filaments sont appelés siphons. Les phycomycètes ont été longtemps appelés siphomycètes.
Phathogénicité : Les phases de développement de la maladie débutent chez toutes les espèces de poissons par l'infection de l'intestin et empruntent ensuite le circuit sanguin. Dans les tissus malades chez les poissons atteints, on trouve le champignon sous forme de corps ronds ou ovales, de teinte jaunâtre à brunâtres, aux dimensions variant entre 6 et 12 µm pour les éléments les plus jeunes et entre 110 et 120 µm pour les plus âgés. Dans les champignons on aperçoit une certaine quantité de noyaux ronds ou anguleux ( les spores ). La reproduction dans le tissus se fait de manière suivante : les spores s'extraient des champignons et pénètrent dans le tissus environnant, où elles donnent naissance à de nouvelles formations plus grandes, laissant derrière elles un étui vide en forme de bouteille. Dans d'autres cas, la reproduction se fait par une excroissance en forme de bourgeons, apparaissant à une extrémité du parasite d'origine et causant une déformation. Dans les tissus atteints, surtout dans le cœur, le foie, et la musculature du squelette, on trouve des granulations typiques donnant lieu au remplacement du tissu d'origine par un tissu cicatriciel. La transmission se fait par l'ingestion des spores, soit expulsées avec les matières fécales des poissons, soit provenant de tissus détachés, ou de poissons morts. Au premier stade de l'infection, seul la muqueuse intestinale est atteinte. Au 2 ème stade de la maladie ce champignon se localise principalement sur la partie frontale de la tête où il perce la musculature jusqu'à la surface dermique ( trous ) et qui au stade terminal forme parfois une plaie très large. Les spores sont très résistantes,conservant leur pouvoir d'infection pendant des mois.
Traitement : Les poissons ayants atteints le 2ème stade doivent être retirés de l'aquarium et immédiatement détruits, pour les autres maintenir la température à 30°C, utiliser un remède spécifique ou utiliser du tétracycline à la nourriture, 1 mg de tétracycline pour 50 à 100 gr de poids de corps de poisson). Certains aquariophiles obtiennent aussi de bons résultats en rajoutant 2 à 3 % de sel.
Remarque : Certains éleveurs obtiennent de bon résultats pour les poissons ayant atteints le deuxième stade avec des médicaments réservé à la médecine humaine tel que le Metronidazole, Simplotan, Chlrhydrate de tétracycline ( 1gr pour 100 litres d'eau ), renouvelable au bout de 2 jours, traitement sur 6 jours, la dégradation semble s'effectuer également en 4 jours. Un changement d'eau n'est pas indispensable.
Une autre solution consiste à intervenir directement avec le médicament, par ingestion. Il suffit à laisser des vers de vase vivant dans un récipient en plastique pendant 24 heures dans 10 litres d'eau avec 1 gr de Simplotan ( les proies ainsi imprégnées seront congelées et distribuées ).