Synonymes : Aberrans procatopus, Procatopus plumosis.
Historique : Le genre Procatopus appartient à la famille des Aplocheilichthyidés: les killies africains. Décrite par Ahl en 1927. La première description de cette espèce date de 1904 avec Boulenger.
Habitat : Il séjourne généralement en banc, dans les ruisseaux ombragés de la forêt tropicale, dans une eau limpide, avec un léger courant. Dans des cours d'eau, généralement de faible profondeur au fond sablonneux, tapissé de feuilles mortes et de pierres d'origine volcanique. Il se déplace constamment, près de la surface, au milieu du courant. Se réfugie lors d'un éventuel danger au milieu de la végétation, racines, feuilles mortes et débris divers.
Originaire : Afrique de l'Ouest ; le Cameroun dans les zones des systèmes fluviatiles du Lobi et du Kienke.
Description : Le corps est recouvert de très petites écailles ce qui lui donne une apparence très fluide, relativement allongé, légèrement élevé et comprimé latéralement. Une bouche, petite et protractile s'ouvre à l'extrémité supérieure du museau (ce qui indique sa façon de se nourrir à proximité de la surface). Les dents sont disposées sur les mâchoires et le pharynx. Sa robe est brillante, il existe plusieurs formes et couleurs suivant le lieu de capture surtout pour les mâles. Certains exemplaires présentent du rouge plus ou moins intense en bordure. Les femelles apparaissant presque identique et très difficiles à distinguer. Il va sans dire que les différentes formes ne doivent jamais être mélangées dans l'aquarium afin d'éviter l'hybridation.
Dimorphisme sexuel : le mâle est plus grand que la femelle, plus coloré. La femelle possède une coloration argentée, simpliste moins attractive. Les nageoires du mâle ; dorsale, anale et caudale sont plus développées surtout à l'âge adulte.
Comportement : Pacifique dans de bonnes conditions, assez timide, peureux, il faut le maintenir en groupe de six (au minimum), seul ou en couple se poisson ne vivra pas aussi longtemps et n’atteindra pas son plein épanouissement. Excellent sauteur, maintenir un couvercle posé sur l'aquarium.
Milieu : Dans de bonnes conditions et si certaines règles de base sont observées, Procatopus nototaenia ne pose pas de problème. Il a besoin d'un aquarium de 80 litres, pour 6 individus, car c'est un poisson qui est toujours en mouvement et a besoin d'espace pour la nage libre. Il est nécessaire de lui fournir une eau limpide, pure et de très bonne qualité. Le Ph 6-6,5 une Dureté de 1 à 3°dGH pour une très bonne maintenance. La température varie entre 22 et 24°C. Un filtre à grand rendement assure une aération et un débit suffisant 2 fois le volume du bac en 1 heure. De fréquents changements d'eau obligatoire, sont assurés chaque semaine d'une valeur de 15 à 25 % du volume du bac de façon à maintenir très bas le taux de nitrates qui doit être inférieur à 20mg/l. Le sol est aménagé avec du sable grossier. La végétation est riche sur le pourtour et par endroit clairsemée sur une autre partie, la mousse de Java comme plante principale trouve ici sa place, avec d'autres plantes secondaire, Anubias, Bolbitis. Comme il aime nager il faut lui laisser un espace important pour la nage libre. Le décor est composé de racines de tourbières, schistes divers, pierre volcanique, demi-coquilles de noix de coco. L'intensité lumineuse est modérée.
Reproduction : Dans la nature ils coincent leurs œufs, dans les fissures des pierres posées sur le lit des rivières. Il faut donc recréer le biotope à savoir ; de la pierre volcanique, des racines avec des interstices, certains éleveurs ont d'excellents résultats avec des éponges synthétiques. Comme d'habitude pour obtenir un bon résultat, le nourrissage est important pour les futurs géniteurs. Il est préférable de choisir deux femelles et un mâle et de les introduire dans un autre bac d'une cinquantaine de litres, car des joutes d'intimidation et de domination peuvent survenir. Le sol de l'aquarium est nu pour une meilleure hygiène avec un filtre exhausteur créant un léger courant. Une eau aux qualités physico-chimiques de ; pH 6-6,5, Dureté 1-3°dGH, température 25°C.Le début du frai commence par le comportement du ou des mâles qui entament une danse nuptial celle-ci consiste à tourner autour des femelles, puis ils se placent face à elles et étalent largement leurs nageoires. Au même moment, ils gonflent à intervalles réguliers leurs opercules en faisant saillir par saccades deux larges épines branchiales blanches. La femelle accepte les avances du mâle lorsque celle-ci commence à faire un nettoyage préalable du site. Quand le couple est formé ils se placent flanc contre flanc, s'immobilise la femelle émet un œuf immédiatement fécondé par la laitance du mâle. L’œuf très collant, d'un diamètre supérieur à 1mm et translucide est déposer dans l’infrastructure du décor choisi et mettent de 10 à 20 jours, 15 jours en moyenne pour éclore suivant la température. Avant l'éclosion les œufs peuvent être récupérés facilement (les œufs ne sont pas fragiles) et placés dans un autre bac, avec un niveau d'eau de quelques centimètres 2 à 3 cm maximum. Pendant ce laps de temps il faut faire des changements d'eau partiels et veiller à une bonne hygiène du bac. Une femelle pond trois à cinq œufs par 24 heures pendant 7 jours. A la naissance les larves sont très petites et se maintiennent juste sous la surface de l'eau, elles résorbent en 2 jours leur vésicule vitelline. Le niveau d'eau étant faible ils peuvent plus facilement trouver les infusoires mis à leurs dispositions. Quelques jours plus tard (3 à 4 jours), ils sont assez grands pour consommer des nauplies d'artémias. La croissance n'est pas rapide mais constante, aussi il est important de procéder à de fréquents renouvellements d'eau avec siphonage. Au fur et à mesure de leur développement, les alevins sont placés dans des bacs plus grands. Ils apprécient toutefois d'être maintenus en groupe (comportement grégaire). Adultes à 12 mois ils sont prêts à se reproduire.
Nourriture : Toutes les petites proies vivantes ; Artémias, larves de moustiques, daphnies, chironomes, vers de Grindal, y compris congelées et lyophilisés.
Remarques : Sensible à diverses affections comme ; La tuberculose du poisson, l'Oodinium et l'Ichtyophthilrius (ne supporte pas les traitements pharmaceutiques). Dans un espace trop restreint, deux mâles peuvent s'infliger mutuellement des blessures mortelles. Souvent les parades d'intimidations sont renouvelées, elles sont alors mal supporter par les plus faibles. Ne supporte pas le Nitrite il faut impérativement une valeur de 0 N02, un maximum de 20mg/l de Nitrate. Un ajout de sel de préférence synthétique pour ceux et celles qui n'habitent pas près de la mer, 1 gr de sel synthétique par litre d'eau, ou du sel sans aucun traitement à raison de 3 gr pour 2 litres d'eau (uniquement en cas de problème de maintenance constatée)
Particularités : Doté de deux critères typiques de la sous-famille « Aplocheilichtyiane ». Le premier, est le brillant de l'iris de ses yeux. Le second, qui intéresse aussi quelques espèces du genre Protocatopus aberrans, Protocatopus similis, est un prolongement membraneux durci de l'opercule branchial, que l'on ne peut pas véritablement considérer comme une épine. Le poisson les active lors de parade pour impressionner un adversaire.
Taille : Mâle 6, femelle 5 cm.
Eau : pH: 6 à 6,5. Dureté : de 1 à 3°dGH.
Température : 20 à 25°C, optimal 22-24°C.