Photo/ Pisciculture d’Estalens.
Synonyme : Hemigrammus bleheri.
Historique : Il faut savoir qu'il existe trois espèces qui ont en commun une tête rouge vif et une nageoire caudale barrée alternativement de blanc et de noir, l'apparence de la couleur gris argent du corps tranche nettement. Elles ont toutes les trois la même dénomination de « nez rouge ». Mais une seule espèce correspond à cette appellation Hemigrammus bleheri, car le rouge est plus intense et s'étend au-delà de l'opercule pour atteindre presque le milieu du corps, en forme de lance mais très allongé. C'est un peu par hasard que cette espèce a été remarquée dans les années 1960 parmi un lot d'Hemigrammus rhodostomus, en provenance de la région de Manaus et de Colombie. Il a fallu beaucoup de patience et attendre 1986 pour que cette espèce soit décrite par Jacques Géry. Le nom de cette espèce a été donné en l'honneur de Heiko Bleher, qui a fourni de nombreux détails sur ces trois espèces pratiquement identiques.
Description : Hemigrammus bleheri, à tête rouge est petit, sa longueur ne dépassant pas les 4,5 cm. Il a une silhouette élancé et typique de nombreux tétras. Selon le mode d'éclairage et de l’intensité lumineuse, en général la coloration du dos, varie de brun à vert olive, et est très légèrement transparente. La tête est d'un rouge écarlate. Les flancs varient du vert pâle au rosé et le ventre est blanchâtre. La ligne latérale est sobre, foncée et surmontée d'un étroit liseré vert métallique. Les lobes de la nageoire caudale sont décorés de trois taches noires qui sont séparées entre elles par des petites bandes blanches et comme la plupart des characidés une nageoire adipeuse qui n'est pas soutenue par des rayons durs.
Hemigrammus rhodostomus; Quant à lui, il fut décrit en 1924. La couleur rouge s'arrête à l'opercule et la coloration de la tête est moins éclatante, on le rencontre dans les cours inférieurs de l'Amazone aux environs de Belem, au brésil et aussi à l'embouchure du Rio Orinoco.
Petitella georgiae; Ce characidé originaire du cours supérieur de l’Amazone, est présent dans le Rio Hualangua, au nord d'Iquitos, au Pérou. Également en Colombie, près de Villa Vincente et à Manaus. Au brésil, Rio Jufaris, Rio Caures. Il est d'une grande ressemblance avec les autres Hemigrammus, il possède une tache noire de forme allongée en limite de la nageoire anale, elle est beaucoup plus discrète chez les autres. La couleur rouge de la tête s'arrête au niveau des opercules. La tache centrale sombre de la caudale se termine presque au milieu du corps pour se terminer en un filament.
Habitat : Petits cours d'eau, avec beaucoup de racines et branchages.
Originaire : Delta amazonien; Affluents du rio Negro, le rio Cuiuni. Colombie, le rio Vichada, rio Inirida, rio Vaupes. Rio Meta, affluents de l'Orénoque.
Dimorphisme sexuel : Le mâle en règle général est de taille plus modeste, plus svelte, et aussi des nageoires ventrales plus petites. La femelle a un ventre plus rebondi.
Comportement : L'espèce est grégaire, il a besoin de vivre en bancs de plusieurs individus 10 au minimum. Farouche dans un premier temps lorsqu'il n'est pas bien acclimaté, il devient par la suite vif et toujours en mouvement. Il convient très bien pour un bac communautaire, avec des espèces analogues.
Milieu : Pour qu'il se sente bien dans un espace réduit comme l'aquarium, il faut le maintenir dans des bacs d'un volume de 250 litres au minimum, aux valeurs le plus près possible de leurs milieux naturel à savoir; pH 6,1 à 6,5 maximum, Dureté 5-6°dGH et 3°dKH maximum, température une fourchette plus large de 23-26°C. Le décor est composé de plusieurs racines de tourbières aux formes tortueuses, qui procurent des abris. Un sol avec du sable très foncé. La plantation au sol ici n'est pas obligatoire, par contre les plantes de surface (Limnobium laevigatum, Lemna minor, Azolla filiculoides....), ont un double rôle embellir et réduire le taux de nitrates, car au-delà de 30mg/litre, la santé devient beaucoup plus précaire pour notre hôte. Important les changements d'eau doivent être régulier mais raisonnable de 10 à 15% maximum à chaque fois, car il est très sensible à la moindre variation de la composition de l'eau. Une grande zone bien éclairée pour nager librement sans oublier une filtration légère sur tourbe, pour que l'eau prenne une coloration doré (matières humiques dissoutes, couleur thé), mais limpide et bien oxygénée.
Reproduction : Très dur et demande beaucoup de dextérité. Le bac de reproduction doit avoir une contenance de 60 litres et plus, une désinfection avant la mise en eau est obligatoire. Les valeurs physico-chimiques; pH entre 5,5 et 6,2, une température de 25-28°C, une conductivité très faible. Faire un essai au préalable à une température de 20°C elle doit se situer entre 20 et 35 micro S/cm (l’achat d'un conductivimètre est obligatoire), la présence de nitrates est néfaste prévoir un osmoseur ou de l'eau de pluie, mais attention à la pollution, trop risqué en milieu urbain. Le fond de l'aquarium est recouvert de billes sur une épaisseur de 3 à 4 cm, recouvert de mousse de Java. Cette méthode permet de réceptionner les œufs et ainsi de les soustraire à la voracité des parents. Des plantes flottantes assurent une obscurité dans le bac, d'ailleurs il n'a pas besoin d'être éclairé. Une très légère filtration sur mousse éponge avec passage sur tourbe. Maintenant que le bac est en fonction, il est prêt à accueillir 3 à 4 couples, il faut incorporer les reproducteurs uniquement le soir après le coucher du soleil 1 ou 2 jours après leurs incorporations et au petit matin, aux premiers rayons du soleil, une agitation se produit. Les mâles assez agitée, poursuivent les femelles et viennent leurs tamponner les flancs avec leurs bouches, se placent à leurs côtés afin de les amener vers l'endroit qu'ils auront choisis pour frayer. Au moment de la ponte, les couples se placent côte à côte en bruissant. La femelle de chaque couple alors excitée émet en pleine eau des séries d’œufs immédiatement fécondés par le mâle. Puis le couple se sépare. Cette étape se répète plusieurs fois de suite, après quelques courtes pauses et ce pour chaque paire formé et ainsi pendant plusieurs heures. Chaque femelle peut produire de 35 à 220 œufs de1 mm de diamètre et translucides, puis les couples sont retirés pour éviter le cannibalisme. Comme les œufs craignent la lumière du soleil (Lucifuges), des cartons sont fixés autour et au-dessus du bac, pendant 2 jours, dans l'obscurité totale, avec les acides humiques de la tourbe, les œufs sont protégés. Les premiers signes de vie apparaissent au bout d'une trentaine d'heures à 26°C. Les larves se fixent sur tous les supports. A partir de ce moment on peut retirer progressivement les cartons noirs, en commençant par la face frontale, tout en limitant l'éclairage. La nage libre intervient après 5 à 6 jours, il est temps de nourrir tous ce petit monde affamé par une nourriture planctonique; paramécies, rotifères, plusieurs fois par jour. Au bout du 9 neuvième jour une autre nourriture commence à prendre la succession, elle est remplacée par des nauplies d'Artémias. Les jeunes commencent à prendre les mêmes caractéristiques que leurs parents au bout de trois semaines. Attention toujours à la propreté du bac, une hygiène stricte est plus que nécessaire. La maturité sexuelle intervient au bout de 6 mois environ.
Nourriture : Toute sorte de nourriture vivante ou congelée. (Vers de vase, artémias, daphnies, adore les drosophiles), la nourriture en paillette est très bien supportée.
Remarques : Quand, l'apparence du poisson devient terne que les couleurs disparaissent comme le rouge de la tête qui devient presque rosé léger et aussi les bandes de la caudale qui s'atténue: la réponse est toute simple, stress dû à un transport ou maintenu dans des conditions qui ne correspond pas à son biotope. Assez résistant aux maladies à partir du moment que le milieu est respecté.
Taille : Mâle, femelle 4,5 cm.
Eau : pH: 6,1 à 6,5.Dureté : de 5 à 6°dGH.
Température : 23 à 26°C,
reproduction 25 à 28°C.