Synonyme : Aucun.
Historique : La première description date de 1876 par Franz Steindachner, un zoologiste autrichien, né le 11 novembre 1834 à Vienne.
Habitat : Ce poisson fréquente des eaux à courant plus ou moins rapide. Un substrat caillouteux, limoneux et sableux, parsemé de racines d’arbres et de débris végétaux. Une eau, avec un Ph de 6,8 à 7,5. Les juvéniles sont plutôt rencontrés près des berges alors que les adultes sont en eau plus profonde
Originaire : d’Amérique Central e ; Le Panama ou il abonde dans la province du Darien. Réseau du fleuve du Tuira et Chucunaqué. Le Turia est un fleuve situé à l'extrême est du Panama sur le territoire de la Comarca Emberá-Wounaan dans la province du Darién. C'est le fleuve au plus fort débit et le deuxième plus long cours d’eau (230 km) du pays, après son seul affluent, le Chucunaque. Le Tuira, le Chucunaque et le Balsas constituent le plus grand bassin fluvial du pays, d'une superficie de 10 664,42 km2.
Description : La tête de forme pointue est ornée d’une gibbosité frontale rouge violacé. La bouche est munie de grosses lèvres, qui se teinte d’un joli vert foncé qui peut virer presqu’au noir, elle est située très bas. Les flancs sont comprimés latéralement. La couleur de fond est jaune d’or à brun clair, un motif de filet apparait. Il est dessiné par la bordure sombre des écailles. Deux grosses taches noires plus ou moins marquées apparaissent sur le dos : la première, plus petite, est située au départ de la dorsale, la seconde, à peu près au milieu. Les nageoires dorsale et anale, sont ourlées d’une large bande jaune orangé, se maculent de rouge et de bleu. Les ventrales sont bordées de rouge orangé. Il peut atteindre une taille respectable de 25 cm.
Dimorphisme sexuel : Les mâles présentent une bosse frontale plus ou moins développée et teintée d'un rouge sombre. La femelle, est de coloration plus terne, et ne développe pas de gibbosité.
Comportement : Espèce, robuste, pacifique et inoffensive surtout par rapport à sa taille. Par contre la territorialité pose un problème en période de reproduction. Mais les autres occupants, n'auront aucune complication sérieuse tant qu'ils disposeront de suffisamment d'espace. Les éventuelles intimidations vis à vis d'un intrus (en dehors d'un congénère), s'effectuent par des attouchements buccaux sur les flancs. Par contre, les mâles du groupe sont très querelleurs entre eux. Ils ne supportent pas du tout de courtiser à deux la même femelle. Il s'en suit des poursuites effrénées jusqu'à la soumission du plus faible. La présence d'autres mâles est cependant indispensable car un mâle seul harcèle davantage les femelles, c’est pour cela qu’un volume et surtout un espace au sol doit être très important.
Milieu : Un bac spacieux d'au moins 800 litres pour 2 mâles et 4 à 5 femelles. Le substrat est constitué de sable fin d'une épaisseur minimum de 8 cm, qui ne doit pas comporter d'aspérités qui pourraient endommager les filaments délicats de ses ouïes, au moment qu'il tamise le sable, pour chercher de la nourriture. Prévoir une plantation robuste, entourée de gros cailloux pour éviter le déracinement. Quelques bouquets de plantes au centre délimitent les territoires des femelles. De nombreuses racines tourmentées offrent un asile aux alevins et aux femelles en incubation. Des pierres plates éparpillées servent de substrat de ponte. Véritable laboureur, la filtration ainsi que le brassage doivent être efficaces pour assurer une bonne oxygénation et une eau débarrassée des particules en suspension. Trois à quatre fois le volume du bac par heure est fortement conseillé, avec un nettoyage régulier des masses filtrantes pour éviter tout colmatage. Les paramètres physico-chimiques de l'eau peuvent être compris entre 6,8 et 7,5 pour le pH, une Dureté de 6 à 19°dGH, température 24-27°C. De fréquents changements d'eau sont assurés chaque semaine, d'une valeur de 35 à 40% du volume du bac. L'intensité lumineuse peut varier de moyen à fort.
Reproduction : Ce sont des incubateurs buccaux de type biparental. Facile, l'alimentation a un rôle très important, elle doit être diversifiée, avec des proies vivantes. Faire des changements importants d'eau, suivis d'une élévation de la température. Il s'agit d'une espèce polygame; le mâle se reproduit avec toutes les femelles prêtes à pondre. Lors de la parade nuptiale, le mâle attire sa partenaire en multipliant des accoutrements les plus diverses : tremblements du corps et des nageoires, écrasement des lèvres, la bouche ouverte avec un gravier à l'intérieur, se collant sur le substrat comme pour simuler une ponte ainsi que la prise d’œufs en bouche par la femelle. Généralement le géniteur délimite un territoire sur une pierre plate ou un morceau de bois, et recommence son simulacre. Il indique à la femelle le site de ponte en se positionnent au-dessus à quelques centimètres et en tremblant de tout son corps. Au bout d'un moment après une période d'hésitation la femelle rejoint le mâle et l'aide, en nettoyant superficiellement le lieu choisi. La femelle, après avoir été poussée par son compagnon, passe et repasse au-dessus du substrat, en le frôlant avec son ventre sans y déposer d’œufs. Le mâle effectue des passages en sa compagnie, mais dans une position presque verticale. Enfin, madame dépose ses œufs par groupe d'une petite dizaine et les prend ensuite en bouche dès qu’ils sont fécondés par le mâle (après chaque émission d’œufs, la femelle va donner des coups dans la région anale du mâle ce qui provoque une émission de sa semence). La ponte s'effectue dans une position en « T ». Les géniteurs opèrent un mouvement de recul alterné après chaque dépôt d’œufs. L'opération est répétée jusqu'à engouffrer une bonne vingtaine d’œufs. Pendant cette période elle continue à s'alimenter parcimonieusement. La femelle, la bouche bien remplie, incube environ 3 semaines. Durant cette période, elle se retire dans un coin du bac. Pendant cette période elle continue à s'alimenter parcimonieusement. Pour cette espèce, il faut laisser le couple ensemble. Quand le temps de l'incubation est terminé, elle relâche les larves qui seront récupérées par le mâle, et l'échange se poursuivra jusqu'à la fin de l'incubation. Lorsque les alevins sont prêts à prendre leurs libertés, ils sont libérés mais restent encore quelques jours à proximité de leurs parents. Au moindre danger, ils se réfugient avec précipitation, dans les bouches parentales. Petit à petit, les jeunes prennent leurs libertés et les parents refusent de les prendre dans leurs bouches. Seuls ils se débrouilleront en se cachant dans les moindres anfractuosités ou dans les plantes. Au départ de leurs vies, ils ne prennent que des proies mobiles comme des ; nauplies d'artémias fraîchement écloses. En principe, ils délaissent la nourriture tombée au sol. Ils engloutissent des cyclops après deux semaines, puis deviennent de vrais goinfres ; chair de moule, crevette écrasée, cyclops, petits vers …....Il faut effectuer de réguliers renouvellements d'eau et assurer une bonne aération. À six semaines, ils mesurent environ 3 cm de longueur et ont perdu leur bande latérale noire. Ils commencent à adopter la coloration des parents. À deux mois, ils atteignent 4 cm. La croissance ralentit nettement ensuite puisqu'à cinq mois, les plus grands ne dépassent pas 5 cm. La maturité sexuelle est atteinte vers l'âge de huit à neuf mois.
Nourriture : Gros mangeur. Accepte toutes les nourritures habituelles, mais avec une préférence pour de la nourriture vivante ; vers de terre, artémias, larves de moustiques. Congelés ou fraîche; krill, chair de moule, filet de poisson et de crevette. Un complément végétal, comme des épinards et des petits pois écrasés.
Remarques : En milieu naturel, il se nourrit en filtrant la vase ou le sable du fond des rivières : larves de crevettes d'eau douce et d'insectes. Quand la température de l’eau de l’aquarium est élevé, prévoir une oxygénation mécanique du milieu.
Taille : Mâle, femelle environ 25 cm.
Eau : pH: 6,8 à 7,5.Dureté : de 6 à 19°dGH.
Température : 24 à 29°C. Optimal : 25 à 27°C.