Photo/ Pisciculture d’Estalens.
Historique : Hyphessobrycon pulchripinnis est un membre de la famille des Characidés. Il fait même partie de l'Ordre des cypriniformes. Il n'y a pas vraiment de forme type pour ces poissons, et la majorité des espèces possèdent un corps relativement allongé, fuselé. Ce sont des poissons agiles qui vivent en eau noire. Malgré cette couleur, l’eau n’est pas trouble mais limpide, et la visibilité y est importante. La présence de dents coniques constitue le caractère commun à toutes les espèces. On ne peut faire abstraction de la nageoire, dite « adipeuse », située entre la dorsale et la caudale:" Elle n'est cependant pas toujours présente, n'est pas soutenue par des rayons et son utilité est inconnue. Les Characidés Sont très sensibles aux vibrations. Ils possèdent un système « acoustique » relié à la vessie natatoire, les osselets de Weber, du nom de la personne qui décrivit ce particularisme en 1820. Sa description par Ahl remonte à 1937, de même que sa première importation en Europe
Habitat : le biotope de l'Hyphessobrycon pulchripinnis est constitué de petits affluents, ruisseaux très herbeux, dans les zones de forêt inondée et de berges comportant des bancs de sable. Du bois flottant, des branchages et des bouts de plantes acidifient l'eau et qui font virer sa couleur vers une nuance ambrée. Pendant la saison des pluies, des minéraux provenant des régions montagnardes et introduits dans l'eau, affectent la composition de celle-ci.
Originaire : Brésil; les affluents du Tocantins; Rio Araguaia, Rio das Aimas, Rio Canna Brava, Rio Taboca, Rio Gustodio....
Description : Avec ses 4 à 4,5 cm de couleur citron, son corps est pratiquement transparent, légèrement comprimé, est conforme à celui de la majorité des tétras. La nageoire anale, colorée de jaune citron, présente un fin liseré noir. Elle se termine par une ravissante pointe jaune, elle aussi. Les nageoires pelviennes et caudale sont presque translucides et jaune pâle. La partie supérieure de l’œil, assez grand, est d'un magnifique rouge qui rehausse agréablement la coloration générale.
Dimorphisme sexuel : Le bord noir de la nageoire anale du mâle est plus accentué et son ventre est plat. L’abdomen de la femelle est rebondi.
Comportement : Grégaire, pas craintif et paisible. Il doit être maintenu en groupe d'au moins 8 individus. C'est une des conditions requises pour respecter son caractère et le voir s'épanouir aussi, la présence d'autres characidés est tout à fait possible.
Milieu : Pour la maintenance, un aquarium de 150 litres environ, convient parfaitement. Pour cette capacité l'introduction d'une vingtaine de poissons de 4 cm en bac mono-spécifique (une seule espèce), ou bien interspécifique, mais de trois ou quatre espèces, différentes et maximum, et à une condition que le comportement des autres espèces doit correspondre à celui de notre Tétra citron. Le sol, l'élément essentiel, est sombre de préférence. Il fait délicatement ressortir la coloration de notre Hyphessobrycon pulchripinnis. Cet environnement est bien plus naturel que le perpétuel quartzite. De plus, un substrat foncé sécurise les poissons. Quelques amoncellements d'ardoises, judicieusement disposées, renforce le décor. Elles peuvent être remplacées par des roches d'origine volcanique, racines de tourbière. En plantation, les Echinodorus, ou plantes-épées de l'Amazone sont tout à fait indiquées. Elles sont aisées à maintenir mais nécessitent une intensité lumineuse de moyenne à forte. D'autres plantes, comme des Echinodorus parviflorus et Echinodorus horizontalis. Certaines espèces atteignent une taille trop importante pour un aquarium de 150 litres, Echinodorus grisebachii d'une bonne quarantaine de centimètres. En avant-plan, de petites espèces, comme Echinodorus tenellus. La plantation peut être complétée par une touffe de mousse de java, où les poissons aiment frayer. Il faut cependant laisser de la place, c'est à dire ne pas serrer les plantations et donner ainsi un aspect compact, car l'Hyphessobrycon pulchripinnis aime se faufiler entre les éléments de décoration, mais il a aussi besoin d'espaces dégagés pour nager. Une bonne filtration sur tourbe pour éliminer les déchets organique, avec un rejet en surface car les tétras aiment les eaux relativement agitées, et nager contre le courant. Un volume de brassage de deux fois la capacité du bac par heure est tout indiqué, Ils apprécient les eaux bien oxygénées et propres. Les changements d'eau hebdomadaire sont donc fortement conseillés de l'ordre de 20 à 25%. En été Les températures supérieures à 28°C ne sont pas appréciées car il y a souvent un manque d'oxygénation du milieu il faut donc augmenter le débit du filtre ou prévoir une aération supplémentaire. Il préfère les eaux relativement fraîches, se situant entre 22 et 25°C. L’espèce prend une coloration beaucoup plus terne lorsqu'elle est maintenue en eau trop dure, la Dureté idéal est 8°dGH ne pas dépasser 15°dGH, et pH compris entre 6,5 et 7,0.
Reproduction : La littérature spécialisée indique souvent que la reproduction est très difficile. Ce n'est pas vrais, une seule condition est nécessaire une eau très douce à 2°dGH. Il est impératif d'utiliser de l'eau vieillie, et de faire tourner l'aquarium pendant deux à trois semaines pour qu’il soit bien équilibré. Les reproducteurs sont placés dans un bac de 40 litres. Il faut sélectionner un groupe de six individus, en général deux mâles et quatre femelles âgés de 8 à 12 mois. Ils sont placés dans le bac de reproduction. Le fond est nu, sans aucun substrat, afin de pouvoir facilement siphonner les déchets organiques qui s'y accumulent. Les tétras citrons n'apprécient pas les dérivés azotés, et encore moins leurs œufs! Une épaisse couche de mousse de Java recouvre le fond de l'aquarium sur une dizaine de centimètres. Elle permet non seulement de soustraire le frai à la voracité des parents, mais aussi de le protéger de l'intensité lumineuse extérieure. Une petite poignée de tourbe fibreuse, par son action désinfectante, prévient l'éventuel développement de moisissures qui pourraient envahir les œufs. Les vitres de l'aquarium sont recouvertes sur trois côtés, ne laissant qu'une petite face libre. Ceci, toujours à cause de cette particularité des poissons, dont les œufs comme les larves sont lucifuges (ils craignent la lumière). La filtration, très douce, est assurée par une pompe à air et un filtre à exhausteur. La masse filtrante est composée de pouzzolane. Les poissons sont laissés ainsi une dizaine de jours, pratiquement dans l'obscurité, frayant. Durant cette période, la seule nourriture des adultes est constituée de nauplies d'Artémia salina. Au bout de ce laps de temps, les géniteurs sont retirés et soit réintroduits dans le bac d'ensemble, soit dans un second aquarium similaire, pour poursuivre la reproduction. Les œufs, transparents et minuscules trouve protection dans la mousse de Java. A une température de 24°C, ils éclosent en 36 heures environ. Il est très difficile de faire la différence entre un œuf et une larve il faut être très observateur, un œuf qui remonte vers la surface en tournoyant est une larve. La nage libre arrive vers le cinquième jour. Chaque jour, on donne une très petite dose d'artémias en veillant à ne pas polluer le milieu. Puis un jour on distingue les premiers alevins pratiquement transparents, d'un demi-centimètre, avec un ventre bien rempli, on peut espérer ainsi une moyenne de 20 alevins par mois. Pour les jeunes alevins aucun problème de nourrissage ils sont très vite apte à ingérer les nauplies d'artémias, un ou deux jours seulement après la résorption de la vésicule vitelline. Par la suite ils grandissent très vite. À l’âge d'un ou deux mois, les couleurs sont entièrement apparues. Ils mesurent près de 2 cm au troisième mois, et ressemblent à leurs parents.
Nourriture : Omnivore il accepte toute nourriture proportionnelle à la taille de sa bouche. Des aliments en flocons, cyclops, d'artémias adultes, de vers de vase, vers de Grindal et enchytrées constitueront un bon appoint.
Remarques : En alimentation plusieurs éleveurs utilisent comme complément TetraRubin, il semble que cette alimentation soit très bien adaptée pour l'Hyphessobrycon pulchripinnis.
Taille : Mâle, femelle 4 à 5 cm.
Eau : pH: 6,5 à 7. Dureté : de 2 à 15°dGH,
optimal 8°dGH.
Température : 22 à 25°C.