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Synonyme : Gobius eremius.
Historique : Chlamydogobius eremius est une espèce de poissons d’eau douce appartenant à la grande famille des gobiidés. C’est Zietz en 1896, qui le découvrit pour la première fois, dans un trou d’eau autour d’un puits de type artésien, dans le secteur de Coward Springs, dans le sud de l’Australie. Mais il a fallu attendre les années 1980, pour que commence l'importation.
Habitat : Comme son surnom l’indique, l’espèce séjourne dans les régions arides, dans des zones comme des trous d’eaux permanents ou temporaires, alimentés par des sources au flux désertiques éphémères. Présent, aussi dans le système de drainage du lac Eyre au Sud de l’Australie. Son milieu naturel est composé de vase, sable, végétaux aquatiques et pierres ou il se cache pour échapper à ses prédateurs. De plus il a un mimétisme particulier, il peut changer de couleur pour se confondre dans son environnement. Les paramètres physico-chimiques ou les Gobies évoluent sont vastes en règle générale ; température de 5°C à plus de 40°C (périodes courtes), un pH de 6,8 à 9,0 et plus (périodes courtes), et une Dureté de 8 à 20°Dgh (périodes courtes). Peut supporter une de salinité élevée (périodes courtes). Le taux en oxygène dissous dans l’eau peut être très faible, mais aucun problème, comme les « Corydoras » il vient happer à la surface et prendre ainsi sa petite bulle d’air (respiration aérienne). De même souvent il se positionne juste au-dessus des algues, et grâce à la photosynthèse, il capte l’oxygène dissout qui sans échappe. Omnivore, dans la nature il se nourrit de petites proies vivantes, petits insectes aquatiques, crustacés, mais aussi d'algues.
Originaire : d'Australie centrale, ou il est endémique.
Description : Poisson dont le corps est trapu, avec une taille qui ne dépasse pas les 6 cm. Il est recouvert de petites écailles, sa tête est imposante avec des petits yeux et munie d’une grande bouche. Le mâle adulte possède une robe de couleur vive, celle-ci est plus intense pendant la saison de reproduction. Il a un corps à dominance jaune, puis gris-brunâtre. Il est muni de deux nageoires dorsales dont la première, plus petite est noire, bleu-nuit et jaune, les autres nageoires se distinguent avec du blanc, un bleu-nuit et un soupçon de jaune et de noire. Les nageoires pelviennes sont moins colorées, mais très développées, elles ont un rôle qui est très important pour se positionné. Comme il ne dispose que d’une petite vessie natatoire, il les utilise pour se maintenir sur le substrat, mais aussi pour franchir d’autres zones humides lors des crues. La femelle et les juvéniles sont moins colorés, la robe est brunâtre avec des nageoires transparentes.
Dimorphisme sexuel : La femelle est plus terne, plus petite (5 cm ±) et plus svelte.
Comportement : L’espèce est robuste. Les mâles sont très territoriaux, les combats peuvent être très agressifs, jusqu’à ce que le perdant disparaisse du territoire. Paisible envers les autres espèces. Creuse légèrement le sol en période de fraie.
Milieu : La maintenance pour Chlamydogobius eremius n'est pas compliquée. Un volume de 40 litres permet d'accueillir 1 mâle et 2 femelles ; 70 litres 1 mâle et 3 femelles. La surface au sol est plus importante que la hauteur d’eau, voici un exemple d’un bac idéal pour cette espèce : 120 x 50 (Hauteur d’eau 25). L'agencement du volume restituera si possible le biotope naturel. On veillera alors à multiplier les sites de ponte (cavernes), avec des pierres plates disposées en monticules pour éviter les incartades territoriaux, sans oublier des racines fines et tortueuses. Le substrat est fin, un apport de sable de corail est un petit plus pour augmenter ou maintenir un Dureté élevée et un ph haut. La végétation est ici secondaire, elle est plantée avec parcimonie dans le centre du bac et s’accroit aux abords, prévoir des végétaux ayant une bonne résistance en eau Dure ; Triglochin striata Ruiz, Tri. Strié, Tri. fififolia, Tri. Montevidensis, Tri. Triandra, Vallisneria gracilis, Sagittaria graminea var. weatherbiana, Crassula helmsii, Ceratophyllaceae submersum et en plante flottante ; Lemma gibba. Les paramètres de l'eau ; Le pH doit être au minimum à 7.5 et si possible ne pas dépasser 8,0 ; la dureté dans une fourchette de 12 à 18°dGH, idéal 15 °dGH. La plage température est vaste, l’idéal est une fluctuation saisonnière, mais douce qui est de 10°C à 35 °C (des fluctuations importantes sont sujets à des mortalités). Une salinité de 5 à 7 % est préconisée. Une filtration avec un débit de 1½ à 2 fois maximum en une heure suffit, pour avoir une eau suffisamment brassée et limpide. Le renouvellement d'une partie de l'eau une fois par semaine d'une valeur de 20 à 25 % est suffisant (supporte mal un taux de nitrate élevé) supérieur à 25 (HNO₃). Un éclairage fort, qui peut être atténué par des plantes flottantes.
Reproduction : Pour inciter un futur couple à frayer une nourriture riche en protéine est préconisée (vers de vase, vers de Grindal, artémias congelés, crevettes, etc..). Pondeur sur substrat caché, il est important que le couple dispose de nombreuses grottes. La condition primordiale est la qualité de l’eau, viens ensuite, une température de 25-26°C et un éclairage de 12 heures par jour. Dans la plupart des cas, le bac d’ensemble convient parfaitement, certains préfèrent un bac spécifique d’une cinquantaine de litres. Comme dans la plupart des cas, c’est monsieur qui commence à faire le premier pas, sa robe devient plus marquée et il s’intéresse plus particulièrement à une femelle mâture de 7-8 mois, qui possède un ventre distendus. Celui-ci commence, par rechercher le site idéal pour une ponte ; sous un rocher ou cavité, il en extrait du sable pour confectionner une sorte de nid et fixer ainsi son territoire. Puis, il par courtiser madame en se plaçant entre le nid et cette dernière en orientant son corps dans sa direction, agite ses nageoires dorsales, tressaille de tout son corps et termine par des petits bonds pour attirer son attention. Cette opération de séduction est répétée plusieurs fois par jours (2 à 3 jours). Quand madame est enfin décidé, les choses sérieuse peuvent alors commencer. Celle-ci pond une partie de la nuit jusqu'au petit matin, elle dépose entre 20 et 250 œufs, contre de la voute, de forme ovoïde et translucides, qui sont fécondés par le mâle. Puis la ponte terminée, le géniteur sans ménagement chasse la femelle (il faut retirer celle-ci et la mettre en sécurité dans un autre bac), s'occupant seul de la progéniture. Les ventilant et débarrassant la ponte des œufs non fécondés et attaqués par des mycoses. Pendant cette période il ne s'alimente presque plus tellement que la tache lui est importante. Les naissances débutent vers le cinquième jour, pour une eau à 26°C, à partir de ce moment il faut retirer le mâle, car il y a un risque de cannibalisme. Dès leurs naissances les jeunes alevins sont tout à fait aptes à gober leurs premières nourritures ; des Nauplies d’Artémia avec de la spiruline, puis des vers de Grindal etc. Correctement nourris en trois semaines ils peuvent mesurés 1.5 cm. Pendant cette période il faut toujours porter une grande attention aux paramètres physico-chimiques, a la température qui ne doit pas varier brusquement, sans oublier les éternels changements d'eau en petite quantité et régulièrement, ainsi que l'hygiène du bac.
Nourriture : Il est nécessaire d'apporter de la nourriture vivantes ; Petites proies vivantes; Larves de moustiques, Tubifex, Enchytrées, Daphnies, Cyclops, Gammares, petits vers, crevettes, chair de poissons. Aliments congelés, lyophilisés
Particularité : Il faut savoir que les nageoires pelviennes des Gobiidés sont soudées, au moins partiellement et forment une ventouse grâce à laquelle le poisson peut se fixer solidement aux supports. L’espèce est très sensible aux variations, comme des baisses brutales de la température au moment des changements d’eau.
Taille : Mâle 6 cm femelle 5 à 5,5 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,0. Dureté : de 12 à 18°dGH, idéal 15 °dGH, Une salinité de 5 à 7 % est préconisée.
Température : 10 à 35°C.