Photo/ Pisciculture stalens (estalens.fr)
Synonyme : Inconnu.
Petite mise en mémoire : Décrit pour la première fois en 1935 par Trewawas. Labidochromis caeruleus, dont le nom d'espèce signifie «bleu», est loin de ressembler à Labidochromis jaune. La vraie forme est de couleur bleue. Trois autres formes sont connues ; blanc, argenté, nacrées qui provient de Nkhata Bay, et l'autre jaune celle de nos aquariums qui est originaire de Lions Cove. De la famille des Cichlidés, l'espèce fut redécrite par Fryer, en 1956. Les premières importations débutent vers la fin des années 1960.
Habitat : L’espèce fréquente les étendues d'éboulis rocheux, mais aussi les grands herbiers ou l’on trouve « Vallisneria aethiopica ». Ils évoluent dans des zones qui se situent entre 2 et 30 mètres. On peut les rencontrer, jusqu’à une profondeur qui avoisine les 40 mètres. Comme il existe deux groupes de « Labidochromis caeruleus » parfaitement distincts, chacun occupe une niche particulière ; l’une possède des os pharyngiens plus épais, donc plus puissant et occupe les zones des herbiers à la recherche de mollusques qu’ils peuvent broyer comme les « Gabbiella » (coquille d’une taille maximum inférieure à 10 mm). L’autre groupe avec des os pharyngiens moins développés, se nourrissent essentiellement d’invertébrés « pétricoles » et fréquente les zones rocheuses.
Originaire : d'Afrique, endémique du lac Malawi, dans le secteur de Nkhata Bay et Lions Cove.
Description : Il fait partie des plus petits de son espèce, d’une taille de 8 cm pour le mâle dans son biotope naturel, il peut atteindre 15 cm en aquarium de grande taille, la femelle reste plus petite. Comme il existe plusieurs formes chromatiques, nous allons ici détailler que la forme jaune, qui est lumineuse, intense, éclatante. Du museau à la nageoire caudale, ce poisson resplendit littéralement dans les aquariums. Quelques reflets bleus métalliques peuvent apparaître sur les opercules. Un feston noir orne les nageoires dorsales et anales. Les spécimens sauvages possèdent également des reflets noirs, discrets, sur les régions ventrales et la tête. Les pelviennes sont complètement noires chez les deux sexes.
Dimorphisme sexuel : Il est dur de faire la différence entre le mâle et la femelle surtout dans la forme jaune. En fait, le seul critère valable est le moment de la ponte, qui permet cette différenciation.
Comportement : L'espèce n'est pas territoriale, calme, paisible, il aime vivre en groupe (jamais de dispute au sein du groupe), dans la proportion d'un mâle pour deux ou trois femelles. Il peut donc de ce fait, cohabiter avec de nombreuses espèces endémiques aux mœurs pacifiques. Pratique l'incubation buccale ovophile.
Milieu : Pour une maintenance correcte, il faut un bac de 450 litres pour 2 mâles et 6 femelles. Pour le biotope d'origine. Quelques amas rocheux biens disposés, offrent des cachettes aux femelles en incubation. Ils leur permettent de se soustraire aux ardeurs des mâles. Pour les bricoleurs ces refuges peuvent être complétés à l'arrière-plan par un décor en polystyrène tourmenté à souhait recouvert de résine époxy. Le substrat sera constitué de sable voir de gravier d'une granulométrie fine et de couleur sombre. Une plantation est aussi à prévoir malgré que dans leur univers naturel, les plantes n'occupent pas une place importante. Pour agrémenter l'aquarium, il n'est pas contre-indiqué d'introduire quelques pieds de Vallisneria gigantea, Anubias etc., l'élément végétal est à choisir parmi les plantes les plus robustes. La qualité de l'eau est importante. Il faudra s'approcher des caractéristiques physico-chimiques du milieu naturel: Une température comprise entre 23 et 26°C, selon les saisons, un pH de 7,5 à 8,5. Dans tous les cas de figure, il doit être supérieur à 7,5 pour éviter tout traumatisme aux poissons. Au besoin, si l'eau est trop douce, il convient d'ajouter du bicarbonate de calcium dans le bac. Pour obtenir un pH élevé et stable, il est recommandé d’établir un fort brassage de l'eau. Une bonne filtration avec un débit d'au moins une fois et demie à deux fois le volume de l'aquarium est recommandé. Ce fort mouvement permet l'évacuation du dioxyde de carbone. Un changement d'eau régulier et conséquent contribuera en grande partie au bien-être des pensionnaires d'une valeur de 30 % d'eau neuve chaque semaine est une bonne solution pour réduire l'augmentation du taux de nitrates.
Reproduction : Le mâle parade devant une des femelles qu'il cherche à séduire. Toutes nageoires déployées, jaune éclatant, il fait vibrer l'ensemble de son corps, et essaye d'attirer la femelle consentante sur le lieu de ponte choisi. L'espèce n'a pas de préférence particulière quant au site de reproduction, comme c'est le cas pour de nombreux autres Cichlidés. Le mâle, tout frétillant, commence un mouvement tournant en plaquant sa nageoire anale sur le sol. La femelle le suit et expulse quelques œufs à chaque rotation. Elle prend les œufs pondus en bouche, poursuit le rituel, la bouche dirigée vers la nageoire anale du mâle. C'est à ce moment-là qu'il libère sa laitance, fécondant les œufs dans la bouche de la femelle. Sitôt la ponte terminée, le mâle poursuit sa route à la recherche d'une nouvelle femelle à conquérir. La femelle n'a plus qu'à se retirer dans un endroit calme, pendant les 25 jours que dure l'incubation en moyenne à une température de 27 à 28°C, pouvant atteindre les 6 semaines à une température plus basse 23-24°C. Elle n'absorbe presque plus de nourriture, à part quelques particules en suspension dans l'eau. Après ce régime forcé, les alevins quittent la cavité buccale de leur mère ils sont lâchés dans un endroit sûr, sous la surveillance maternelle pendant une semaine. Afin de nourrir correctement les alevins, on distribue plusieurs fois par jour des nauplies d'artémias et des cyclops. Il faut que leurs ventres restent bien tendus. Menu de croissance: Fin broyât de crevettes et de chair de moules, paillettes écrasées, artémias et divers autres mets congelés. De fréquents changements d'eau garantissent une saine croissance.
Nourriture : Proies vivantes (gros mangeurs); petits vers de terre, tubifex, ou alors du congelés; cocktails de fruits de mer, crevettes et autres moules constituent une bonne nourriture. Il suffit de les réduire en petit morceaux à l'aide d'un mixer. Et on agrémente le tout d'épinards. Nourritures sèches du type flocons sont acceptées.
Particularités : Dans le lac Malawi, milieu originel de l'espèce, Il est spécialisé dans la prédation d'insectes, de crustacés et autres petites proies rencontrées dans les algues ou en pleine eau. Elles sont prélevées à l'aide de dents en «pincettes». Cette spécificité dentaire est l'un des signes caractéristiques propres à ce poisson, et qui le différencie des brouteurs de substrat.
Taille : Mâle, femelle 15 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,5.
Température : 23 à 26°C. Pouvant aller jusqu’à 28°C pour la reproduction.