Photo/ Pisciculture stalens (estalens.fr)
Synonymes : Crayracion palembangensis, Tetrodon palembangensis.
Historique : La première description date de 1852, par Bleeker. La première importation en 1953, par la firme Mühläuser de Schopfheim/ Baden en Allemagne.
Habitat : Ce poisson fréquente des eaux à courant lent ; ruisseaux, rivières, mais bien oxygénées.
Originaire : Palembang, Bornéo, Indonésie, Sumatra
Description morphologique : Ce poisson se caractérise par un aspect primitif, facilement identifiable à son fin dessin réticulé en lignes noires et jaunes qui couvrent le corps entièrement, forment par endroit des anneaux. Les nageoires ne possèdent pas de rayons mous et les pelviennes sont absentes. Les nageoires dorsale et anale, situées au même niveau, sont placées très en arrière du corps. La tête, représente presque un tiers du corps. Les côtes sont absentes et le nombre des vertèbres est peu important. La peau, dépourvue d'écailles, est nue. De plus, elle dégage une forte mucosité protectrice. Les caractéristiques les plus visibles sont d'une part les yeux, très mobiles et indépendants, qui lui confère un champ de vision très étendu et d'autre part le « bec », formé par la soudure des plaques dentaires, qui lui permet de s'attaquer à des proies munies de coquille ou de carapace.
Dimorphisme sexuel : Seulement possible à l'âge adulte le mâle est légèrement plus petit et la femelle est plus trapue
Comportement : Très agressif, même entre congénères. Il doit être maintenu seul.
Milieu : La maintenance ne pose pas de difficultés particulières, prévoir un aquarium de 200 litres minimum, avec uniquement de l'eau douce ( pas de sel ) pour cette espèce. Les paramètres seront pH 7, Dureté de 5 à 12° dGH, la température située entre 22 et 26°C. Le substrat est composé d'un sol sablonneux sans arrêtes vives, pour éviter les risques de blessures, ainsi que des infections causées par les bactéries accumulées dans le sol. Une végétation luxuriante est plantée dans la périphérie du bac, pour pouvoir laisser une place importante pour la nage libre. La décoration est assurée avec des bambous, racines, roches, noix de coco coupées en deux. Une bonne filtration doublée d'un fort brassage ( 3 à 5 fois le volume par heure ), il salit très vite son environnement. De fréquents changements d'eau sont assuré chaque semaine, d'une valeur de 30 à 35% du volume du bac. L'intensité lumineuse peut varier de moyen à fort.
Reproduction : Pas de données constituées sérieuses de reproduction en captivité, à ce jour pour cette espèce, il existe bien des pontes mais les alevins ne survivent pas. Dans la nature, il dépose ses œufs dans un trou préalablement creusé dans une grotte . Après la ponte le mâle s'occupe seul des soins allant même jusqu'à les couver et assure la défense du nid jusqu'à l'éclosion.
Nourriture : Du vivants, le « bec » de ces poissons pousse constamment, ils ont donc besoin d'user continuellement leurs dents; Escargots, moules, coques, palourdes. Un complément végétal est également indispensable pour le bien-être de ce poisson. Si l'apport de nourriture consistante est insuffisante, il n'hésitera pas à ravager les plantes de l'aquarium.
Remarques : Attention, contient une violente toxine appelée tetraodontoxine ou « fugu »provoque de graves troubles neurotoxiques. Cela a pour conséquence, en aquariophilie, de provoquer la mort des poissons se trouvant à proximité d'un Tétraodon apeuré ou malade qui rejette alors ses toxines dans l'eau. De même, il faut éviter d'acclimater un de ces poissons avec d'autres sujets, ainsi que la cohabitation dans un aquarium trop exigu.
L'espèce est réservé aux aquariophiles chevronnés. Ne supporte pas les traitements pharmaceutiques à base de cuivre. Quand Tétraodon palembangensis n'est pas en plein forme, il fabrique une hypersécrétion de mucus recouvrant la peau d'une pellicule visqueuse blanchâtre. Il est alors urgent de procéder à un changement d'eau massif.
IMPORTANT ; La capture avec l'épuisette pour un transfert doit se faire sans sortir le poisson hors de l'eau, même un court instant.
Particularités : Les Tétraodons ont la faculté de se gonfler d'air ou d'eau lorsqu'un danger se présente . Ceci grâce au sac stomacal aérien qui est une annexe ventrale de l'estomac. Le gonflement se fait par déglutition. Les poissons ont quelquefois du mal à expulser l'eau et davantage encore l'air. Il faut donc faire très attention, pour ne pas déclencher inutilement le processus trop souvent.
Taille : Mâle 4,5, femelle 6 cm.
Eau : pH: 7 .Dureté : de 5 à 12°dGH.
Température : 22 à 26°C.