Synonymes : Geophagus altifrons, Geophagus megasema, Sparus surinamensis, Satanoperca proxima, Chromis proxima.
Historique : La première description date de 1791 par Bloch. A été renommé par Heckel en 1840. La première importation date de 1914 elle a été réalisée par la firme Mazatis, en Allemagne.
Habitat : On rencontre cette espèce dans les zones calmes à fond sableux ou vaseux, mais aussi dans les zones de rapides ou dans les mares résiduelles de la saison sèche, offrant des possibilités de retraites composées de rochers et de branches mortes. Il vit principalement dans des eaux avec une Dureté de 2 à 8°dGH et un pH de 6 à 6,8. Une température comprise entre 22 et 35 °C en sachant que la température optimale est de 25 à 30 °C. Sa présence est observable dans la Rivière Maroni, la Mana, le Sinnamary, la rivière Surinam, mais aussi le célèbre marais de Kaw en Guyane (il semblerait que dans le marais, il s'agit d'une sous-espèce). Les juvéniles sont plutôt rencontrés près des berges alors que les adultes sont en eau plus profonde.
Originaire : D’Amérique du sud ; Seuls les poissons issus du Surinam, et des fleuves Maroni et Sinnamary de Guyane française devraient alors être nommés G. surinamensis.
Description : Il possède un corps au profil céphalique abrupt, haut et modérément comprimé latéralement, l’œil situé assez haut sur la tête, la bouche en position terminale de petite taille s’ouvrant horizontalement. La base des nageoires dorsale et anale sont recouvertes d’écailles, tandis que la partie antérieure de la joue est dépourvue d’écailles. Pour cette espèce on peut remarquer une absence de tache sur le pédoncule caudal, mais une tache au milieu du flanc de taille variable. Sa taille est de 25 cm, la coloration de base est ambrée, sur un fond vert-olive à gris perle, avec une irisation bleu-vert sur les côtés et les petits taches bleues irisées sur ses nageoires, à l'exception des nageoires pectorales. Des petites taches rouges très serrées formes des lignes latérales sur le corps celles-ci ont tendances à disparaître dans une eau aux paramètres non appropriés.
Dimorphisme sexuel : Il est très difficile de faire une différence entre les deux sexes.
Comportement : Espèce, robuste, pacifique. Territorial, il est inoffensif hors période de reproduction. Même les autres occupants, ainsi que leurs congénères n'auront aucun problème sérieux tant qu'ils disposeront de suffisamment d'espace. Il passe une grande partie de son temps à filtrer le sable pour y trouver de la nourriture. Dans cette attitude comportementale il est important d'effectuer une plantation uniquement dans des pots en terre. Famille parental le couple s'occupe à merveille de sa progéniture (incubateur buccal larvophile).
Milieu : Il faut offrir un bac spacieux d'au moins 600 litres pour 2 mâles et 4 à 5 femelles. Le substrat est constitué de sable fin d'une épaisseur minimum de 9 cm, qui ne doit pas comporter d'aspérités qui pourraient endommager les filaments délicats de ses ouïes, au moment qu'il tamise le sable, pour chercher de la nourriture. Prévoir une plantation robuste (dans des pots en terre), entourée de gros cailloux pour éviter le déracinement. De nombreuses racines tourmentées, un fond recréant une paroi rocheuse. Des pierres plates éparpillées servent de substrat de ponte. Comme il laboure beaucoup, la filtration ainsi que le brassage doivent être efficaces pour assurer une bonne oxygénation et une eau débarrassé des particules en suspension. Trois à quatre fois le volume du bac par heure est fortement conseillé, avec un nettoyage régulier des masses filtrantes pour éviter tout colmatage. Les paramètres physico-chimiques de l'eau peuvent être compris entre 6 et 6,8 pour le pH, une Dureté de 2 à 8°dGH, température 25-27°C. De fréquents changements d'eau sont assurés chaque semaine, d'une valeur de 30 à 35% du volume du bac. L'intensité lumineuse moyenne est préférable.
Reproduction : Un frai est possible à la maturité sexuelle qui est vers l'âge 15 mois. L'alimentation a un rôle très important, elle doit être diversifiée, avec des proies vivantes. Faire des changements importants d'eau, suivis d'une élévation de la température (27- 28°C). Les paramètres physico-chimiques de l'eau, tout d'abord le pH, compris entre 6,8 et 7, une Dureté entre 8 et 10°dGH. Il s'agit d'une espèce polygame; le mâle se reproduit avec toutes les femelles prêtes à pondre. Lors de la parade nuptiale, le mâle attire sa partenaire en multipliant des accoutrements les plus diverses : tremblements du corps et des nageoires, écrasement des lèvres, la bouche ouverte avec un gravier à l'intérieur, se collant sur le substrat comme pour simuler une ponte ainsi que la prise d’œufs en bouche par la femelle. Généralement le géniteur délimite un territoire sur une pierre plate ou un morceau de bois, et recommence son simulacre. Il indique à la femelle le site de ponte en se positionnent au-dessus à quelques centimètres et en tremblant de tout son corps. Au bout d'un moment après une période d'hésitation la femelle rejoint le mâle et l'aide, en nettoyant superficiellement le lieu choisi (morceau de roche lisse, racine ou une petite fosse creusée dans le substrat). La femelle, après avoir été poussée par son compagnon, passe et repasse au-dessus du substrat, en le frôlant avec son ventre sans y déposer d’œufs. Puis, le mâle effectue des passages en sa compagnie, mais dans une position presque verticale. Celle-ci dépose enfin une alignée d’œufs jaune orangé opaques assez gros, une ponte comprend environ 250 œufs. La ponte s'effectue dans une position en « T ». Les géniteurs opèrent un mouvement de recul alterné après chaque dépôt d’œufs. Au bout de trois jours les œufs épargnés par les moisissures sont plus sombres et on peut apercevoir 2 petits points noirs les yeux. À ce stade les parents les prennent délicatement en bouche, les décollent du support et vont incuber leurs œufs et les tenir jusqu'à l'éclosion qui se produit autour de 3 jours plus tard. Après l'éclosion, les alevins resteront proches de leurs parents, se réfugiant dans leurs bouches, si un danger menace ou alors pour passer la nuit en toute sécurité. Il n'est pas rare dans une précipitation, qu'un alevin à peine avalé ne ressorte pas les ouïes. Les parents sont très protecteur tout en prenant soin de la couvée. Petit à petit, les jeunes se séparent de leurs parents qui ne les prennent plus en bouche. Seuls ils se débrouillent en se cachant dans les moindres anfractuosités du décor. Au départ de leurs vies, ils ne prennent que des proies mobiles comme des ; nauplies d'artémias fraîchement écloses. En principe, ils délaissent la nourriture tombée au sol. Ils engloutissent des cyclops après deux semaines, puis deviennent de vrais goinfres ; chair de moule, crevette écrasée, cyclops, petits vers …....Il faut effectuer de réguliers renouvellements d'eau et assurer une bonne aération.
Nourriture : Gros mangeur. Accepte toutes les nourritures habituelles, mais avec une préférence pour de la nourriture vivante ; petits vers de terre, artémias, larves de moustiques. Congelés ou fraîche; krill, chair de moule, filet de poisson et de crevette. Un complément végétal, comme des épinards et des petits pois écrasés.
Remarques : En milieu naturel, il se nourrit en filtrant la vase ou le sable du fond des rivières : larves de crevettes d'eau douce et d'insectes... . Dans une eau trop Dur et un pH supérieur à 7 sa coloration devient plus terne. Attention, beaucoup de poissons aujourd'hui sont vendus sous le nom de Geophagus surinamensi, mais aujourd'hui d'après une enquête sérieuse seulement 20% des poissons vendus dans le commerce sont réellement des G. Surinamensi.
Taille : Mâle, femelle 25 cm.
Eau : pH: 6 à 6,8.Dureté : de 2 à 10°dGH.
Température : 25 à 27°C.