Synonymes : Loricaria aureum.
Habitat : vit dans les eaux à courant vif parfaitement oxygéné. La hauteur d'eau, comparativement faible, est comprise entre 10 et 30 cm, sur un fond de petit gravier. La température 22-26°C. Mais il peut éventuellement fréquenter aussi les eaux calmes à fond vaseux, où les pierres sont dissimulées par une épaisse couche de matières organiques. La végétation se compose alors essentiellement de nénuphars et de jacinthes d’eau. En milieu naturel, ce poisson crépusculaire passe la journée au bord des berges accroché par la bouche ventouse sur une feuille, pierres et morceaux de bois. Il se nourrit dans la nature,d'algues et de débris végétaux.
Originaire : Amérique du Sud. Colombie.
Description : Corps conique, assez large à l'avant et s'amincissant vers l'arrière, à partir de la nageoire dorsale très développée et élancée. La tête, aplatie, et le tronc sont enfermés dans un complexe d'os dermiques épais et solides, rangés en séries longitudinales. L’ensemble forme une cuirasse résistante qui permet, malgré tout, une flexibilité latérale du corps. Quelques espaces, non recouvertes de plaques, sont occupées par les narines, les yeux, les pores sensoriels et l'insertion des nageoires. La poitrine est plate et large. Des lèvres entourent la cavité buccale et forment un disque suceur, par lequel le poisson se fixe solidement à tout support stable. Cette ventouse fonctionne en permanence dans les zones tumultueuses et lui permet d'affronter sans difficultés de violents torrents. Les mâchoires portent des dents qui servent à racler les particules alimentaires trouvées. Elles sont composées ordinairement d'algues, qui adhèrent à toutes les surfaces. L’œil possède un petit repli recouvrant partiellement l'iris et qui en modifie les dimensions en fonction de la quantité de lumière. Le premier rayon de chaque nageoire est transformé en une puissante épine, sauf celui de la caudale, dont le lobe supérieur se termine par une extension en forme de fouet. On note l'absence de nageoire adipeuse. Les nageoires pectorales sont fortement développées. Le pédoncule caudal, par ailleurs long se termine en fine lanière. La robe d'une coloration brun clair jaunâtre marbré sur le lequel apparaît un motif difficile à définir. Le ventre est blanc et sans motif.
Dimorphisme sexuel : Le mâle se distingue de la femelle par la forme de la tête, qui, vue d'en haut, est triangulaire chez cette dernière. Celle du mâle apparaît plus large dans le premier tiers. Il possède, en outre, sur la face supérieure des pectorales, de courtes épines ressemblant aux poils denses et sombres d'une fourrure. Ces soies épineuses s'appellent des odontodes et n'existent que chez le mâle lors de la période de reproduction: elles sont également présentes sur les côtés de la tête. Elles jouent vraisemblablement un rôle d'organe de contact et/ou défensif lors de la reproduction.
Comportement : Très paisible, maintenir en groupe. Convient pour l'aquarium communautaire, mais à une seule condition que les hôtes du bac soient aussi très calme. La journée, il ne se montre pas actif, il se suspend souvent par la bouche à la verticale, sur une plante, une pierre plate ou une vitre. Seules les lèvres collent au support, le reste du corps flottant en eau libre. Cela change pendant la nuit et à l'aube pour s'adonner à ses activités. Parfois les mâles présentent entre eux des postures d'imposition, souvent suivies de joutes plus ou moins désordonnées. Ils se donnent réciproquement des coups latéraux avec la nageoire caudale, les individus les plus faibles se retirent alors du territoire. Mais ces affrontements restent toujours bénins.
Milieu : A partir d'un volume de 200 litres, mais uniquement pour 2 à trois spécimens. En groupe, ils sont plus enclins à quitter leur repère en plein jour. Trop d'individus dans un volume restreint peuvent engendrer de multiples agressions réciproques. Le bac doit présenter une grande étendue de sable dépourvue de décoration, dans lequel il peut vaquer à ses exercices, à la recherche de quelque nourriture, il aime s'enfouir dans un sol mou. Par contre, de nombreux coins sombres et obscurs doivent être créés, en raison du caractère nocturne. La journée, ils se montrent timides et farouches, voire peureux s'ils ne sont pas maintenus dans de bonnes conditions. Il faut prévoir aussi des pierres, demi-coquilles de noix de coco, racines de tourbières, et ainsi leurs offrirent les abris indispensables pour qu'ils se sentent en sécurités en cas de danger, permet aussi de délimiter des territoires. Le sol à la granulométrie fine et sombre, une végétation dense composée, si possible, de plantes à longues feuilles Amazoniennes comme ; Echinodorus osiris, Ech. parviflorus, Ech. Amazonicus, Ech…... Un éclairage modéré, réalisé grâce a l'apport de plantes de surface ; Riccia fluitans, Ceratopteris pteridioides, Lemna minor, Limnobium laevigatum. Ne demandent pas une eau aux qualités physico-chimiques impératives. La Dureté maximale autorisée est de 18°dGH, les valeurs les mieux adaptées sont entre 11 et 14°dGH, le pH 6,5-7,8, la température entre 22°C et 26°C. La filtration est importante deux fois le volume du bac en 1 heure pour assurer un brassage, une bonne oxygénation et une eau limpide. Ne supporte pas le Nitrite il faut impérativement une valeur de 0 N02, un maximum de 25mg/l de Nitrate. Sans oublier le renouvellement de 25 à 30% de l'eau par semaine.
Reproduction : Dans la Nature, la période de reproduction est conditionnée par le début de la saison des pluies, qui, chez nous, se situe pendant 1a période hivernale. Ce rythme biologique se perpétue chez les poissons d'importation, mais à tendance à disparaître peu à peu, au fil des générations élevées en aquarium. Le frai se déroule plus particulièrement en soirée et la nuit, plus rarement à l'aube. L'idéal est de placer quelques femelles 2 ou 3 avec un mâle avec un mâle, dans un bac de ponte de 150 à 200 litres. Avec une eau légèrement adoucie, pH inférieur à 7,5 et une température de 26-28°C. Les premières pontes débute vers l'âge de 18 mois, avec une bonne nourriture. Après quelques courses poursuites assez rapides et parfois tumultueuses, les partenaires se placent l'un à côté de l'autre, ou l'un au-dessus de l'autre, souvent tête bêche ; La tête de la femelle se fixe à l'aide de sa bouche ventouse, alors au niveau de la nageoire anale du mâle. Pendant que les œufs sont expulsés par lot de 3 à 5 œufs, la femelle pousse la tête sous le corps de ce dernier, l'amenant à s'étirer convulsivement. Ses nageoires se dressent, son corps s'arque, le long pédoncule caudal dressé vers le haut. Les œufs, fécondés par la laitance ainsi libérée, sont fixés souvent sur une vitre de l'aquarium en face du rejet du filtre ou sur une plante à feuille large. Les œufs au nombre de 30 à 80, de couleur ambrée, agglomérés en masse compacte, d'une taille de 2,5 mm de diamètre. Dès que la ponte est terminée il ne faut plus changer les paramètres physico-chimiques de l'eau. Seul le mâle surveille et prodigue les soins attentifs à la ponte. Puis en fin de développement 6 jours environ, suivant la température de l'eau. Le mâle à force de sucer et d'aspirer fortement les membranes des œufs il finit par libérer les embryons. Il ne leur faut que deux jours pour résorber leur sac vitellin, puis immédiatement indépendant les nouveaux nés commencent à nager librement. Ils atteignent alors une taille de 7-8 mm. Les alevins sont alors transférés dans un autre aquarium dont la hauteur d'eau et des paramètres identique, ne dépasse pas 10 cm, pour éviter des pertes trop importantes. Un apport de riccia, mousse de Java aide au nourrissage ( infusoires ). C'est maintenant que la phase critique commence, car les alevins contrairement aux adultes se nourrissent toute la journée 24/24. Les premières nourritures se composent d'infusoires, puis très vite de micro-vers, petits pois, jaune d’œufs, tubifex et de nauplies d'artémias, le tout haché. Dès la deuxième semaine, les jeunes absorbent une mouture de jeunes feuilles de laitues, poudre de spiruline et commencent à s'attaquer aux algues du bac. Une hygiène rigoureuse, siphonnage des déchets avec des changements d'eau, est nécessaire pour une réussite maximum.
Nourriture : Presque exclusivement, d'origine végétale. En plus de la fine couche d'algues vertes qui recouvre le décor ( sauf les algues bleues ), il apprécie les végétaux frais et ébouillantés tels que la laitue, les petits pois, les épinards et les endives... Les diverses nourritures végétales, comprimés, sèches ou lyophilisées sont d'ordinaire facilement acceptées. En complément, les daphnies, vers de vase et autres larves d'insectes, les petits vers de terre, la chair de moule ou de crevette et les petits morceaux de poisson sont mangés. Ne nourrir qu'après l'extinction des lumières.
Remarques : Il est important de permettre l'ingestion de grains de sable et de petits fragments de bois, qu'il détache en râpant la surface des racines de tourbières ( aide à la digestion ). Les géniteurs fraient toutes les 2 à 3 semaines. Ne supporte pas le Nitrite il faut impérativement une valeur de 0 N02, un maximum de 25mg/l de Nitrate.
Particularité : Si l'oxygène vient à manquer, le poisson se colle grâce à sa bouche ventouse sur les glaces du bac sur la partie supérieure.
Taille : Mâle, femelle 22 cm.
Eau : pH: 6,5 à 7,8. Dureté : de 11 à 14°dGH.
Température : 22 à 26°C. Reproduction : 26-28°C