
Maladie aussi fréquente que les points blancs, et souvent confondue avec elle, la maladie du velours est particulièrement dangereuse chez les poissons de petites tailles.
Parasite :
Des organismes uni-cellulaires, des dinoflagellés, en sont à l'origine. Les principaux responsables sont Oodinium pillularis en eau douce. Ces organismes possèdent une flagelle leur permettant de se déplacer, celle-ci renferme un pigment vert qui n'est autre que de la chlorophylle. Ils possèdent à la fois les caractéristiques des protozoaires et celles des algues. Ces dinoflagellés sont aussi appelés phytoflagellés ( phyto = feuille ). ils sont ainsi rangés tantôt avec les uns, tantôt avec les autres, mais c'est le plus souvent parmi les algues qu'on les répertorie.
Symptomatologie :
Les premiers symptômes sont une ponctuation très fine blanchâtre à brunâtre, puis le poisson semble comme sou-poudré d'une poussière d'or. L'animal est ensuite rapidement couvert d'un voile de couleur rouille, sur la peau et les nageoires. Il va alors se frotter contre le substrat et présenter des mouvements operculaires rapides. La forme grave se manifeste par une coloration rougeâtre sur la zone abdominale et les branchies. La peau desquame ( exfoliation de l'épiderme sous forme pulvérulentes ) par lambeaux, la bête ne s'alimente plus, éprouve des difficultés à respirer et vient piper l'air à la surface, toutes nageoires collés. Elle flotte la plupart du temps, immobile entre deux eaux et isolée du reste de la population de l'aquarium.
Pathogénicité :
Le parasite est transmissible de poisson à poisson sous forme de spores flagellées. Il affecte principalement les
Cyprinodontidés, certains
Anabantoïdés, les
Carassius. Les parasites matures quittent leur hôte et se multiplient dans des cellules à l'intérieur desquelles ils subissent des divisions cellulaires pouvant produire jusqu'à 200 spores. Celles-ci, appelées dinospores, sont libérées et partent en chasse d'un poisson sur lequel elles vont s'accrocher et former une structure de type racinaire. En cas d'échec, elles disparaissent au bout de trois jours. Ces parasites peuvent également se localiser dans les organes internes et plus particulièrement les branchies. Il est alors difficile d'identifier immédiatement le mal.
Parasite :
Le Costia necatrix (ichthyobodo ), est un flagellé protomonatide en forme de haricot,
provoquant également la maladie du velours.
Pathogénicité :
Il ne contamine jamais un organisme sain mais profite d'une altération de la santé pour coloniser immédiatement son corps. C'est un parasite opportuniste, qui accompagne d'autres infections à ectoparasites. Cet organisme uni-cellulaire à deux flagelles nage dans l'eau à la recherche d'un poisson. Son temps de vie, dans cette phase, est très court, de 30 à 40 minutes. Plus un aquarium est peuplé et plus, évidemment, ses chances d'intercepter un animal sont grandes.
Il s'accroche au corps du poisson par l'intermédiaire d'un disque ventouse. Il attaque ensuite les cellules cutanées. Celles-ci prennent une coloration rouille et les téguments un aspect muqueux et visqueux. Des formes de multiplications à quatre flagelles se développent par division longitudinale asexuée. L'extension de l'invasion à tout épiderme provoque une abrasion cutanée très profonde aux endroits les plus touchés.
Chilodonella,
Tetrahymena et
Trichodina pour l'eau douce complètent avantageusement cette très joyeuse famille : les poissons sont ravis de prendre d'aussi belles couleurs dorées !
Traitement :
Cette maladie se combat par un traitement à base de cuivre pendant trois ou quatre semaines. Les poissons d'eau douce légèrement atteints peuvent être traités directement dans leur bac (
sauf pour un bac qui contient des crevettes ), tandis que les poissons plus gravement touchés doivent impérativement être isolés dans un bac spécifique avant intervention. Parallèlement, il faut procéder à une élévation de la température 28°C voir plus. De nombreux médicaments efficaces et plus doux que ces méthodes parfois brutales, existent dans le commerce.