Photo/Naneix
Synonyme : Pelvicachromis aureocephalus.
Historique : L'espèce a été découverte avant 1982, par Gustavo Oelker. Le descripteur de l'espèce est Robert Allgayer qui en 1983 détermina le genre.
Habitat : Les marais, les eaux stagnantes des petites criques. Les bassins alimentés en eau par de petits ruisseaux forestiers, constitués d'un amoncellement incroyable de troncs d'arbres, de branches mortes, de brindilles de toutes sortes, d'algues filamenteuses, des Cabomba recouvertes d'algues et de détritus organiques, la profondeur n’excède pas 1,80 m, il aime se situé sous une hauteur d'eau de 20 à 30 cm. Un nombre inimaginable de cachettes pour la faune. Le substrat de couleur brun foncé est rarement constitué de sable ou de roches mais de feuilles mortes en voie de décomposition. Les berges sont composées d'une végétation hétéroclite et pouvant atteindre les 40 m de haut Les caractéristiques de l'eau : pH 5,2 à 5,8 ; Dureté 3°dGH, Dureté carbonaté 1°dKH, la conductivité de 10µS à 28µS, température 23° à 30°C.
Originaire : Amérique du Sud ; Guyane Française. La localité type est située dans le bassin de la Mana.
Description : L'espèce possède14 rayons à la nageoire caudale. Elle constitue un ensemble monophylétique caractérisé par un faible nombre d’écailles sur les flancs (21 à 22), un faible écart entre la ligne latérale supérieure et la base de la dorsale et un pli mandibulaire continu. Le mâle est plus grand 8 à 12 cm, quand à la femelle elle ne dépasse pas 7 cm. Il possède de superbe reflet allant du bleu au vert en passant par le jaune-or sur les opercules avec des zébrures d'un rouge carmin. Des petites ponctuations orange sont visibles sur les nageoires bleue, sauf sur les pectorales. Sa nageoire dorsale présente un liserer de couleur rouge-pourpre. Le patron de coloration est très changeant suivant l'humeur. La femelle reste beaucoup plus modeste dans sa coloration, ses nageoires sont aussi plus courtes.
Dimorphisme sexuel : Le mâle est plus grand sa nageoire dorsale et anale est très effilée, sa robe est très attrayante. La femelle est plus terne, plus petite.
Comportement : Craintif, très robuste. Mais comme tous les cichlidés, il possède un comportement territorial en délimitant un territoire dans lequel tout intrus se fera irrémédiablement chasser, surtout en période de reproduction. Son comportement interspécifique est très bon. Par contre plusieurs mâles ne peuvent cohabiter dans un aquarium trop petit (prévoir 1 mâle, par 150 litres d’eau), les mâles se battent entre eux et s’attaque aux flancs de l'adversaire. Il n'est pas rare qu'une femelle fasse la même approche à un autre mâle en période de reproduction. Mais quand un aquarium est relativement grand et possède de nombreuses cachettes les rixes ne sont pas dangereuses mais plus spectaculaires.
Milieu : A partir de 100 litres, pour 1 mâle et 2-3 femelles. L'espèce est très à l'aise avec un sol de couleur sombre et argilo-humique, densément planté (Sagittaires, Echinodorus, Vallisnéries, Cabomba) et des petites plantes de surface, comme Salvinia, avec un espace libre pour la nage. Comme il est territorial un ajout de racines de tourbières, pierres, roches volcaniques, ardoises, noix de coco directement posés sur le sol à granulométrie moyenne qui lui sert de cachettes, de supports de ponte et vont bloquer leurs lignes de vue afin de réduire l'agressivité et ainsi réduire les éventuels combats. La filtration sur tourbe est conseillée avec un léger apport de feuilles de chêne, et une bonne oxygénation du milieu pour le bien-être de ce petit cichlidés. L’éclairage ne doit surtout pas être trop intense afin d’éviter trop de stress aux poissons. Une forte luminosité les rend craintif. Les paramètres physico-chimiques eau très douce, limpide avec une Dureté de 2 à 5 °dGH et acide pH 5,2-6,8 ; Température 24 à 28°C. La filtration de une à deux fois le volume heure est nettement suffisant. Si cette espèce est considérée, tout est relatif, comme « robuste », il faut quand même assurer une hygiène parfaite du milieu. Dans la nature les acides humiques le protègent contre divers attaques, dans un milieu fermé comme un aquarium il en n'est autrement. Il se révèle donc particulièrement sensible à la pollution du milieu. Des changements d'eau hebdomadaires de 20 à 25 % du volume (valeurs indicatives) sont nécessaires afin d'éviter des conséquences dramatiques. Prévoir, un nettoyage des masses filtrantes tous les mois.
Reproduction : Pondeurs sur substrat caché et polygame le mâle accepte de pondre avec plusieurs femelles si celles-ci sont consentantes. Quand un poisson se sent à l'aise il se reproduit beaucoup plus facilement, il faut donc recréer son biotope naturel. La méthode de reproduction en bac d'ensemble est possible à la condition de l'avoir pensé, dès l'arrivée de nos hôtes. La seconde méthode consiste de préparer un bac spécifique d'un volume de 50 litres au minimum, pour 1mâle et 3 femelles. Après avoir désinfecté le bac de reproduction, introduire un sol de couleur sombre, plusieurs pots d'argile cassés, des roches, des noix de coco coupées en deux, des racines de tourbières établissent la base du décor. La plantation comme de la mousse de Java, mais aussi des fougères de surface qui apportent à ce décor minéral une touche végétale, sans oublier de nombreuses caches sombres où la lumière tamisée permet au poisson de se retirer de la vue de ses congénères. Les paramètres de l'eau idéales pour la reproduction Dureté de 2 à 5 °dGH et acide pH 5,2-6,8 grand maximum ; Température 26 à 28°C. La filtration de deux à trois fois le volume heure. La ponte a généralement lieu le matin ou le soir et c'est la femelle qui prend l'initiative. Le site de ponte sera alors choisi, par exemple l'intérieur d'un pot d'argile, d'une noix de coco, d'un versant en pierre, formant un arc lisse. Très rarement à l'extérieur sauf lorsque la végétation est très abondante et forme alors une fausse voûte. Il est important que la femelle puisse disposer de plusieurs grottes pour qu'elle puisse faire un choix. Quand la femelle est prête, le mâle parade autour d'elle puis elle amène le mâle progressivement vers une cavité qu'elle a choisie, préalablement inspectée et nettoyée. Les premières pontes ne sont pas très prolifiques mais plus la femelle sera grande, plus elle pondra d’œufs disposés en grappe (une ponte de spécimens adultes peut aller jusqu'à une centaine d’œufs), qui sont déposés sur le plafond de la grotte ou en forme de grotte. Le mâle, immédiatement propulse alors son sperme, qui va atteindre les petits œufs de couleur brun et les féconder. La femelle participe aussi en faisant une sorte de va et vient en sortant et rentrant de la cachette, créant ainsi un flux, ce qui augmente les chances de fécondations. La ponte peut durer plusieurs heures. Après la ponte, la femelle ne tolère plus le mâle et le chasse vigoureusement elle seule surveille la couvée, les ventilent avec ses nageoires pectorales et même les prends en bouche pour les nettoyer si nécessaire, elle assurera son rôle toute seule jusqu'au stade de jeunes alevins. Pendant cette période elle adopte alors un patron de coloration spécifique à cette tâche: le bas ventre totalement noir tandis que le haut du corps est traversé de bandes dans le sens de la hauteur et de la longueur ou plus exactement en damier. Le mâle est pratiquement indifférent. L'éclosion a lieu au bout de 24 à 36 heures, la nage libre quatre ou cinq jours après. Les alevins regroupés pour résorber leur sac vitellin acceptent dès la nage libre les nauplies d'artémia fraîchement éclos assurant une croissance lente mais régulière. A ce moment la surveillance de la mère est au paroxysme. La femelle se déplace suivie des larves, elle assure la protection de sa progéniture encore pendant plusieurs semaines. Bien nourris, les jeunes arrivent à maturité au bout de six à sept mois, il est impératif alors de séparer les mâles et faire un classement par tailles, car les plus grands attaquent les plus petits. Excellents sauteurs, il est important de bien couvrir l'aquarium.
Nourriture : Proies vivantes, congelées, lyophilisées; larves de moustiques, tubifex, artémia, cyclops. L'aliment en flocon et lyophilisées est bien accepté.
Remarques : Relativement peu sensible aux maladies. À l'inverse de ''Nannacara anomala '' cette espèce tolère mal les produits médicamenteux.
Taille : Mâle 8-12, femelle 7 cm.
Eau : pH: 5,2 à 6,8. Dureté : de 2 à 5°dGH.
Température : 24 à 28°C,
Reproduction optimal 26-28°C.