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Synonyme : Trichogaster labiosus.
Historique : La découverte de l'espèce date de 1878, par Day. Le premier poisson introduit en Europe fut en 1904.
Habitat :Il se rencontre dans les eaux calmes et chaudes des zones marécageuses ainsi que dans les plaines inondées et les étangs, la végétation dense, lui permet de se dissimuler.
Originaire : Birmanie et du Bangladesh.
Description : Le corps est caractéristique des Colisa: fortement comprimé latéralement. La tête est assez massive et, bien que ses lèvres soient épaisses (d'où le nom commun de Gourami lippu), sa bouche reste petite comparativement. Les longues nageoires pelviennes jaune-orangé, sont des organes tactiles permettant au labiosa d'identifier son entourage ; aliments, poissons,....etc. La nageoire caudale est divisée en deux lobes arrondis. La couleur de base de l'espèce est brun foncé, des bandes bleues irrégulières sur les flancs, sont singulièrement présentes à l'arrière du corps. Deux petites bandes brunes apparaissent dans une zone claire sous la mâchoire inférieure, partant de l'extrémité de la lèvre jusqu'à l’œil elle est caractéristique chez les deux sexes. Les nageoires dorsale et anale sont dotées d'un liseré jaune vif, au-dessous duquel vient se poser un trait épais de bleu foncé. Le bleu est aussi très présent chez le labiosa, apparaissant encore au niveau de la région abdominale chez le mâle et formant une zone sombre de la nageoire anale jusqu'à la gorge. Cette marque est plus prononcée, virant au bleu profond lorsqu'il est excité.
Dimorphisme sexuel : La gorge est bleutée chez le mâle, elle reste blanche chez la femelle. Celle-ci présente aussi des flancs rebondis et des couleurs plus ternes. La dorsale finit en pointe ( atteignant parfois l'extrémité de la caudale ) pour le mâle; l'anale reste arrondie chez les deux sexes.Comportement :De nature calme et paisible envers ses congénères, convient pour l'aquarium communautaire. Sauf en période de frai où le mâle développe un comportement relativement pugnace envers les femelles, mais sans aucun danger pour ces dernières dès l'instant qu'elles peuvent se soustraire à son ardeur sexuelle.
Milieu : Identique, aux autres Bélontidés. La maintenance, il est nécessaire de le maintenir dans un volume minimum de 200-250 litres ( 3 à 4 couples ), avec une hauteur d'eau d'environ 30 à 35 cm. Une plantation dense, avec un éclairage fort ( prévoir une zone conséquente pour la nage libre), sera assurée par des massifs de plantes du continent asiatique ( Hydrocotyle siamensis, cryptocoryne siamensis, cryp. balansae, Microsorum pteropus, Mousse de Java ), sans oublier quelques plantes flottantes (Riccia, Azolla fiticuloides, Satvinia,Ceratophyllum) pour ressembler au biotope naturel. Les Ceratopteris offrent un refuge ou il passe la grande partie de son temps , car il vit dans la partie supérieure du bac. La filtration ne doit pas être puissante. Un brassage d'une fois le volume par heure suffit amplement, mais il ne faut pas que le rejet du filtre crée un courant à la surface de l'eau. Le substrat de couleur sombre, avec des racines de tourbière qui fournissent des refuges à un mâle dominé ou une femelle trop courtisée. La température optimale se situe aux environs de 25-26°C. L'été elle peut sans problème monter jusqu'à 29°C. La Dureté de 6° à 11°dGH maximum, pH 6,8 à 7,2 maximum. Faire des renouvellements d'eau réguliers de 10 à 15 % chaque semaine.
Reproduction : Il pond facilement en bac communautaire, mais il est préférable d'avoir une cuve pour la reproduction pour une meilleure réussite. Le frai s'effectue dans un aquarium à partir d'une cinquantaine de litres environ, avec une hauteur d'eau de 20-25 cm et une température à partir de 26°C. Un petit filtre à air, dont le débit est réglé au minimum, empêchant la formation d'un film bactérien. Le procédé est identique à celui des autres membres de la même famille. Si les partenaires sont prêts, la parade de frai débute souvent dans les vingt-quatre heures suivant l'introduction du couple.. Quand un couple se forme, celui-ci délimite un territoire, souvent sous des plantes flottantes. Puis ils ébauchent la construction d'un nid très grand constitué de bulles rudimentaire, quelques bulles clairsemées logées sous une feuille. Rient à voir avec Colisa lalia qui se sert de morceaux de végétaux pour consolider son nid. Le mâle se pavane devant la femelle, toutes nageoires déployées, paré de sa robe la plus étincelante. Parfois il se sert de ses longs filaments ventraux pour prodiguer des caresses et lui tamponne l'abdomen avec son museau. Arrive à toute allure et se positionne à l'oblique tout en présentant son flanc. Il arrive que la femelle s'enfuie devant tant d'ardeur amoureuse. Le mâle cherche à attirer inlassablement sa compagne quelques fois même avec une certaine brutalité. Observez avec soin le comportement des partenaires, et notamment la femelle. En cas de blessure sérieuse ( rare ), mieux vaut la retirer. Lorsqu'elle est prête et lasse de se faire désirer. La ponte a généralement lieu en fin d'après-midi. La femelle rejoint le mâle sous le nid où a lieu l'étreinte. Celui ci enlace sa partenaire puis la retourne, de façon à former un « U », autour d'elle. S'ensuit un bref frémissement durant lequel les œufs sont expulsés et fécondés. Ceux-ci remontent alors en désordre à la surface où ils flottent, grâce à une gouttelette d'huile. Tandis que la femelle reste comme assommée pendant quelques dizaines de secondes, le mâle récupère les œufs et les regroupe sous son nid, rajoutant des bulles au fur et à mesure. Des morceaux de plantes sont quelquefois adjoints. En règle général, les premières étreintes sont improductives, ce n'est qu'après plusieurs tentatives que les premiers œufs apparaissent. Entre chaque étreinte, la femelle regagne un abri, laissant le mâle seul s'occuper de la ponte. Ce manège dure une à deux heures maximum, au bout desquelles la femelle est chassée. Il faut alors la retirer car elle représente certaine une menace pour le frai, et le mâle risque de la tuer. Les pontes peuvent être importantes de 300 à 600 œufs. Les œufs éclosent en 36 à 48 heures ( suivant la température ), les alevins restant agglutinés aux bulles grâce à une glande céphalique. Le mâle récupère les jeunes qui tombent du nid et les replace. Trois à quatre jours supplémentaires sont nécessaires pour atteindre la nage libre ( après la résorption du sac vitellin ). Ils commencent à quitter le nid paternel, celui-ci ne sait plus ou donner de la tête pour ramener ce petit monde au sein du nid. Dépassé par le nombre, il a un mal fou à rassembler tous les alevins. Certains aquariophilies préfèrent alors le retirer lui aussi, car il peut par énervement manger quelques alevins. La première nourriture des alevins consiste en infusoires présents dans l'aquarium équilibré comme il se doit.; un apport de micro-organismes doit très vite être fourni, alors préparez votre riz paddy et vos rotifères. Les alevins sont très peu mobiles : ils attendent littéralement que la nourriture leur tombe dans la bouche. Les nauplies d'artémias sont acceptées au bout du dixième jour. Le plus dur est de faire la transition entre les différentes nourritures. Il ne faut pas se faire d'illusions, c'est une période critique, avec une mortalité très importante. Il n'est pas rare de voir naître 500 alevins, mais les 3/4 disparaissent par manque de nourriture. Ensuite, la croissance se poursuit pratiquement sans problèmes. Le second point crucial se situe entre la 4e et la 6e semaine, époque de la formation du labyrinthe. Cependant, si les courants d'air sont évités, cela se passera sans problème. Pendant cette période des changements d'eau réguliers et de faible volume sont nécessaires. Vers l'âge de cinq mois, les jeunes sont sexués et prêts à débuter leur vie. Il est néanmoins plus sage d'attendre l'âge d'un an. Comme pour tous les poissons, une nourriture de qualité et variée est à la base même de nombreux succès.
Nourriture : Accepte sans difficulté les paillette, mais préfère évidemment les nourritures vivantes. larves de moustiques, de chironomes, daphnies, enchytrés, pontes d'escargots, vers Grindal. Des distributions d'artémias congelées ou sous formes de nauplies étant aussi très appréciées. Algues ( spiruline ).
Remarques : Les Anabantoïdes réclament souvent une faible hauteur d'eau pour la ponte ( certaines espèces pouvant ainsi récupérer leurs œufs plus rapidement ), ce n'est pas trop le cas pour la maintenance. Les labiosa se comportent parfaitement avec une hauteur d'eau de 70 cm, ce qui d'ailleurs ne les empêche pas non plus de pondre!. Un séjour prolongé en eau trop acide avec un pH inférieur à 6,5 amène souvent des troubles cutanés chez le genre « Colisa » idem pour le genre « Trichopsis ». Ceux-ci sont particulièrement difficiles à traiter. Il est donc conseillé de maintenir les poissons
dans une eau proche de la neutralité pH 6,6 à 7,2. Certains mâles labiosa ne construisent pas de nid, du moins pas avant la ponte.
Particularité :Il possède un organe complémentaire de respiration communément appelé « labyrinthe ». Il permet au poisson, grâce à un système complexe de vaisseaux sanguins, d'absorber l'air atmosphérique. Il est donc important de laisser une couche aérienne entre la surface de l'eau et le couvercle de l'aquarium, permettant aux poissons de venir respirer.
Taille : Mâle10, femelle 7 cm.
Eau : pH: 6,8 à 7,2. Dureté : de 6 à 11°dGH.
Température : 22 à 28°C,
optimal 25-26°C.