Photo/ Pisciculture stalens (estalens.fr)
Synonymes : Lamprologus savory elongatus, lamprologus brichardi.
Historique : L’espèce a été nommée ainsi, en l'honneur de Pierre Brichard qui avait mis en place une station de collecte, pour les cichlidés du lac Tanganyika en 1971. La première description est assez récente elle ne date que de 1974 par Poll. L’importation débute beaucoup plus tôt en 1958.
Habitat : l’espèce évolue près des rochers, édifices rocheux, à l’aplomb des tombants, les zones d’éboulis. Dans une zone située au moins à 3 mètres de profondeur et jusqu'à plus de 30 mètres. Il faut savoir que « Neolamprologus brichardi » est présent plus profondément, mais n’y est pas prélevé pour des raisons de surexploitation. Mais aussi pour des soins trop couteux, il faudrait prévoir une décompression spéciale pour amener le poisson à la surface vivant. Dans son milieu naturel il se nourrit sur le substrat rocheux, mange des petits crustacés et des invertébrés, et capture les essaims de plancton dans la colonne d'eau.
Originaire : Afrique ; Endémique au lac Tanganyika dans la partie nord du lac. Localité type: Kasoje, en Tanzanie, mais exporté du Burundi.
Description : N. brichardi, se caractérise par un corps allongé et comprimé, qui se termine par une caudale en forme de lyre. Présence de deux barres noires forment un T couché sur l’opercule, alors que chez d’autres espèces, elles forment un V ou elles sont parallèles, voir mêmes absentes. Présence aussi d’une tache jaune étincelante sur la partie supérieure de l’opercule. La robe est un mélange de brun-crème avec des petites macules jaunes –orange. Les nageoires ont des bords d’un blanc-bleuté. Il atteint une taille de 10 cm.
Dimorphisme sexuel : L'espèce est mono morphique, cela signifie que les individus sont extrêmement difficiles ou impossible à sexé. La seule distinction possible est à l'âge adulte. Le mâle à une nageoire dorsale plus pointue et la pointe de la nageoire caudale est plus longue.
Comportement : ils forment de grands complexes sociaux composés de plusieurs centaines couples avec leurs juvéniles, plusieurs générations peuvent vivre sur le même territoire. La colonie est organisée en couronne, les plus jeunes au centre, les adultes à l'extérieur. Pondeur sur substrat caché, robuste, il devient territorial en période de frai. Creuse le sol, bien qu'absentes de son milieu naturel, les plantes ne subissent aucun dommage.
Milieu : Des aquariophiles le maintienne dans des volumes inférieur à 100 litres, mais l'espèce doit se sentir à l'aise, un bac de 300 litres est une bonne base pour le voir évoluer le plus naturellement possible, n’oublions pas qu’il aime vivre en groupe. Il est conseillé de le maintenir en aquarium spécifique, mais dans un gros volume d’eau, il peut être maintenu avec d'autres cichlidés du lac Tanganyika. L'aménagement d'un telle aquarium est très simple, prévoir un substrat de sable fin épais 10 cm et plus. Un amoncellement de pierres, pour recréer une paroi rocheuse comportant des anfractuosités et ainsi créer des zones de refuges et servir de support de ponte. Tout cela permet de délimiter plusieurs territoires et aussi de créer des refuges pour les plus faibles comme pour les femelles. La végétation n'est vraiment pas nécessaire, malgré tous certains aquariophiles plantent différentes '' anubias '' pour rajouter un peu de couleur. L'eau du Tanganyika est fortement basique, un pH proche de 8,5 sera recherché de préférence, ne pas descendre en dessous de 7,5. La Dureté prévoir une fourchette haute 12 à 18°dGH, avec une conductivité de 600µS/cm. La filtration avec rejet en surface sera très efficace pour obtenir une oxygénation maximale. Il faut que le volume du bac soit filtré au moins trois fois par heure. La température maintenue entre 24 et 27°C. En bac spécifique l'aquarium est moyennement éclairé. Un changement d'eau de 25-30% minimum semaine, avec un nettoyage des masses filtrantes tous les mois, permet de maintenir cette espèce dans des conditions acceptables.
Reproduction : Température de l’eau à partir de 25°C. L’espèce est un pondeur sur substrat caché, monogame, et prolifique. Le futur couple se forme au sein d'un groupe de juvéniles. Quand un couple se forme, ils prennent possession d’un territoire et le défende contre tous les intrus. Ensemble, ils commencent à faire une recherche, du lieu idéal sur le territoire délimité. Quand le site est enfin choisi des travaux de terrassement ont lieu, des formations de trous sont réalisées pour dégager la cavité. Quand tout est terminé la femelle prend place, celle-ci se met à pondre en l'absence du mâle, qui fait son apparition de temps à autre pour venir féconder les 200 œufs en moyenne déposé dans la grotte ou le substrat a été préalablement nettoyé. Dès que la ponte et la fécondation est terminée, la femelle pourchasse le mâle hors du nid. Elle s'occupe maintenant toute seule de sa progéniture. Le mâle assure une garde rapprochée et repousse sans ménagement tous les intrus. Par des battements de nageoires la femelle assure les échanges d'eau durant la durée de l'incubation, qui dure 4 jours environ à une température de 26°C. Les larves restent encore collées au substrat pendant sept jours, avant d'atteindre la nage libre, les alevins mesurent alors 6 mm. C'est souvent à ce moment-là que l'on se rend compte qu'il y a eu une ponte, car les alevins commencent à sortir à la périphérie. À ce stade il est temps de commencer à nourrir les alevins, ils peuvent avaler des nauplies d’Artémia fraîchement éclos. Il faut faire attention à ne pas polluer l'eau, pour cela il faut faire des changements d’eaux très régulièrement. La croissance est relativement rapide, les jeunes seront souvent délaissés, au bout d’une quinzaine de jours car le couple étant prêt à frayer de nouveau. A la naissance, les juvéniles participeront aux soins de leurs jeunes frères et sœurs.
Nourriture : Nauplies et artémias adultes, cyclops et daphnies présentent l'idéal de son menu, mais il ne rechigne pas sur les crevettes, vers de vases. L'aliment en flocon et lyophilisées est bien accepté.
Remarques : Il faut bien couvrir le bac, il risque sauter hors de l'eau, vifs comme l'éclaire et bons sauteurs. Plusieurs générations peuvent grandirent avec leurs parents. Les jeunes cohabitent aussi très bien entre eux malgré la différence de taille.
Particularité : Les alevins sont sensibles sur la qualité bactériologique de leurs environnements.
Taille : Mâle 10 cm, femelle 9 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,5,
optimal supérieur à 8,0. Dureté : de 12 à 16°dGH.
Température : 24 à 27°C,
reproduction optimal à partir de 25°C jusqu'à 28°C.