Photo / Otto Böhm.
Synonymes : Characodon bilineatus, Goodea bilineata.
Historique : La première description date de 1887, par Bean.
Habitat : Situé à une altitude moyenne de 2.015 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’espèce ne fréquente que les eaux troubles des petits ruisseaux, des marécages. Ou la température de l’eau fluctue suivant les saisons de 13°C à 27°C, tandis que la température moyenne annuelle de l’air se situe entre 18 et 20°C. Les autres paramètres physico-chimiques sont ; une Dureté de 8°dGH, un Kh de 9, et un pH de 7,4. Le courant est souvent à peine perceptible, mais la végétation sur les berges et en particulier dans l’eau est abondante, voir même saturer par les algues par endroit. Le sol est composé de sable grossier, mélangé à de la terre vaseuse, ou repose des pierres, ainsi que de nombreuses racines.
Originaire : Mexique central ; Présent, dans le bassin de Lerma-Grande de Santiago Rios, dans le secteur endoréique (à courant faible), le Río Grande du bassin de Morelia dans les états de Guanajuato, Jalisco et de Michoacán. L’holotype est originaire de la province de Guanajuato.
Description : Le nom est dérivé du latin, qui fait référence à une coloration différente qui représente deux lignes longitudinale qui parcourent le dos de la femelle. Le mâle est beaucoup plus petit et peut prendre des couleurs noires et jaunâtres au printemps. La femelle arborera quant à elle des reflets bleutés. Les mâles dominants ont une dorsale et une caudale noire. Par contre les alevins, comme les adultes stressés ont une apparence plus grisonnante. Les données miristiques des nageoires sont ; dorsale 13-16 rayons, anale 16 rayons.
Dimorphisme sexuel : Le mâle, présente un corps plus petit. La partie ventrale est moins rebondie que la femelle.
Comportement : Poisson grégaire, vif, relativement peut fragile. Il est quand même préférable de le maintenir uniquement en bac spécifique. Très bon comportement, les mâles se pourchassent mais jamais de blessures. Ils aiment vivre en petit groupe de plusieurs individus, au sein d’un même groupe se forme alors une hiérarchie. Prévoir 3 mâles pour 7 à 9 femelles.
Milieu : L’espèce est la moins délicate à maintenir en aquarium. Prévoir un bac d'un volume minimum de 80 litres plutôt allongé, pour une petite dizaine d'individus. Un éclairage intense de 1 watt pour 2 litres d'eau, comportent des zones de végétation très dense, avec des plantes comme ; Ceratophyllum, Myriophyllum scabratum, Lysimachia nummularia, Cardamine lyrata, Vallisneria spiralis, Fontinalis antipyretica et des plantes de surfaces comme ; Lemna minor, Riccia fluitans, qui peuvent servir de refuge. Très bon nageur, un espace dégagé lui est consacré pour sa nage libre. Le fond est recouvert d'une couche de sable type Loire de préférence de couleur sombre. Des éléments décoratifs comme des grosses pierres, des racines participent à se rapprocher de son biotope naturel. Pour une bonne maintenance la température de l’eau doit fluctuer tout au long d’une année mais ne pas descendre en dessous de 13°C. Dans une eau trop chaude au-delà de 26°C, l’espèce à une tendance à développer des infections, qui se traduisent par une mort certaine. En aquarium l’eau doit être limpide, elle est filtrée sur une masse importante pour retenir un maximum de dépôt. La raison est très simple comme le débit ne doit pas être au-delà de 1 fois ½ le volume en 1 heure, il faut donc compenser. Nettoyer les masses filtrantes toutes les 4 semaines. Changement d'eau hebdomadaire de (25 à 30 % par semaine). Moins exigeant sur les paramètres physico-chimiques, il accepte un ph de 7,0 à 7,8 et une Dureté ne dépassent pas les 12°Dgh.
Reproduction : Comme d’habitude une bonne nourriture adaptée et maintenir les poissons dans une eau si possible sans chauffage, mais qui fluctue suivant les saisons. Autrement, le comportement d’Skiffia bilineata est identique aux autres Goodeidae lors du frai. Après d’innombrables parades, la femelle en générale dirige l'acte. Elle attire le mâle par des tressaillements incessants le corps orienté en biseau, tête vers le bas. Attiré par se manège, il s’approche de la femelle en présentant son dos et ses leurs nageoires toutes déployées, en exécutant des figures en boucles. Quand celle-ci donne son accord pour le prétendant choisi elle adopte une attitude dite de soumission. Elle incline son corps pour faciliter la copulation. Les parties génitales mâle et femelle sont pressées l'une contre l'autre. Les spermatozoïdes, mobiles avant leur émission, ne sont pas injectés par de multiples saccades. La durée de gestation est en moyenne de 7 à 8 semaines suivant la température. Pendant cette période, la mère produit un placenta, par l'intermédiaire duquel s'effectuent les échanges gazeux et nutritifs avec sa progéniture. En fin de gestation, le ventre de la mère est dilaté à un tel-point que les futurs alevins peuvent être aperçus dans la poche. Souvent, l'accouchement se durant la nuit pendant la période du premier croissant de lune jusqu'au dernier croissant. Ainsi les chances de survie sont plus élevées. Quand la femelle libère les alevins elle se positionne près du sol, la première partie du corps qui apparaît est la queue et la face ventrale dirigée vers le haut (les mort-nés, sont expulsés la tête en avant). Dans un premier temps ceux-ci restent immobile, puis prennent rapidement leurs libertés en se réfugient dans les plantes en surface. Il est indispensable qu'ils trouvent tout de suite leur première nourriture). Les algues jouent un rôle de tout premier plan dans leur développement, mais aussi des nauplies d'artémias et éventuellement du plancton d'étang tamisé ou des nauplies de cyclops. Par la suite, les artémias adultes leur assurent une croissance rapide. Une particularité pour cette espèce est que la femelle ne stock pas de gamètes contrairement aux Poeciliidés. Chaque ponte demande donc un accouplement qui donnera naissance à un maximum de 25 alevins, le plus souvent une petite dizaine. Les jeunes mesurent à la naissance ente 12 et 15 mm.
Nourriture : Le régime alimentaire doit être très varié. Il se compose d'une part de toutes les formes de proies vivantes ou congelées et lyophilisés. Larves de moustiques, daphnies, artémias, cyclops et d'autre part d'une fraction végétale importante, salade, petits pois (sauf épinard, cause de problèmes rénaux), en milieu naturel cette espèce se nourrit d'algues. Les flocons ne sont servis qu'en appoint.
Particularités : La famille des Goodéidés (Vivipares des hauts plateaux) fait partie des vraies vivipares de l’Ordre des Cyprinodontiformes ayant un mode de reproduction unique. Ils ne disposent pas de connexion « placentaire » entre l’embryon et la mère. Par contre l’embryon se nourrit dans la cavité ovarienne à travers deux « rubans », les trophotaenia. Il s’agit d’une forme de reproduction originale rendue nécessaire par la pauvreté de la masse vitelline de l’œuf. C’est à travers les trophotaenia que s’effectuent l’alimentation en nourriture et l’échange gazeux. Les Goodéidés mâles de disposent pas de gonopode développé à partir de la nageoire anale. Dans cette famille, les femelles de stockent pas le sperme comme c’est le cas chez les Poeciliidés, elles doivent, après chaque mise bas, être à nouveaux fécondées. Il faut savoir aussi que la température du corps n’est pas constante, elle s’adapte à la température de l’environnement. A une température élevée, au-delà de 26°C sur une période prolongée l’espèce ne survie pas.
Taille : Mâle 4 cm femelle 6 cm.
Eau : pH: 7,0 à 7,8.Dureté : de 9 à 12°dGH.
Température : 15°C minimum, à 26°C. L’espèce a besoin d’une température fluctuante tout au long de l’année pour se reproduire dans des bonnes conditions.