Parasite :
Il s'agit de l'une des affections les plus célèbres, connue aussi sous le nom
d'Ichtyo.
Deux protozoaires ciliés sont en cause, souvent accompagnés par d'autres parasites des branchies et de la peau. Les coupables sont pour l'eau douce
Ichthyophthirius multifiliis. C'est un ectoparasite.
Pathogénicité :
Les parasites se nourrissent des tissus de leur victime. Des kystes forment des points blancs sur le corps du poisson. Un fois arrivés à maturité ils s'ouvrent, laissant tomber les formes matures sur le sol. C'est ce phénomène qui provoque de gros dégâts cutanés sur le poisson, laissant le champ libre à d'autres agents pathogènes. Une fois sur le sol, les parasites matures s'enveloppent d'une membrane
gélatineuse à l'intérieur de laquelle ils vont subir une succession de divisions cellulaires. Ces capsules de forme arrondie vont produire en une vingtaine d'heures un millier de spores particulièrement infectieuses.
Libérés à la suite de l'éclatement de la capsule, ces jeunes parasites en forme de poire doivent se mettre immédiatement en quête d'un hôte, sous peine de mourir dans les 48 heures.
La durée du cycle complet
d'Ichthyophthirius multifiliis ( pou du poisson ) varie en fonction de la température. Pour passer d'un poisson à un autre, il lui faut 3 à 4 jours, à 21°C, alors que le délai s'allonge à plus de 5 semaines, à 10°C. Des températures plus basses ne détruisent pas le parasite ; celui-ci peut en effet rester inactif pendant très longtemps, en attendant que les conditions lui soient plus favorables.Même si la spécificité parasitaire semble très faible, ces maladies
cryptogamiques fort contagieuse, atteignent plus facilement les ovovivipares comme les
Xiphophorus ou les
mollies, mais aussi d'autres poissons tels que le
Botia macracantha.
Symptomatologie :
Les symptômes les plus visibles chez le poisson parasité sont une multitude de petits kystes blancs, d'un millimètre de diamètre, présents sur la peau, les branchies et les nageoires. La fusion de plusieurs de ces pustules arrondies ou piriformes donne des taches blanches irrégulières. Elles correspondent à une réaction de l'épithélium envers le parasite. Autre symptôme fréquent de cette maladie, les poissons ont tendance à se frotter contre le substrat ou le décor. Les animaux atteints montrent une propension ( tendance naturelle ) à se regrouper au fond de l'aquarium. L'animal infecté donne l'impression d'être saupoudré de sucre ou de sel. Sa respiration peut être haletante. Non traitée, la peau couverte de mucus se détache par lambeaux.
Traitement :
Ces parasites se fixant sous la couche extérieure de la peau, ils résistent ainsi aux divers traitements chimiques << faits maison >> à base de bleu de méthylène, par exemple. Outre le fait que ces produits ont souvent comme effet secondaire la coloration des joints de silicone du bac, ils n'agissent que sur les stades durant lesquels les parasites n'infecte pas l'hôte. Prenez garde en outre à ne pas intoxiquer certains poissons sans écailles, très sensibles aux traitements. L'accroissement pendant plusieurs heures de la température, jusqu'à 32°C au minimum, est un bon moyen d'éradication de ces parasites. Il faut cependant s'assurer que les poissons pourront résister à de telles conditions.