Photo/ Pisciculture stalens (estalens.fr)
Synonymes : Cichlasoma meeki, Thorichthys helleri meeki.
Historique : La première importation date de 1937 en Allemagne, par H. Rose.
Habitat : Rivières de basse altitude (aime les eaux chaudes), les lacs tributaires de l'Usumacinta puis de tous les fleuves côtiers, en suivant la côte, le rio Mamentel, rio Candelaria, tous les lacs du Yucatan les rios du Belize, les marécages dans l'état de Tabasco. Il est présent aussi, dans des eaux aux courants lents et même stagnantes, avec des débris végétaux.
Originaire : Versants atlantiques du Mexique (Yucatan), Guatemala et Belize.
Description : D'une taille de 10 à 12 cm en aquarium, il possède un corps assez haut, aplatit horizontalement, la tête d'une coloration rouge orangé à rouge sombre, est volumineuse avec un front oblique placé très haut, présence aussi d'une tache noire sur chaque opercule. Les nageoires sont longues et particulièrement étirées pour le mâle. La couleur de sa robe est gris-bleu plus ou moins intense selon la région de capture, le ventre est de la même couleur que la tête. La nageoire dorsale est majestueuse, avec de nombreux liserés rouges régulièrement incrustés
Dimorphisme sexuel : Le mâle se reconnaît principalement à la longueur de la dorsale qui, est souvent plus longue et effilée. La coloration de la femelle est plus sobre, avec des nageoires impaires un peu moins développées, et aussi d'une taille plus petite.
Comportement : Territorial, mais relativement paisible à condition d'avoir un volume adapté. Il intimide ses congénères ou les autres occupants en écartant au maximum ses ouïes rouge vif. Il est préférable de le maintenir dans un petit groupe de 5 à 6 individus. Creuse le substrat, attention à la plantation.
Milieu : Il n'est pas difficile à maintenir, dès l'instant que certaines règles sont observées. Son milieu doit être bien entretenu car ce poisson produit beaucoup de matières organiques, dues à un métabolisme important. Le volume de l'aquarium ne devrait pas être inférieur à 400 litres, pour 6 Thorichthys meeki. Comme il revendique un territoire, une bonne idée est d'utiliser le décor de l'aquarium pour former des divisions naturelles dans le bac, avec l'aide de racines, de grandes pierres posées à plats, sert aussi de support de ponte (ardoise, ….. ) Pour créer des éboulis, cachettes, grottes (vérifier l'assise des pierres). Le substrat de couleur sombre, devra être d'une bonne épaisseur, au moins 10 cm et d'une granulométrie fine à moyenne. Le bac bien planté dans sa périphérie pour laisser un grand espace pour la nage libre, est composée de plantes robustes (Sagittaires, Vallisnéries) en pot de préférence et des petites plantes de surface, comme Salvinia. Malgré son aptitude à vivre dans son milieu naturel avec des eaux même stagnante, il ne faut pas laisser ce poisson avec une faible filtration surtout en milieu fermé, prévoir un débit de 2 fois le volume du bac heure pour assurer une bonne oxygénation, une limpidité et ainsi assurer l'épuration de l'eau. Les qualités physico-chimiques de l'eau sont un pH de 6,8 à 7,2 mais les valeurs les mieux adaptées sont un pH de 6,9-7,1, une Dureté de 5-8,5°dGH, pour une température de 21 à 28°C, en sachant que l'optimal est de 24 à 26°C. Renouvellements partiels et fréquents de l'eau environ 25 à 30% semaine. L'éclairage peut être de modéré à intense.
Reproduction : Comme signalé plus haut, maintenir en petit groupe est l'idéal pour qu'un couple se forme. Deux individus vont se rapprocher l'un de l'autre, puis effectuer une parade d'intimidation envers les autres occupants. Leur méthode consiste à déployer leur opercule pour impressionner et ainsi repousser, le couple deviendra inséparable. Les paramètres physico-chimiques de l'eau sont identiques à la maintenance, simplement il faut veiller que la température de l'eau soit à 26°C, comme toujours une bonne nourriture aide incontestablement pour le déclenchement du frai, malgré que cette espèce ne soit pas difficile à reproduire. Un matin sans aucun signe apparent, le couple se met à nettoyer soigneusement, avec la bouche, une pierre plate, ou une racine posé à plat. Le rituel peut durer jusqu'à 3 jours, en même temps le couple commence à faire le vide autour d'eux, les intrus sont chassés. Pendant ce laps de temps la morphologie de la femelle change, maintenant le ventre est volumineux et l'oviducte fait son apparition. Signe imminent d'une ponte, tandis que le mâle a le spermiducte de sorti. La ponte débute généralement le matin, la femelle alors s'agite un peu plus, elle commence une parade amoureuse autour du mâle. À son tour, celui-ci se met à onduler autour d'elle en faisant frémir ses ventrales et ses pectorales avec une évidente exaltation. Le moment venu madame, fait plusieurs passages en frôlant son oviducte sur le support de ponte mais sans déposer un seul œuf. Puis après s'être rassurée que tout allait bien elle dépose une rangée d’œufs, d'une coloration légèrement jaunâtres. Le mâle la suit de près et libère au-dessus sa laitance pour féconder les œufs. Le frai peut ainsi durer plusieurs heures jusqu'à ce que la femelle est déposée environ 500 œufs. Dès que la ponte est terminée le couple s'occupe des soins à apporter, la femelle ventile sans relâche ce qui assure une bonne oxygénation et empêche le développement des champignons. Le mâle s'occupe en priorité d'une surveillance menu-militari sur des éventuels prédateurs. Au bout de 3 à 4 jours dans une eau toujours à 26°C, les premiers signes de la vie commencent à apparaître, avec une forte loupe on peut distinguer la vibration d'une petite queue. Quelques heures avant les premières éclosions les parents creusent plusieurs cuvettes dans le substrat. Lorsque les larves éclosent les parents les prennent un par un en bouche et les déposes au fond du nid creusé dans le substrat. Pendant encore trois jours et en attendant que le sac vitellin se résorbe, les parents augmentent leur vigilance, déplaçant souvent les alevins d'un trou à un autre pour déjouer toutes les intentions des prédateurs. Cette période est crucial, en effet il a été observé que les larves n'étant pas groupés les uns contre les autres sont envahies par des champignons et vouées à la mort, dû à un manque de ventilation autogéré par les larves mêmes. Le sac vitellin enfin résorbé, les alevins commencent à nager en forment un petit nuage autour des parents qui maintiennent une vigilance incessante. À partir de ce stade les alevins se jettent sur toutes les particules en suspension ou collé sur le décor, avides de nourriture. Il est indispensable qu'ils trouvent tout de suite leur première nourriture (obligatoirement des nauplies d'artémias et éventuellement du plancton d'étang tamisé ou des nauplies de cyclops). Les algues jouent aussi un rôle de premier plan dans leur développement. Leur croissance est rapide, au bout d'une quinzaine de jours, ils atteignent une taille de 1cm, et 2 cm en deux mois. Il est préférable au bout de quelques jours voyant les parents débordés, ne pouvant plus assurer encore une protection de les transférer dans un autre bac, avant qu'ils ne servent de repas aux autres pensionnaires. Toujours apporter une attention particulière à l'hygiène du bac, et bien effectuer les renouvellements d'eau.
Nourriture : Se nourrit d'algues (spiruline), mais aussi de proies vivante, fraiche, congelé comme les artémias, les cyclops et autres vers de vase, petits vers de terre. Aliments en flocons, lyophilisés, comprimés.
Remarques : Pour un bon développement des alevins il faut un volume adapté, un volume trop petit, ne donnera que des poissons rachitiques et mal formés.
Taille : Mâle 12 ou + dans son milieu naturel, femelle 10 cm.
Eau : pH: 6,8 à 7,2. Dureté : de 5 à 8,5°dGH.
Température : 21 à 28°C,
optimal 24-26°