Photo/ Pisciculture stalens (estalens.fr)
Synonymes : Neolamprologus ocellatus, Lamprologus lestradei, Julidochromis ocellatus.
Historique : La première description date de 1909 ; par l’Autrichien Franz Steindachner (ichtyologiste, et herpétologiste).
Habitat : l’espèce occupe le même espace que Lamprologus brevis (uniquement sableuses). Tandis que Lamprologus multifasciatus occupe les zones rocheuses et mixtes. Il vit dans d'immenses champs de coquilles (des Neothaumatan-ganicense) de plusieurs hectares et situés entre 5 et 35 mètres de profondeur. Contrairement à ce que l'on peut penser, ces coquilles ne sont pas toute vides. Environ 25 % d'entre elles sont vivantes et se déplacent ostensiblement. Ces coquilles s'entassent par endroit sur plus de 50 cm d'épaisseur. Ce n'est donc pas un lit de coquilles, mais un matelas. Les Neolamprologus ne creusent pas dans cette couche de coquilles. La concentration n'est pas très élevée. Notre Lamprologus ocellatus préfère des zones ou les coquilles sont relativement dispersées, moins compactes. On observe environ 3 à 4 poissons adultes au mètre carré, sans compter les juvéniles qui restent invisibles (cachés au fond de la coquille). Sur ce territoire, on compte généralement un ou deux mâles nageant à 5 cm au-dessus du sol, les autres individus, plus petits, sont des femelles. Elles restent la plupart du temps à l'entrée de la coquille, prêtes à s'y réfugier en cas de danger. La conductivité est relativement élevée pour une eau douce, variant de 606 à 690 µS/cm, mais plus couramment entre 630 et 670 µS/cm qui augmentent sensiblement avec la profondeur. La température de l’eau est supérieure à 25°C avec un écart moyen dépassant très rarement 3°C. La température la plus basse est de 23°C enregistrée dans les profondeurs. Le pH est compris entre 7,6- 8,8 et 9,3 suivant les saisons et les profondeurs. Le KH quant à lui est fluctue entre 6.5 et 10.6.
Originaire : Afrique ; Endémique au lac Tanganyika. Burundi; Congo, La République démocratique du; Tanzanie, République-Unie de; Zambie.
Description : Lamprologus ocellatus se caractérise par : une tache noire sur l’opercule, un corps allongé. Sa bouche possède une dentition conique en plusieurs rangées avec 8 canines médianes à chaque mâchoire; os pharyngien triangulaire à lame très courte, à dents toutes fines, biscupides (à deux pointes) ; branchiospines au nombre de 6-8 sur la partie inférieure du premier arc branchial ; caudale faiblement arrondie; la ligne latérale inférieure est absente; livrée caractérisée par un dos brun avec des flancs d’un bleu violacé, la partie ventrale est blanchâtre. La variété « gold » a fait son apparition en 1989, dans un arrivage de poissons sauvages. La particularité de l'espèce est dans la petite taille, de la femelle 3,5 cm, le mâle quant à lui atteint 6 cm.
Dimorphisme sexuel : L'espèce est mono morphique, cela signifie que les individus sont extrêmement difficiles ou impossible à sexé. La seule distinction possible est à l'âge adulte, le mâle est nettement plus grand.
Comportement : Pondeur sur substrat caché. Robuste, territorial Il n'est pas rare qu'un mâle s'approprie une surface de 1,5 m² avec plusieurs femelles (2-3), qu'il défendra avec acharnement même contre un individu plus gros. Bien qu'absentes de son milieu naturel, les plantes ne subissent aucun dommage. Creuse le sol.
Milieu : Tout d'abord un aquarium inférieur à 300 litres n'est pas conseillé pour maintenir un groupe (1 mâle et 2-3 femelles), dans des conditions optimales, l'espèce doit se sentir à l'aise. Dans les très grands bacs (+ 700 litres), un groupe plus important peut cohabiter, une structure familiale alors se forme, un mâle prend alors le contrôle de 2 à 4 femelles et expulse les contrevenants. L'aménagement, en bac spécifique est simple, prévoir un substrat de sable fin avec une petite douzaine pas plus, de coquilles de « Neothauma » pas besoin de plantes. En bac régional, D'un côté, vous créez un éboulis rocheux qui sera peuplé de (Tropheus, Lamprologues, Ophthalmotilapia, etc.). Au centre du bac, une grande plage de sable pour nos «Lamprologus ocellatus, avec les quelques coquilles. Un milieu minéral correspond mieux à la réalité. L'eau du Tanganyika est fortement basique, un pH proche de 8,5 sera recherché de préférence, ne pas descendre en dessous de 7,5. La Dureté prévoir une fourchette haute 12 à 16°dGH, avec une conductivité minimale de 600µS/cm. La filtration avec rejet en surface sera très efficace pour obtenir une oxygénation parfaite. Il faut que le volume du bac soit filtré au moins trois fois par heure. La température maintenue entre 24 et 27°C. En bac spécifique l'aquarium est moyennement éclairé. Un changement d'eau de 25% minimum semaine, avec un nettoyage des masses filtrantes tous les mois, permet de maintenir cette espèce dans des conditions acceptables.
Reproduction : Facile. Une femelle donne naissance tous les mois, dans un premier temps elle prend en charge le nettoyage d’une coquilles vide. Madame essai d'attirer le futur géniteur, elle rentre puis ressort, se met à trémousser devant l'entrée pour attirer le mâle, si le mâle reste stationné sans bouger, madame repart à l'intérieur. Le manège peut durer plusieurs heures ou jours. Lorsque madame devient trop entreprenante et que monsieur est enfin décidé, celle-ci dépose ses œufs de couleurs blanchâtre, au fond de la coquille une petite quinzaine seulement. Puis le mâle, à son tour se présente à l'entrée et expulse sa laitance. La femelle en ressortant plusieurs fois, crée un courant à l'intérieur de la coquille ce qui permet une fécondation optimale. Le mâle après le frai retourne protéger son territoire, tandis que la femelle reste à l'entrée de sa coquille pour ventiler ses œufs à l'aide de ses nageoires. Les œufs éclosent sous trois jours et il leur faut une semaine pour résorber leur sac vitellin et atteindre le stade de la nage libre. C'est souvent à ce moment-là que l'on se rend compte qu'il y a eu une ponte, car les alevins commencent à sortir à la périphérie de leur coquille. À la moindre alerte, tout le monde est de retour dans la coquille. Les alevins sont gardés par la mère, tandis que le mâle continue à surveiller son territoire et à féconder les autres femelles disponibles. Les jeunes sont très petits et mesure environ 3 mm, ils nécessitent des nauplies d’artémia fraîchement éclos.
Nourriture : Nauplies et artémias adultes, cyclops et daphnies présentent l'idéal de son menu, mais il ne rechigne pas sur les crevettes, vers de vases. L'aliment en flocon et lyophilisées est bien accepté.
Remarque : En aquarium, lorsque les femelles sont trop proches les unes des autres, elles ont tendance à dévorer les alevins de leurs voisines.
Particularités : Les alevins sont sensibles sur la qualité bactériologique de leurs environnements. Comme l’espèce vit dans des zones, ou la présence des coquilles est peu nombreuses, le mâle pour éviter toute concurrence enterre les coquilles inutiles, pour être certain qu’aucun mâle aura l’idée de s’installer.
Taille : Mâle 6 cm, femelle 3,5 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,5, optimal supérieur à 8,0. Dureté : de 12 à 16°dGH.
Température : 24 à 27°C,
reproduction optimal à partir de 26°C jusqu'à 28°C.