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Synonymes : Procatopus abbreviatus, Procatopus glaucicaudis, Procatopus lacustris.
Historique : Le genre Procatopus appartient à la famille des Aplocheilichthyidés: les killies africains. Décrite par Ahl en 1927. La première importation date de 1966, avec Sheel pour le Danemark.
Habitat : Il séjourne généralement dans les ruisseaux ombragés de la forêt tropicale, dans une eau claire, très propre avec un léger courant. Dans des cours d'eau, généralement de faible profondeur au fond sablonneux, tapissé de feuilles mortes et de pierres d'origine volcanique. Il se déplace constamment en petits bancs, près de la surface, au milieu du courant. Se réfugie lors d'un éventuel danger au milieu de la végétation, racines, feuilles mortes et débris divers.
Originaire : Sa présence est essentiellement connu au Cameroun et aussi dans quelques localités du Nigeria.
Description : Le corps, est relativement allongé, un peu aplatie et fluide. Il est recouvert de très petites écailles. Procatopus similis se distingue nettement de Procatopus aberrans par la plus grande hauteur de son corps. Comme toutes les espèces du même genre, on remarque un prolongement épineux en bas de l’opercule branchial. Sa bouche, petite et protractile s'ouvre à l'extrémité supérieure du museau (ce qui indique sa façon de se nourrir à proximité de la surface). Les dents sont disposées sur les mâchoires et le pharynx. Sa robe est resplendissante en raison des couleurs vives comme le jaune, rouge et orange, que l’on peut apercevoir sur les nageoires des mâles de certaines populations. Ces dernières sont également constellées de taches de couleur rouille, disposées en double rangée, elles sont moins nombreuses mais plus larges que sur Procatopus aberrans. Certains exemplaires présentent du rouge plus ou moins intense en bordure. Le corps arbore une coloration très proche de Procatopus gracilis, dans les bleus verts métalliques.
Dimorphisme sexuel : les mâles sont plus grands que les femelles. Celles-ci ont une coloration moins attractive avec des nageoires transparentes.
Comportement : Pacifique dans de bonnes conditions, timide, peureux, il faut le maintenir en groupe de cinq ou six ( au minimum ), seul ou en couple se poisson ne vivra pas longtemps et n’atteindra pas son plein épanouissement. Excellent sauteur, maintenir un couvercle posé sur l'aquarium.
Milieu : Dans de bonnes conditions et si certaines règles de base sont observées, l’élevage ne pose pas de problème. Il demande un aquarium de belle dimension (150 litres, pour une douzaine d’individus), car c'est un poisson qui nage beaucoup et a besoin d'espace pour la nage libre. Il est nécessaire de lui fournir une eau limpide, pure et de très bonne qualité. Le Ph 6,5-7, une Dureté de 5 à 12°dGH, avec une préférence pour 8°dGH. La température varie entre 24 et 26°C. Un filtre à grand rendement assure une aération et un débit suffisant 2 fois le volume du bac en 1 heure. De fréquents changements d'eau obligatoire, sont assurés chaque semaine d'une valeur de 35 à 45 % du volume du bac de façon à maintenir très bas le taux de nitrates qui doit être inférieur à 20mg/l. Un ajout de sel de préférence synthétique pour ceux et celles qui n'habitent pas près de la mer, 1 gr de sel synthétique par litre d'eau, ou du sel sans aucun traitement à raison de 3 gr pour 2 litres d'eau (uniquement en cas de problème de maintenance constatée). Le sol est aménagé avec du sable de granulométrie moyenne. La végétation est riche sur le pourtour et par endroit clairsemée sur une autre partie, la mousse de Java comme plante principale trouve ici sa place, avec d'autres plantes secondaire. Comme il aime nager il faut lui laisser un espace important pour la nage libre. Le décor est composé de racines de tourbières, schistes divers, pierre volcanique, demi-coquilles de noix de coco. L'intensité lumineuse est modérée.
Reproduction : Dans la nature ils coincent leurs œufs, dans les fissures des pierres posées sur le lit des rivières. Il faut donc recréer le biotope à savoir ; de la pierre volcanique, des racines avec des interstices, certains éleveurs ont d'excellents résultats avec des éponges synthétiques. Comme d'habitude pour obtenir un bon résultat, le nourrissage est important pour les futurs géniteurs. Il est préférable de choisir deux femelles et un mâle et de les introduire dans un autre bac d'une cinquantaine de litres, car des joutes d'intimidation et de domination peuvent survenir. Le sol de l'aquarium est nu pour une meilleure hygiène avec un filtre exhausteur créant un léger courant. Une eau aux qualités physico-chimiques de ; pH 6,5, Dureté 8°dGH, température 25°C.Le début du frai commence par le comportement du ou des mâles qui entament une danse nuptial celle-ci consiste à tourner autour des femelles, puis ils se placent face à elles et étalent largement leurs nageoires. Au même moment, ils gonflent à intervalles réguliers leurs opercules en faisant saillir par saccades deux larges épines branchiales blanches. La femelle accepte les avances du mâle lorsque celle-ci commence à faire un nettoyage préalable du site. Quand le couple est formé ils se placent flanc contre flanc, s'immobilise la femelle émet un œuf immédiatement fécondé par la laitance du mâle. L’œuf très collant, d'un diamètre supérieur à 1mm et translucide est déposer dans l’infrastructure du décor choisi et mettent une vingtaine de jours pour éclore à 25°C. Avant l'éclosion les œufs peuvent être récupérés facilement (les œufs ne sont pas fragiles) et placés dans un autre bac, avec un niveau d'eau de quelques centimètres 2 à 3 cm maximum. Pendant ce laps de temps il faut faire des changements d'eau partiels et veiller à une bonne hygiène du bac. Une femelle pond trois à cinq œufs par 24 heures pendant 7 jours. A la naissance les larves sont très petites et se maintiennent juste sous la surface de l'eau, elles résorbent en 2 jours leur vésicule vitelline. Le niveau d'eau étant faible ils peuvent plus facilement trouver les infusoires mis à leurs dispositions. Quelques jours plus tard (3 à 4 jours), ils sont assez grands pour consommer des nauplies d'artémias. La croissance n'est pas rapide mais constante, aussi il est important de procéder à de fréquents renouvellements d'eau avec siphonage. Au fur et à mesure de leur développement, les alevins sont placés dans des bacs plus grands. Ils apprécient toutefois d'être maintenus en groupe (comportement grégaire). Adultes à 12 mois ils sont prêts à se reproduire.
Nourriture : Toutes les petites proies vivantes ; Artémias, larves de moustiques, daphnies, chironomes, vers de Grindal, y compris congelées et lyophilisés.
Remarques : Sensible à diverses affections comme ; La tuberculose du poisson, l'Oodinium et l'Ichtyophthilrius (ne supporte pas les traitements pharmaceutiques). Dans un espace trop restreint, deux mâles peuvent s'infliger mutuellement des blessures mortelles. Souvent les parades d'intimidations sont renouvelées, elles sont alors mal supporter par les plus faibles. Ne supporte pas le Nitrite il faut impérativement une valeur de 0 N02, un maximum de 20mg/l de Nitrate
Particularités : Doté de deux critères typiques de la sous-famille « Aplocheilichtyiane ». Le premier, est le brillant de l'iris de ses yeux, qui varie entre le bleu et le vert. Le second, qui intéresse aussi quelques espèces du genre Protocatopus nototaenia, Protocatopus aberrans, est un prolongement membraneux durci de l'opercule branchial, que l'on ne peut pas véritablement considérer comme une épine. Le poisson les active lors de parade pour impressionner un adversaire.
Taille : Mâle 7, femelle 6 cm.
Eau : pH: 6,5 à 7. Dureté : de 5 à 12°dGH.
Préférence 8°dGH.
Température : 24 à 26°C,
optimal 25°C