Photo/ Pisciculture d’Estalens.
Synonymes : Gasteropelecus securis, Thoracocharax pectorosus, Gasteropelecus stellatus, Salmo pectoralis, Thoracocharax stellatus.
Historique : L'espèce a été décrite, en 1853 par Filippi. La première importation en Europe date de 1910 par Oskar kittler à Hambourg.
Habitat : Le poisson-hachette platine vit dans une région pour ainsi dire entièrement couverte par la forêt tropicale humide, comme beaucoup de gasteropelecidae. On le rencontre uniquement en eau blanche ; Rio Purus, Rio aguas brancas, Rio Madeira, Rio Juruá, Rio Japurá. ..... , son biotope principal les petites rivières, coulant sous la galerie boisée. Les lagunes, les étangs et les petits lacs d'eau stagnante Il demeure en bancs, presque exclusivement juste sous la surface, entre les feuilles et les racines des plantes flottantes; Eichhornia crassipes, Eichhornia azurea et Salvinia et près des espèces immergées Echinodorus.
Originaire : Centre de l'Amérique du Sud.
Description : Le ventre est fortement aplati latéralement et ressemble à une hachette, C'est le plus grand des Gasteropelecidae avec une taille de 6,5 cm en moyenne pouvant atteindre les 9 cm maximum. Il est lui aussi pourvu d'une musculature vraiment impressionnante. Cette ceinture pectorale représente environ 25 % de sa masse totale. Vu de face il apparaît mince comme une lame de couteau. Les longues et robustes nageoires pectorales, en forme d'ailes dépassent la ligne dorsale. La dorsale, assez courte, est très réticulée. Les nageoires ventrales, minuscules, se situent près de l'anale. Le ventre est moins démesuré que pour les autres espèces mais il englobe la base de la tête. La parte supérieure du dos, plat, présente une ligne brisée juste en arrière de la petite nageoire dorsale où elle forme une petite dépression. À cet endroit il existe une petite nageoire adipeuse, ce qui le différencie de Carnagiella. Les yeux et la bouche, obliques et dirigés vers le haut, occupent une grande partie d'une tête, toute petite. La coloration de sa robe, est de couleur platine. Une ligne latérale avec un reflet très légèrement bleuté métallique parcours son corps. Toutes les nageoires sont transparentes.
Dimorphisme sexuel : Uniquement en période de frai, la femelle présente un abdomen gonflé par les œufs.
Comportement : Paisible, grégaire. Toujours à la recherche de la nourriture, il nage sous la surface de l'eau près à gober quelques insectes. Le maintenir en groupe de 6 à 8 individus minimum semble l'idéal pour une bonne maintenance.
Milieu : Pour le maintenir dans des conditions acceptables, le bac le plus adapté devra être long, à partir de 200 cm, rempli uniquement à la moitié, l'espace (libre en air) entre l'eau et le couvercle doit être de 25 à 30 cm. La largeur n'est pas trop importante. Prévoir une végétation plantée uniquement sur les rebords pour ne pas gêner l'évolution de la nage et la vie en groupe ; comme les Echinodorus, mais aussi des plantes aux feuillages enrubannées ; Vallisneria spiralis, celles-ci en s'étalent sur la surface de l'eau auront un rôle de freiner une éventuelle envie de sauter trop haut. Sans oublier d'autres plantes flottantes; Eichhornia crassipes, Eichhornia azurea et Salvinia. Un substrat de couleur sombre, avec quelques racines de tourbières et des tiges de bambou. L'éclairage s'y il est fort pour les plantes, il doit être modéré, toutes ces petites précautions permettront de se rapprocher du biotope de notre poisson Hachette. La filtration avec un apport de tourbe n'est pas obligatoire, un débit de l'ordre de une à deux fois le volume du bac par heure suffit pour maintenir une eau limpide. L'espèce n'apprécie pas du-tout un courant de surface trop fort crée par le rejet du filtre, mais avec un milieu très oxygéné, les éleveurs ont trouvez une bonne parade en refoulant uniquement au niveau du substrat. De fréquents changements d'eau légèrement vieilli, sont assurés chaque semaine, d'une valeur de 20 à 25 % du volume du bac. Les paramètres physico-chimiques de l'eau sont des points importants qu'il est préférable de respecter, pH compris entre 6 et 7,5, Dureté de 2 à 15°dGH, température 23-29°C.
Reproduction : Trop complexe. La reproduction en aquarium n'est pas envisageable par manque de place cette espèce fraye uniquement en eau libre.
Nourriture : Proies vivantes ; Drosophiles, petits cafards, grillons, larves de moustiques, chironomes, daphnies. Cette espèce accepte les aliments lyophilisés flottant à la surface de l'eau, mais ne peut remplacer une alimentation fraiche, sur plusieurs jours.
Remarques : Si l'on prend soin de respecter quelques règles de base, la maintenance est moins complexe qu'il n'y paraît. Demande une très forte oxygénation du milieu et aussi un grand espace pour la nage. Très sensible à la pollution de l'eau (mauvaise hygiène du bac), aux nitrates et nitrites. Sujet à l'Ichthyo.
Particularités : Le ventre est fortement aplati latéralement et ressemble à une hachette, cette particularité lui permet de fendre l'eau, propulser hors de la surface par de rapides battements de ses nageoires. Comme il est un excellent sauteur le bac est recouvert, il peut faire des bonds hors de l'eau sur une distance pouvant atteindre les 10 mètres. En raison de sa morphologie, il ne s'alimente qu'en surface, rarement en pleine eau et exceptionnellement sur le substrat. Seules des conditions optimales de maintenance, en groupe de 6 à 8 individus, garantissent au Thoracocharax une longévité supérieure à 12 mois.
Taille : Mâle, femelle 6,5 cm en moyenne, mais peut atteindre les 9 cm.
Eau : pH: 6 à 7,5. Dureté : de 2 à 15°dGH.
Température : 23 à 29°C.