Photo/pisciculture de Stalens.
Synonymes : Lamprologus taeniurus, lamprologus brevis.
Historique : La première description date de 1899 par Boulenger. L’importation débute seulement à la fin de l’année 1977.
Habitat : l’espèce occupe le même espace que Lamprologus multifasciatus Il vit sur des fonds sableux, dans d'immenses champs de coquilles (des Neothaumatan-ganicense) de plusieurs hectares et situés entre 5 et 55 mètres de profondeur. Contrairement à ce que l'on peut penser, ces coquilles ne sont pas toute vides. Environ 25 % d'entre elles sont vivantes et se déplacent ostensiblement. Ces coquilles s'entassent par endroit sur plus de 50 cm d'épaisseur. Ce n'est donc pas un lit de coquilles, mais un matelas. Les Neolamprologus ne creusent pas dans cette couche de coquilles. La concentration n'est pas très élevée. On observe environ 4 à 8 poissons adultes au mètre carré, sans compter les juvéniles qui restent invisibles (cachés au fond de la coquille ou circulant dans les étages inférieurs du matelas). Sur ce territoire, on compte généralement un ou deux mâles nageant à 5 cm au-dessus du sol et les autres individus, plus petits, sont des femelles. Elles restent la plupart du temps à l'entrée de la coquille, prêtes à s'y réfugier en cas de danger.
Originaire : Afrique ; Endémique au lac Tanganyika. Il y a deux immenses champs de coquilles de Neothoma présent dans le lac. Et on le trouve aussi bien au Sud, au Nord qua l'Est et à l’Ouest. Cependant quelques variantes existent dans leurs robes, les plus connus sont "taches solaires", "katabe" et "sambia''.
Description : Neolamprologus brevis se caractérise par de nombreuses rayures fines et verticales (9-10) plus ou moins apparentes selon l'humeur, qui se prolongent sur la dorsale et sur la caudale. Présence d’une ligne horizontale sur le haut de la dorsale. Une tache verte à brune sur l'opercule bleu, qui s’étend sous l'œil et peut s’étaler jusqu'au niveau de la mâchoire, dont la partie inférieure est assez proéminente. Celle-ci est muni d’une dentition conique en plusieurs rangées avec 8 canines médianes à chaque mâchoire; os pharyngien triangulaire à lame très courte, à dents toutes fines, biscupides (à deux pointes) ; branchiospines au nombre de 18-20 sur la partie inférieure du premier arc branchial. La particularité de l'espèce est sa taille, le mâle atteint 6 cm, mais la femelle ne dépasse pas les 3,5 cm.
Dimorphisme sexuel : L'espèce est mono morphique, cela signifie que les individus sont extrêmement difficiles ou impossible à sexé. La seule distinction possible est à l'âge adulte. Le mâle est d’une taille plus imposante, mais surtout d'aspect plus robuste.
Comportement : Pondeur sur substrat caché. Robuste, territoriale, timide et craintif. malgré sa taille légèrement plus imposante que « Lamprologus multifasciatus », les territoires sont relativement réduits, à peine 30 cm². La femelle est particulièrement agressive et rejette avec violence tout imposteur même beaucoup plus gros. Bien qu'absentes de son milieu naturel, les plantes ne subissent aucun dommage. Creuse souvent le sol.
Milieu : Vu sa petite taille, un aquarium de 100 litres est suffisant, pour maintenir un mâle et 2 à 3 femelles. L'aménagement, en bac spécifique est simple, le sol sera recouvert avec du sable à quartz fin sur une épaisseur de 6 à 8 cm avec quelques coquilles (12-18) de « Neothauma » qu’il déménagera certainement, il pourra être planté car il ne touche pas aux plantes. Au centre du bac, une plage de sable est indispensable. Un milieu minéral correspond mieux à la réalité. L'eau du Tanganyika est fortement basique, un pH proche de 8,5 sera recherché de préférence, ne pas descendre en dessous de 7,5. La Dureté prévoir une fourchette haute 12 à 16°dGH, avec une conductivité de 600µS/cm. La filtration avec rejet en surface sera très efficace pour obtenir une oxygénation maximale. Il faut que le volume du bac soit filtré au moins trois fois par heure. La température maintenue entre 24 et 27°C. En bac spécifique l'aquarium est moyennement éclairé. Un changement d'eau de 25% minimum semaine, avec un nettoyage des masses filtrantes tous les mois, permet de maintenir cette espèce dans des conditions acceptables.
Reproduction : Facile. Une femelle donne naissance tous les mois, dans un premier temps elle prend en charge le nettoyage de coquilles vides : celles-ci sont enfouies dans le sable, seule l’ouverture affleure en surface, puis elle se focalise par la suite sur une seule. Madame essai d'attirer le futur géniteur, elle rentre puis ressort, se met à trémousser devant l'entrée pour attirer le mâle, si le mâle reste stationné sans bouger, madame repart à l'intérieur, quand cela ne suffit pas, elle vient directement heurter les flancs du mâle. Le manège peut durer plusieurs heures ou jours. Lorsque madame devient trop entreprenante et que monsieur est enfin décidé, celle-ci dépose ses œufs de couleurs blanchâtre, au fond de la coquille. A peine une petite quarantaine seulement, qui donnera naissance à une vingtaine d’alevins. Puis le mâle, à son tour se présente à l'entrée et expulse sa laitance. La femelle en ressortant plusieurs fois, crée un courant à l'intérieur de la coquille ce qui permet une fécondation optimale. Le mâle après le frai n’est plus toléré à proximité du refuge. Il s’occupe alors de protéger le territoire, tandis que la femelle reste à l'entrée de sa coquille pour ventiler ses œufs à l'aide de ses nageoires. Les œufs éclosent en 24 heures à une température de 27°C et il leur faut une semaine pour résorber leur sac vitellin et atteindre le stade de la nage libre. C'est souvent à ce moment-là que l'on se rend compte qu'il y a eu une ponte, car les alevins commencent à sortir à la périphérie de leur coquille. À la moindre alerte, tout le monde est de retour dans la coquille. Les alevins sont gardés par la mère, tandis que le mâle continue à surveiller son territoire. Les jeunes sont très petits et mesure environ 2.5 mm, ils nécessitent des nauplies d’artémia fraîchement éclos.
Nourriture : Nauplies et artémias adultes, cyclops et daphnies présentent l'idéal de son menu, mais il ne rechigne pas sur les crevettes, vers de vases. L'aliment en flocon et lyophilisées est bien accepté.
Remarques : Il faut bien couvrir le bac, il risque sauter hors de l'eau, vifs comme l'éclaire et bons sauteurs. Plusieurs générations peuvent grandirent avec leurs parents. Les jeunes cohabitent aussi très bien entre eux malgré la différence de taille, vu qu'ils ont quinze jours à trois semaines d'écart à chaque fois.
Particularité : Les alevins sont sensibles sur la qualité bactériologique de leurs environnements.
Taille : Mâle 6 cm, femelle 3,5 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,5,
optimal supérieur à 8,0. Dureté : de 12 à 16°dGH.
Température : 24 à 27°C,
reproduction optimal à partir de 26°C jusqu'à 28°C.