Historique : Décrit pour la première fois par Valenciennes en 1846. La première importation en Europe, par un Allemand de la région de Berlin, est beaucoup plus récente, début siècle, vers 1910.
Synonymes: Cobitis kuhlii, Acanthophthalmus fasciatus, Acanthophthalmus Kuhlii.
Habitat : L'habitat naturel de la loche kuhli est l'utilisation des lits de sable lents de rivières et torrents de montagne aux eaux limpide. Très douce, a une température comprise entre 20 et 27°C. Les régions où il vit sont soumises à une forte influence des saisons, ce qui le contraint à faire preuve d'une certaine faculté d'adaptation. Ainsi, durant la période sèche, le niveau de certaines rivières baisse tellement que les poissons sont obligés de trouver refuge dans les deltas, où l'eau est légèrement saline.
Originaire : Sud-est Asiatique : Thaïlande, Malaise, Singapour, Sumatra, Java, Bornéo.
Description : Le corps est serpentiforme, très allongé, à section ovoïde. La position de la bouche est infère, du fait que la zone d'évolution du kuhli est le fond de l'aquarium. Elle est parée de trois paires de barbillons, de courte taille. Les nageoires pectorales sont situées sous le corps alors que pour la plupart des espèces, elles sont placées à l'arrière des ouïes. De même, les nageoires pelviennes sont disposées légèrement moins en avant que chez bon nombre d'autres poissons. La nageoire anale est d'une longueur presque équivalente à celle des pelviennes et des pectorales; elle se trouve assez éloignée de la caudale, qui est tronquée. Les nageoires dorsale et anale se trouvent approximativement au même niveau. La robe de ce poisson est brun foncé avec douze bandes verticales jaune saumoné. Les écailles sont rondes et ont tendance à s'élargir sur les côtés.
Dimorphisme sexuel : les femelles deviennent souvent monstrueusement grasses et leur ovaire verdâtre peut être vu à travers la peau avant le frai.
Comportement : C’est une espèce grégaire, pacifique et timide. Active au crépuscule et la nuit, restant cachée durant la journée. Il n'hésite pas à s'enfouir dans un sol meuble. Il arrive parfois qu'il fasse le tour du bac, le long des vitres, de nager très rapidement vers la surface, afin d'aspirer une bouffée d'air.
Milieu : Il est nécessaire de disposer d'un aquarium d'assez grande taille, si la hauteur d'eau n'est pas importante par-contre la surface au sol l'ai. Afin qu'il puisse évoluer à son aise, étant donné que l'activité de ce poisson se situe principalement au niveau du sol. Une longueur frontale de 120 cm semble être un minimum pour une dizaine de kuhlii. Un sol mou, avec du sable fin pouvant être recouvert d'une petite couche de moulme ou de tourbe. Attention Il risque de se blesser les barbillons en se coupant avec des sédiments à arêtes vives, risque de blessures, et des infections par les bactéries accumulées dans le substrat est toujours à craindre. Une plantation dense mais composée de plantes fines et plantes flottantes pour atténuer l'éclairage. Le décor est constitué de roches d'origine volcanique, et de schistes divers, de racines formant ainsi ne nombreuses cachettes.
La filtration est indispensable, mais pas nécessaire qu'elle soit très puissante de 1 fois à 1½ le volume en 1 heure suffit. Affectionne une température élevée.
Reproduction : Extrêmement difficile. Il est nécessaire d'avoir un bac supérieur à 50 litres, avec une hauteur d'eau faible 20 cm pour 40 cm de largeur et 70 cm de longueur (à titre d’exemple), la hauteur d'eau est peu importante. Un grillage au maillage fin est placé sur le fond, pour protéger les œufs de la voracité des parents. Les caractéristiques physico-chimiques de l'eau sont ici fondamentales. Le pH de 6,5 et la Dureté ne doit pas être supérieure à 4°dGH. L'éclairage doit être faible (pas d'apport lumineux), quelques plantes flottantes. La température de l'eau doit être proche de 26°c. Puis on introduit les futurs géniteurs, en règle générale le mâle est très légèrement plus petit que la femelle, de plus celle-ci à un ventre qui est déformé par les œufs et leurs ovaires verdâtre qui peut être vu à travers la peau et qui nage très rapidement dans tout l'aquarium et le long des vitres du bac. Le frai a lieu souvent lors d'un changement de pression atmosphérique (arriver d'un orage). Il faut provoquer une chute de température et descendre le bac à 20 degrés lors d'un important apport d'eau. Pendant le frai les poissons nagent rapidement, serrés l'un contre l'autre, le mâle frôle avec délicatesse la femelle à l'aide ses barbillons, se lovant autour d'elle, au niveau des nageoires pectorales de la femelle. L'émission des œufs a lieu à proximité de la surface de l'eau. La femelle libère alors des dizaines d’œufs vert-clair d'un diamètre de 1mm. Ils sont immédiatement fécondés par le mâle, cette scène se répète plusieurs fois et dure plusieurs heures. Une femelle peut pondre plusieurs centaines d’œufs, qui se collent sur les plantes ou tombent sur le sol. Le frai terminé, les parents doivent être retirés du bac de ponte. À une température de 26°C L’incubation dure environ vingt-quatre heures, trois jours après les premières éclosions comme les larves sont petites la première distribution de nourriture commence par des infusoires, puis aux nauplies d'artémias et par la suite des tubifex hachés.
Nourriture : Toute sorte de nourriture vivante, il apprécie particulièrement les tubifex et les vers de vase. Charognards, ils mangent tout ce qui touche le fond mais uniquement ce qui touche le fond, comprimés d'aliments lyophilisés, il faut distribuer la nourriture le soir juste après l'extinction de l'éclairage, vu leur activité nocturne.
Particularité : Le maintenir en groupes de plusieurs individus, il ne faut pas qu'il soit seul. Il est conseillé de bien fermer l'aquarium, car il a la mauvaise habitude de se faufiler par le moindre
Interstice du couvercle.
Remarques : Comme les Corydoras Il possède un système de respiration annexe qui lui permet d'assimiler directement l'air atmosphérique. L'oxygène ainsi capturé est assimilée par l'intestin grêle et les gaz excédentaires sont évacués par l'anus. Certains spécialistes effectue une injection de gonadotrophine synthétique (Induit l'ovulation et la grossesse) Chez la femelle. Prête à être fécondée, lorsque le ventre est bien gonflé. La méthode est identique que pour le Labéo bicolor.
Taille : Mâle, femelle 12 cm.
Eau : pH 5,5-6,5, dGH : 5°dGH
Température : 24 à 30°C,
optimal 26°C.