Synonyme : Inconnu.
Historique : Le descripteur est Knaack 1961. Mais, Harald Schultz est le découvreur de l’espèce.
Habitat : Le premier exemplaire a été trouvé sur la partie supérieur du Rio Guapore dans l’état du Rondônia (d’où le nom spécifique), mais on le rencontre aussi au niveau de Madère et de Mamoré ainsi que sur la partie médium de l’Amazone (Soliméos). Il se repose par période en eaux peu profondes de 20 cm à 50 cm, mais au contraire de beaucoup de Corydoras il aime se déplacer en pleine eau. Il n’hésite pas à se positionner dans des zones ou le courant est perceptible, mais ou la lumière du jour est tamisée, sous la couverte végétale. Fréquente le bord des berges aux fonds sablonneux dans lesquels il farfouille et se camoufle. Le sol, contient des pierres, des résidus de bois (racines), des feuilles. À l'approche du crépuscule ils se rassemblent par centaine à la recherche de nourriture. Dans le sable mou ils peuvent facilement creuser pour dénicher leur nourriture composée de vers, de crustacés et de larves d'insectes, sans pour autant blesser leurs délicats barbillons.
Originaire : Amérique du Sud ; Brésil.
Description : Corydoras guaporé ressemble beaucoup à Corydoras Similis et à Caudimaculatus par sa tache a la base de sa nageoire caudale. Aucun critère ne permet efficacement de faire la distinction avec les deux autres espèces nommées ci-dessus. Comme pour les autres Corydas, les premier rayons des pectorales, de même que celui de la dorsale, se transforment en piquants redoutables et dentelés. Ses flancs sont recouverts de deux rangées de plaques osseuses rectangulaires, dont la disposition rappelle une armure médiévale. Ses plaques dermales lui assurent une protection efficace contre tout prédateur enclin à le mordiller ou à vouloir en faire son repas. Il possède un corps trapu et haut, son museau est plutôt court. L’ensemble du corps de guaporé présente une robe sable ou grisonnante suivant l’éclairage du bac, constellé d’une multitude de petites tâches plus ou moins sombre. La bouche infère et pointue est dotée de barbillons servant d'organes tactiles, très utiles dans l'obscurité. Le premier rayon des pectorales, de même que celui de la dorsale, se transforment en piquants redoutables et dentelés. La taille de la femelle avoisine les 5 cm, elle ne dépasse pas les 3,5 cm pour le mâle.
Dimorphisme sexuel : En dehors de la période de reproduction, c'est à dire pendant la saison des pluies il est difficile de faire une différence. Néanmoins on peut remarquer que le mâle est plus svelte et d'une taille plus restreinte.
Comportement : Robuste, paisible, aime nager en pleine eau. Grégaire il aime vivre en groupes, de plusieurs individus de la même espèce (6 ou 8 minimum). Beaucoup plus actif que d’autres Corydoras il se déplace constamment dans l'aquarium, passant une partie de son temps à fouiller le substrat à la recherche de nourritures. Il passe aussi par des périodes courtes de repos sur une souche, une feuille dur. Bien adapté pour un aquarium communautaire à condition de posséder un bon volume, avec des poissons calmes.
Milieu : Un aquarium, à partir de 150-200 litres minimum. La surface au sol libre, doit être assez importante, pour qu'ils puissent ainsi fouiller un substrat meuble et épais, en sable fin de Loire. Pas de quartz, il blesse les barbillons du Corydoras, et des infections par les bactéries accumulées dans le substrat est toujours à craindre. La végétation imposante, est réservée uniquement sur les côtés. L'intensité lumineuse du bac ne doit pas être puissante, il se sent plus à l'aise avec un éclairage diffus. Des plantes flottantes peuvent contribuer à la création de zones abritées (Riccia fluitans, Salvinia auriculata, Limnobium laevigatum....). , sans l'empêcher d'accéder à la surface pour happer de l'air. Il ne faut pas oublier de rajouter quelques racines de tourbière, de demi-noix de coco et des pierres sans arêtes vives. Les paramètres physico-chimiques seront une eau de préférence douce à assez dure dure de 5 à 15°dGH, le pH de 6,5 à 7,2 (l’espèce préfère une eau acide). Pour la température l'eau sera comprise entre 21 et 24°C, pour la maintenance. Prévoir une filtration performante avec le rejet d'une turbine ou du filtre, pour créer un courant et ainsi brasser l’eau, dans une proportion de trois à quatre fois le volume en 1 heure. L'entretien régulier des masses filtrantes est assuré toutes les 4 semaines. Prévoir un changement d'eau hebdomadaire de 20 à 30 %.
Reproduction : Aléatoire, mais pour cette espèce le nourrissage des alevins demande une attention particulière. Il est préférable de posséder un conductivimètre. Une filtration sur tourbe est la meilleure solution. Il faut attendre que la femelle soit pleine et qu'il y a une baisse de pression atmosphérique pour le déclenchement du frai. Choisir des bons géniteurs (3-4 mâles pour 1 femelle), et distribuer une nourriture de choix. La température pour la reproduction au départ se situe à partir de 24.5°C, avec des chutes subites de 3-4°C du bac ( 20-21°C ) changement d'eau de 50-55 % indispensable, puis laissé remonter et stabiliser l'eau à 24,5°C voir légèrement plus pour recréer la saison des pluies. Pour atteindre les valeurs optimales, de l’eau osmosée est souvent indispensable; Ph 6,5. Dureté 5- 6°dGH. KH 3-5°, Conductivité 200-300µS/cm², facteurs qui peut déclencher une ponte généralement 48 heures après. La parade nuptiale est identique aux autres corydoras : le mâle poursuit la femelle tentant de lui toucher les flancs. Si la femelle est réceptive, elle s'approche des nageoires pelvienne du mâle, de manière à former un T et laisse échapper 1 œuf, le mâle le fertilise pendant environ 30 secondes. La femelle recueille l’œuf rond et translucide dans une cavité située entre ses nageoires pelviennes, et le "colle" à un endroit propice qu'elle a choisie, sur une vitre, une plante, un décor. Au final, et suivant la maturité de la femelle, il faut compter une moyenne de 10 d’œufs de couleur crème de 1 mm de diamètre. Après la ponte laissé remonter et stabiliser l'eau à 24,5°C. Dans le cas où vous avez choisi le bac communautaire vous pouvez alors intervenir, avec une lame de rasoir si vous souhaitez récupérer les œufs à la main ou couper une feuille. Placer les œufs dans un tout petit aquarium avec l'eau du bac de ponte, avec un diffuseur pour créer un courant, et quelques gouttes de bleu de méthylène (solution à 5 % 2 à 3 gouttes pour 10 litres d’eau), pour retarder un maximum le développement des moisissures sur les œufs. Une hauteur d'eau de 7 à 9 cm, puis augmenté d'1cm tous les jours, mais seulement à partir du troisième jour après les naissances, avec une eau reposée et aérée depuis plusieurs jours, surtout lors du premier mois de croissance (il est préférable de garder un œil sur les œufs pour éliminer tous les œufs stériles). Les œufs sont majoritairement éclos en 6 jours. Les larves sont très petites à la naissance, le sac vitellin est minuscule. Il faut donc attendre deux jours pour que celui-ci soit résorbé et pouvoir ainsi commencer à nourrir, avec une alimentation liquide (infusoires obligatoire), 3 à 4 fois par jour pendant une dizaine de jours. A noter que les alevins ne recherchent pas une nourriture tombée au sol. Puis des distributions de micro-vers, poudre fine, et des nauplies d'artémia. Au bout de quatre semaines on peut considérer que les alevins sont sauvés, ils commencent à rechercher leurs nourritures au sol. Progressivement vous pouvez leur donner de la nourriture en paillette écrasée. Effectuer des petits changements d'eau très régulièrement ayant les mêmes paramètres physico-chimiques (les alevins y sont très sensibles). Attention à la propreté du bac, une hygiène la plus stricte possible. Il faut attendre 2½ à 3 mois après leurs naissances pour qu'ils deviennent identiques mais à une échelle plus petite que leurs parents
Nourriture : Omnivore. Petit vers, insectes, artémias, comprimés lyophilisés, flocons. Un complément végétal est important.
Remarques : Il faut être très attentif les premières semaines sur le nourrissage des alevins (attention à la pollution). En cas de maladie (très rare) ne supporte pas la présence de sel à base de cuivre, même en très faible quantité et aussi les surplus de médicaments qui jonchent le sol, pendant et après les traitements (risque mortel). L'usage de l'eau osmosée ou d'eau de pluie non polluée pour l'espèce est recommandé pour obtenir les bons paramètres surtout pour la reproduction. Supporte très mal des montés en Nitrates. Un corydoras maintenu dans des conditions optimales peut vivre 10 ans. Les œufs et les alevins sont beaucoup plus sensibles aux nitrates que les adultes.
Particularités : Il est capable de respirer l'air atmosphérique qui passe dans son sang grâce à son intestin modifié. Il se dirige précipitamment alors en surface pour absorber des bouffées d'air. Puis il regagne les couches inférieures de l'eau plus sécurisantes pour lui. Après en avoir prélevé l'oxygène, il rejette le résidu gazeux par l'anus. Le genre Corydoras se distingue du genre Brochis par le nombre de rayons de la dorsale, pour Corydoras le nombre de rayons est de 6 à 8 et pour les Brochis de 10 à 12 pour les grands spécimens 17 rayons.
Taille : Mâle 3,5, femelle environ 5 cm.
Eau : pH: 6,5 à 7,2. Dureté : 5 à 15°dGH, Optimal 5 à 9°dGH.
Température : 21 à 24°C.