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Synonymes : Acipenser plecostomus, Loricaria plecostomus, Loricaria flava, Hypostomus guacari, Plecostomus plecostomus, Plecostomus guacari , Plecostomus bicirrhosus, Plecostomus flavus, Plecostomus brasiliensis, Plecostomus boulengeri, Plecostomus seminudus.
Historique : Décrit en 1758 par Linné sous Acipenserplecostomus. Aujourd'hui il règne encore une grande confusion entre les différentes espèces qui composent le genre, lui-même souvent rencontré sous l'appellation de Plecostomus. Hypostomus est le genre type de la sous-famille des Hypostominae et comprend le plus grand nombre d'espèces décrites, près de 120, dans la famille des Loricariidés. Les noms fréquemment utilisés pour les espèces importées sont Hypostomus punctatus (environ 70 % des espèces reçues ont des points dans leur livrée), Hypostomus plecostomus, Hypost mus rachovi et Hypostomus watwana.
Habitat : Présent dans tous les types d'eaux, qu'elles soient à courant rapide (juvéniles), calmes, dans les bras profonds des rivières, ou stagnantes, dans les zones inondées. La plupart des espèces préfère les eaux claires. D'autres apparaissent fréquemment dans les flots des fleuves dont l'eau a pris une teinte café au lait après les pluies. Hypostomus plecostomus apparaît principalement dans le lit des torrents dont le fond est constitué de gros sable, de galets et de nombreux déchets de bois, sous forme de branches et de troncs immergés. La journée, il se cache souvent sous de grosses pierres ou dans des morceaux d'arbres creux, partiellement pourris. Il creuse dans la berge friable des torrents, un conduit d'environ 1 m de long sur 10 cm de diamètre à la saison des pluies. Dans cette cavité qui lui sert de nid, il peut survivre longtemps en période de sécheresse.
Originaire : Colonise toutes les eaux douces du Panama, jusqu'en Uruguay.
Description : De la famille des Loricariidés. Il appartient à l'ordre des Siluriformes, au même titre que les Callichthyidés (telle genre Corydoras). Mais, contrairement aux Corydoras,les plaques osseuses ne sont pas disposées en deux rangs sur chaque côté du corps: elles l'entourent en un ordre moins régulier. Cette sorte d'armure dermique, absente sur le ventre, se prolonge sur la tête, celle-ci est recouverte entièrement avec des barbillons aux commissures des lèvres, il possède des narines proéminentes et tubiformes très distinctes. De grosses lèvres lobées entourent l'ouverture de sa bouche et lui permettent de se fixer à toutes sortes de supports dans ces eaux rapides. Elles sont garnies de nombreuses et très fines papilles cornées, capables de se mouvoir comme les petits « marteaux » d'une machine à écrire. Elles lui servent à râper les algues, comme le ferait un disque abrasif. Lorsque le pléco se sert de sa bouche comme d'une ventouse, il ne peut aspirer l'eau par celle-ci. Ce mouvement s'effectue uniquement par les ouvertures branchiales et à un rythme deux fois plus rapide que la respiration normale bouche-branchie. Dans son habitat naturel, le pléco atteint plus de 40 cm.; il ressemble à une batte avec son corps allongé et renflé à l'avant. La tête, très large, est inclinée et la poitrine particulièrement plate. Le premier rayon de chaque nageoire, à ('exception de la caudale, se transforme en épine. Les larges pectorales et ventrales l'aident à se plaquer au fond; leur structure (et plus particulièrement les extrémités segmentées et rugueuses) lui donnent des prises pour résister à la vitesse du courant. La nageoire dorsale haute et longue, en forme de voile, est suivie d'une minuscule nageoire adipeuse. Le lobe inférieur de la caudale est plus long et plus incurvé que le supérieur. La coloration fondamentale marron-gris ou brun verdâtre, s'orne d'élégants dessins constitués de taches et de 4 à 5 bandes transversales, noirâtres ou brunâtres. Celles-ci varient en intensité suivant l'humeur du poisson et peuvent même totalement disparaître. Le ventre est de teinte claire. De petites taches rondes et régulièrement alignées décorent les nageoires, colorées comme le corps.
Dimorphisme sexuel : Aucun dimorphisme sexuel externe n'est connu.
Comportement : Robuste, jeune, il se montre très pacifique et inoffensif envers les autres espèces jusqu'à une taille de 15 cm, puis il développe un comportement territorial. N’est généralement pas très actif, mais il peut le devenir à certains moments, surtout la nuit. Le jour, il se repose le plus souvent, parfaitement immobile, à l'intérieur d'une branche creuse ou sur des grandes racines situées à l'ombre. Plusieurs spécimens doivent être réunis, car, en réponse aux stimulations sociales auxquelles ils sont soumis, ils quittent plus volontiers leurs cachettes. Cependant, trop d'individus dans un espace restreint peut conduire à de multiples agressions réciproques. Les plantes ne sont pas mangées mais le plus souvent déracinées, car c'est un véritable terrassier. Apparaît en soirée ou lors d'une distribution de nourriture. Il se déplace alors sur le substrat, qu'il remue en permanence avec sa bouche. S'il se lance en eau libre, ce piètre nageur se meut par petits bonds, en faisant onduler son corps. Parfois, atteint d'un excès de défoulement, il parcourt le bac à vive allure et dans tous les sens « dur dur le décors ».
Milieu : L'eau d'une température de 20 à 30°C, optimal 25°C, pH 6,3-8, et une Dureté maximale de 27°dGH. doit être bien aérée, tout au moins pendant la période d'acclimatation, qui semble plus délicate. Il se plaît dans tout aquarium dont la capacité est supérieure à 200 litres et dont l'éclairage est légèrement tamisé. La filtration doit être puissante, 2 fois le volume de l'aquarium en 1 heure et performante car les déjections sont importante. Une vaste plage de sable fin lui permet de « mâchouiller» lors de la recherche de nourriture. La présence de noix de coco, de débris de pots de fleurs, de quelques surplombs étroits créés par des pierres ou des enchevêtrements de racines de tourbière lui procure de nombreuses cachettes dans lesquelles il se sent en sécurité. Il peut aussi se constituer un territoire. Quelques plantes solidement enracinées agrémentent l'habitat, mais sans démesure. En aquarium, la taille du pléco reste en principe raisonnable et il ne dépasse guère 20 ou 25 cm
Reproduction : Très difficile à réussir. Cette espèce procède à peu près de la même manière que les Ancistrus. La ponte se déroule en principe dans une eau légèrement acide pH 6,5 et mi-dure 6 à 8°dGH, avec un KH pratiquement nul de 1°KH et une température de 24-25°C. La meilleure solution consiste à réunir 4 ou 5 spécimens d'une taille supérieure à 20 cm dans un bac de 250 à 300 litres. Des cavernes cylindriques et des tubes en PVC de 7 à 8 cm de diamètre coupés dans leur moitié pour former des grottes, faîtières en terre cuite, fragments de bois creux ... sont disposées de telle sorte qu'un courant passe à l'intérieur. Il faut prévoir une turbine d'un débit au moins égal à 500 litres/heure pour une cuve de 300 litres. Pendant le frai, les protagonistes paradent dans les mêmes règles que les corydoras. Après quelques poursuites endiablées, ils se frappent avec les nageoires et finissent même parfois par se blesser. Quand un couple s'est formé, le mâle tente d'amener sa femelle à pondre en lui prodiguant une stimulation de la nageoire anale. Puis les partenaires disparaissent dans le site de ponte choisi, qu'ils ne quittent pratiquement plus. En soirée, ou la nuit, la femelle dépose entre 50 et 500 œufs en une masse compacte. Ils sont fortement adhésifs, très gros 3 à 4 mm de diamètre et de couleur beige rougeâtre. Elle abandonne le site de ponte dès que le mâle a fécondé les œufs, et n'a plus le droit d'y pénétrer. Seul. Le mâle est très attentif à sa progéniture, il suce les œufs, les fait rouler dans un mouvement de va-et-vient,de manière à les oxygéner, par cette opération finalement, il les délivre de leur membrane. Après 5 à 8 jours, suivant la température, les larves éclosent. Elles mesurent plus de 10 mm et vont vivre encore une semaine sur la réserve de leur gros sac vitellin. Les alevins, d'une taille de 20 mm, n'apparaissent qu'au moment de la nage libre. Ils semblent chercher les endroits les plus sombres et ne s'éparpillent que lors des distributions de nourriture. Ils se déplacent par petits bonds ( comme dans la Nature ), pour ne pas être entraînés par le courant. En premier, l'alevin mange de la très fine nourriture verte ( Tetra Tabimin ) réduit en poudre. Puis ensuite des petits pois écrasés et des nauplies d'artémias. La croissance est rapide les huit premiers mois ils peuvent atteindre une longueur de 20 cm, avec une nourriture variée et abondante et de fréquents changements d'eau.
Nourriture : Principalement, mais non exclusivement, d'origine végétale. En plus de la fine couche d'algues vertes qui recouvre le décor ( sauf les algues bleues ) dans la plupart des bacs correctement éclairés, il apprécie les végétaux frais et ébouillantés tels que la laitue, les petits pois, les épinards et les endives... Les diverses nourritures sèches ou lyophilisées sont d'ordinaire facilement acceptées. En complément,les daphnies, vers de vase et autres larves d'insectes, les vers de terre, la chair de moule ou de crevette et les petits morceaux de poisson sont mangés
Remarques : Il est important de permettre l'ingestion de grains de sable, de débris de plantes et de petits fragments de bois qu'il détache en râpant la surface des racines de tourbière. Ces diverses particules favorisent la trituration stomacale nécessaire à une bonne digestion. Peut vivre près de vingt ans en aquarium.
Particularité : l’œil, qui est dépourvu de muscle et muni d'une membrane lui permettant . de contrôler l'intensité de la lumière. Ce petit repli caractéristique recouvre presque totalement l'iris dans la journée; il se rétracte en partie au crépuscule et en totalité en période nocturne.
Taille : Mâle, femelle 20 cm en aquarium. Plus de 40 cm dans la nature.
Eau : pH: 6,3 à 8.Dureté : maximale de 27°dGH .
Température : 20 à 30°C, optimal 25°C