Le principal paramètre à prendre en considération dans le choix d'un matériaux de filtration est le degré de compacité, dont dépend la vitesse de déplacement de l'eau.
En effet, plus une matière est compacte, plus un fluide la traverse lentement. D'autre part, plus elle est poreuse, plus elle offre de surface au développement des colonies bactériennes qui interviennent dans la destruction des déchets.
Il est souvent difficile de concilier ces critères, auxquels s'ajoutent, par exemple, le prix et la fréquence des interventions pour l'entretien. Le choix final est, la plupart du temps, un compromis. Il est légalement possible d'associer ces différents éléments afin de mettre à profit leurs avantages respectifs.
A l'heure actuelle, de nombreux matériaux sont disponibles sur le marché aquariophile. Schématiquement, ils peuvent être classés selon trois catégories:
_Les matériaux naturels bruts tels que le charbon végétal, les brisures de corail nu ou de coquillages , les pierres de lave ou les billes de pierre ponce.
_Les matériaux naturels ayant subi une transformation comme les tubes de céramique, les morceaux de verre ou les petits grains de poterie.
_Les matériaux de synthèse à base de polymères sous différentes formes, telles que des pièces hérissées de petites pointes creuses ou des blocs de mousse.
_Si certaines matières ont longtemps été utilisées, les progrès techniques dans ce domaine ont permis de les remplacer avantageusement par d'autres plus performantes et moins nocives. Il es nécessaire de connaître quelques-unes qui ont été à l'honneur, ainsi que leurs remplaçantes.
_Les brisures de coquillages. Leur usage doit aujourd'hui être oublié, car elles se tassent naturellement et rendent ainsi la masse filtrante trop compacte, le débit de l'eau est alors excessivement ralentit et devient irrégulier.
_La laine de verre. Ce matériau est aujourd'hui obsolète, car remplacé par d'autres plus performants. De surcroît, son utilisation présente un danger pour les poissons, qui ne sont pas à l'abri de l'ingestion de fibres de verre microscopiques s'échappant du filtre. En outre, la laine de verre devait être impérativement remplacée après utilisation, car son nettoyage s'avérait impossible.
_Laine de perlon. Cette matière se nettoie facilement et peut être ainsi être réutilisée. Elle s'emploie encore aujourd'hui fréquemment comme strate superficielle des filtres de type horizontal. Elle est sans danger pour la population du bac.
_La mousse de polyéter. D'utilisation courante, elle est employée dans la fabrication de coussins, matelas, etc. Elle possède une densité suffisante, de l'ordre de 20 kg au m3, pour être placé verticalement dans un compartiment de filtration. Pour des raisons évidentes, il est impératif qu'elle n'ait subit aucun traitement de type nait-feu ou acaricide. Ses alvéoles doivent êtres ouverts. Ce matériau est très efficace pour retenir les petites particules en suspension dans l'eau, mais il est cependant de moins en moins utilisés, au profit de polymères plus adaptés au milieu aqueux. Parmi les multiples références ont peut citer la mousse de polyéter blanche à petits alvéoles.
_La mousse de polyuréthane. A l'heure actuelle, c'est l'une des matières les mieux appropriées à une immersion prolongée. Elle se nettoie très facilement, ce qui la rend réutilisable. Sa duré de vie est relativement longue. Comme les autres types de mousses, elle ne sera pas traitée et ses alvéoles seront ouverts. Ses performances techniques et sa souplesse d'utilisation en font le matériau le plus utilisé dans les dispositifs d'épuration de l'eau. Sa bonne densité ( 20 kg au m3 ) lui confère une excellente tenue et lui permet d'être très efficace dans les systèmes de filtration de type vertical. Il existe dans le commerce une mousse de polyuréthane bleue Recticel de type Filtren T30 tout à fait indiquée pour une utilisation aquariophile. Dans tous les cas, il est important de ne pas utiliser des blocs d'une épaisseur supérieur à 8 cm, car l'eau s'appauvrit en oxygène en traversant la masse filtrante.