Photo/ Manfred K. Meyer.
Synonyme : Limia couchiana.
Historique : La forme Apodaca, a été identifiée par Erich Hnilicka, le 17 septembre 1982. Mais la première importation commence en 1979 parH. J. Schröder, pour la ville de Munich. Elle est encore aujourd'hui très rarement en vente en Europe.
Originaire : Xiphophorus couchianus a été découverte dans la localité d'Apodaca, Nuevo Leon au Mexique. L'espèce aujourd'hui à disparu dans les les zones proches de Monterrey
Habitat : Dans la nature, ils habitent dans des petits cours d'eau, d'une largeur de 1 mètre 50 et d'une profondeur moyenne de 80 centimètres, alimenté par les eaux du Canyon Huasteca,. Il n'y a pas de végétation aquatique, à par une épaisse couche d'algues filamenteuses à la surface de l'eau, qui ondule grâce au courant. Les berges sont couvertes d'herbes. Xiphophorus couchianus se tient de préférence sous les couches d'algues qui contiennent suffisamment de nourriture de base. Dans ce biotope, l'eau est très dure, avec des valeurs pouvant aller jusqu'à 58°dGH C'est l'eau la plus dure connue pour un biotope de Xiphophorus. La dureté carbonatée est de 15°dKH, le pH de 7,5. La température de l'eau est de 23 à 29°C.
Description : Les platys sont de petits poissons au corps relativement trapu et légèrement élevé. Morphologiquement, ces individus ressemblent à ''couchianus Huasteca’’. La couleur fondamentale du Platy Apodaca est bleu-noir intensif chez les deux sexes, on peut dire qu'il présente des couleurs nettement plus sombres, y compris celle du ventre qui est en général très claire. Les mâles, parfois aussi certaines femelles, présentent complémentairement des taches noires qui se chevauchent. Les femelles atteignent une longueur totale allant jusqu'à 4 centimètres, les mâles jusqu'à 3 centimètres.
Dimorphisme sexuel : Le mâle possède un gonopode, qui est une transformation de la nageoire anale. L'organe sexuel est actionné par l'intermédiaire de la colonne vertébrale. La structure de l'organe sexuel des femelles est très simple : une ouverture obstruée par une membrane, se situant derrière l'anus, à proximité de la nageoire anale. Le mâle doit dégager cette ouverture avec la pointe de son gonopode, y introduire les deux-trois premiers millimètres de celui-ci, membre tourné vers l'avant (en direction de la tête), puis libérer ses spermatophores.
Comportement : Le platy fait preuve d'un excellent comportement communautaire.
Milieu : Sa maintenance est délicate. Il ne se satisfait pas d'un aquarium communautaire, mais d'un aquarium spécifique, d'un volume proche de 80 litres. La végétation n'est pas primordiale, elle est ici comme complément. L'espèce affectionne la présence de plantes aquatiques uniquement sur les pourtours, ce qui procure des refuges aux adultes comme aux alevins. Évidemment, la végétation idéale pour reconstituer ce type de biotope concerne les genres Abomba, Egeria, Myriophyllum. Un éclairage intense de 1 watt pour 2 litres d'eau est ici nécessaire pour le développement d'algues qui sert en même temps de nourriture. La dernière touche végétale, une bonne touffe de mousse de Java (Vesicularia dubayna), idéale pour abriter les alevins nouveau-nés dans l'aquarium communautaire. Le décor ainsi constitué peut être complété par divers schistes de colorations vives, contrastant ainsi avec le vert des plantes et la robe des poissons. Une filtration biologique a ici toute son importance, elle n'a pas besoin d'être trop puissante, deux fois le volume de l'aquarium est une bonne base, avec une bonne oxygénation. Pour une bonne maintenance il nécessite une eau dure à partir de 20°dGH, pH élevé conseillé 7,2 à 8,2, il ne tolère pas les eaux légèrement acides ou douces. Un autre point important concerne la propreté de l'eau qui doit être cristalline. Il est aisé d'y parvenir en effectuant des renouvellements fréquents 30 à 35 % semaine, car ce poisson se montre sensible à l'accumulation de matières organiques. La chasse aux nitrates est donc ouverte ! Elle doit être proche de 0 Nitrate. Dans de mauvaises conditions, il peut développer des maladies bactériennes. La température de l'eau sera comprise entre 25 et 27°C, il supporte dans son milieu naturel une température inférieure jusqu'à 23°C, cette valeur n'est absolument pas conseillée en aquarium : le platy aime la chaleur. L'un des principaux problèmes, lors de la phase d'acclimatation, c'est sa sensibilité à l'ichthyo, la maladie des points blancs, causée par un Cilié. C'est pourquoi il est souhaitable de faire subir une période de quarantaine à tout nouvel arrivant, afin d'observer si cette « véritable peste » ne se développe pas, car elle peut faire des ravages dans l'aquarium.
Reproduction : Notre platy ne cause aucuns soucis, même si vous êtes un aquariophile débutant. En règle générale, l'espèce est la moins prolifique avec des portées de 20 à 30 alevins. Ils ont une robe très claire, leur croissance est rapide. Au bout de 4 à 6 semaines, leur coloration s'assombrit et ils présentent le dessin réticulé des adultes. La mortalité des nouveaux pensionnaires est souvent importante. Ce poisson est un peu plus fragile que le Guppy et le porte-épée, même s'il reste idéal pour l'amateur. Cette espèce étant ovovivipare, il n'y a pas de difficulté majeure pour offrir de bonnes conditions de démarrage aux alevins, qui acceptent tout de suite des nauplies d'artémias salina. Il est possible d'enrichir cette nourriture avant distribution, et après tamisage, en leur faisant prendre un bain en eau douce avec quelques gouttes d'une solution polyvitaminée, de les rincer à nouveau avant de les donner. L'idéal est de posséder un aquarium d'une cinquantaine de litres où l'on introduit la femelle qui est proche de la délivrance, elle ne pond pas d'œufs car l'éclosion se fait à l'intérieur de son ventre et elle les libère ensuite. La durée de gestation varie en fonction de l'âge de celle-ci et de la température de l'eau. Le bac est très sommairement décoré. En fait il faut plutôt penser à la fonctionnalité qu'à la beauté d'un tel aquarium ! L'eau employée, vieillie, a les mêmes caractéristiques que celle du bac communautaire. En revanche la température doit être légèrement plus élevée, comprise entre 27 et 28°C, afin que la femelle ne stresse pas trop dans son nouvel environnement. Une petite pompe à eau, réglée sur un débit d'une fois le volume du bac par heure, permet de filtrer l'eau sans fort courant. Le sol est composé de gravier grossier, sur lequel est placée une touffe de mousse de Java. A la surface, des plantes flottantes assurent la sécurité des jeunes : une autre astuce consiste à introduire des plantes synthétiques, à fines ramifications, idéales pour la sauvegarde des alevins, l'immense avantage elles ne nécessitent pas de lumière ni d'engrais.
Remarques : Les changements d'eau sont très importants car ils sont sensibles à la dégradation de leur milieu environnant. Il est inutile de chercher à isoler une femelle pleine dans un pondoir. Elle ne le supporterait pas longtemps et cela se traduirait sans aucun doute par la naissance en prématurée et la mort des petits. Cette espèce est considérée comme disparue de son milieu naturel.
Particularités : La croissance est rapide. Les mâles atteignent l'adolescence vers le troisième mois. A ce moment, il est nécessaire de les séparer de leurs sœurs pour éviter les accouplements trop précoces, qui porteraient préjudice à ces dernières. Les couples peuvent être à nouveau réunis à partir de cinq mois. Il n'est pas toujours facile de connaître la date exacte de la ponte. Aussi rien n'empêche, à la vue d'un ventre qui commence à être bien arrondi, signe d'une grossesse avancée, d'isoler la femelle dans le bac de nursery pendant quelques jours.
Nourriture : La nourriture est un autre point fondamental pour conserver en pleine santé Xiphophorus couchianus. Le platy est un fin gourmet et il importe de varier les menus, dans lesquels une portion de proies vivantes ou congelées est nécessaire. Il raffole de larves de moustique, de nauplies et d'artémias adultes, distribuées en complémentarité des nourritures lyophilisées usuelles. Un apport végétal est obligatoire, mais comme ils sont dotés d'un féroce appétit, il n'est pas inutile de faire jeûner les adultes une fois par semaine.
Taille : Mâle 3, femelle 4 cm
Eau : pH: conseillé 7,2 à 8,2,. Dureté : 20 à 58°dGH.
Température : 25 à 29°C.
Reproduction : optimal 27 et 29°C.