Synonymes : Tetrodon fluviatilis, Arothron dorsovittatus, Arothron simulans, Crayracion fluviatilis, Dichotomycter fluviatilis, Tetradon potamophilus, Tetrodon nigroviridis, Tetrodon simulan.
Historique : La première description date de 1822, par Hamilton. La première importation de 1905, par Julius Reichelt ( Berlin ).
Habitat : Ce poisson fréquente les fleuves, rivières, les abords des estuaires aux fonds sablonneux ou gravillonneux, envahis par les plantes, diverses racines, pierres. Relativement sensible au manque d'oxygène dissout. Il séjourne le plus souvent en eau saumâtre, fait des apparitions en eau douce.
Originaire : Sud-est asiatique; Inde, Ceylan, Bangladesh, Birmanie, Thaïlande, Péninsule Malaise, Indonésie, et Philippines.
Description morphologique : Ce poisson se caractérise par un aspect primitif. Les nageoires ne possèdent pas de rayons mous et les pelviennes sont absentes. Les nageoires dorsale et anale, situées au même niveau, sont placées très en arrière du corps. La tête, représente presque un tiers du corps, comme pour tous les Tetraodons l'os frontal, est notamment, nettement plus large que chez les Colomesus. Les côtes sont absentes et le nombre des vertèbres est peu important. La peau, dépourvue d'écailles, est nue. Sa robe nous fait penser à un fauve des savanes Africaine, il est blanc en dessous. De plus, elle dégage une forte mucosité protectrice. Les caractéristiques les plus visibles sont d'une part les yeux, très mobiles et indépendants, qui lui confère un champ de vision très étendu et d'autre part le « bec », formé par la soudure des plaques dentaires, qui lui permet de s'attaquer à des proies munies de coquille ou de carapace.
Dimorphisme sexuel : Aucun dimorphisme sexuel externe n'est connu.
Comportement : L'espèce est sociable jusqu'à l'âge adulte, puis il devient agressif même entre congénères. Il vaut mieux le maintenir en solitaire ou avec un congénère de même taille, dans un bac suffisamment grand ( 300 litres ). D'un tempérament vif, il est toujours en mouvement. Il aime grignoter les plantations, il faut donc prévoir des végétaux robustes.
Milieu : La maintenance est relativement facile, la difficulté principale est souvent un manque de d'oxygène dissout. Il faut prévoir un aquarium de 300 litres minimum, avec de l'eau Dure de préférence, un apport de sel de 1 à 2 g par litre d'eau est conseillé pour cette espèce. Les paramètres seront pH 7, Dureté de 10 à 16° dGH, une densité comprise en 1,005 et 1,015. La température située entre 24 et 28°C. Le substrat est composé d'un sol sablonneux, avec des parcelles de sable relativement grossier, mais sans arrêtes vives, pour éviter les risques de blessures, ainsi que des infections causées par les bactéries accumulées dans le sol. Une végétation luxuriante et robuste, pouvant acceptée une eau légèrement saumâtre est plantée dans la périphérie du bac. Laissant ainsi une place importante pour la nage libre, de cette infatigable nageur. La décoration est assurée avec des bambous, racines, roches, noix de coco coupées en deux. Une bonne filtration doublée d'un fort brassage ( 3 à 5 fois le volume par heure ), il salit très vite son environnement. De fréquents changements d'eau sont assuré chaque semaine, d'une valeur de 35 à 40 % du volume du bac. L'intensité lumineuse peut varier de moyen à fort.
Reproduction : En captivité le frai est possible, mais compliqué ; Uniquement en eau Dure, dans des très grands volumes et à condition d'avoir un couple mature. Il n'est donc pas facile d'observé cette espèce pour une reproduction. Dans la nature, la femelle dépose ses œufs sur une pierre plate. Après la ponte le mâle s'occupe seul des soins allant même jusqu'à les couver et assure la défense du nid jusqu'à l'éclosion. ( il est complètement déraisonnable de croire de réaliser une reproduction en dessous de 800 litres ), de plus le nourrissage des alevins est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît.
Nourriture : Du vivants, le « bec » de ces poissons pousse constamment, ils ont donc besoin d'user continuellement leurs dents; Escargots, moules, coques, palourdes, vers de terre. Un complément végétal est également indispensable pour le bien-être de ce poisson.
Remarques : Attention, contient une violente toxine « fugu » provoque de graves troubles neurotoxiques. Cela a pour conséquence, en aquariophilie, de provoquer la mort des poissons se trouvant à proximité d'un Tétraodontidae apeuré ou malade qui rejette alors ses toxines dans l'eau. De même, il faut éviter d'acclimater un de ces poissons avec d'autres sujets, ainsi que la cohabitation dans un aquarium trop exigu. L'espèce est réservé de préférence aux aquariophiles chevronnés. Ne supporte pas les traitements pharmaceutiques à base de cuivre, extrêmement sensible aux nitrites et l'ammoniac. Quand Colomesus psittacus n'est pas en plein forme, il fabrique une hypersécrétion de mucus recouvrant la peau d'une pellicule visqueuse blanchâtre. Il est alors urgent de procéder à un changement d'eau massif. IMPORTANT ; La capture avec l'épuisette pour un transfert doit se faire sans sortir le poisson hors de l'eau, même un court instant.
Particularités : La famille des Tétraodontidaes ont la faculté de se gonfler d'air ou d'eau lorsqu'un danger se présente. Ceci grâce au sac stomacal aérien qui est une annexe ventrale de l'estomac. Le gonflement se fait par déglutition. Les poissons ont quelquefois du mal à expulser l'eau et davantage encore l'air. Il faut donc faire très attention, pour ne pas déclencher inutilement le processus trop souvent.
Taille : Mâle, femelle 17 cm. La taille est légèrement plus petite en aquarium.
Eau : pH: 7 .Dureté : de 10 à 16°dGH.
Température : 24 à 28°C.