C'est un mode de reproduction végétative de type opportuniste. Certaines plantes telles que les Anubias, les Bolbitis ainsi que la plupart des Aponogeton possèdent une tige rampante souterraine appelée rhizome. Ce dernier est généralement très long, assez fin et il se divise régulièrement. Il arrive aussi que seuls certains membres d'une famille soient dotés d'un rhizome. C'est le cas par exemple, pour certains grands Echinodorus, comme Echinodorus uruguayensis. Il possède un rhizome assez gros, mais d'une longueur de quelques centimètres seulement.
La structure anatomique d'un rhizome est celle d'une tige, et non celle d'une racine. Il est gorgé de réserves nutritives qui permettent à la plante de survivre pendant la période de repos végétatif. C'est notamment le cas pour le rhizome tubérisé, c'est-à-dire épaissi. Avec le temps, les zones les plus anciennes du rhizome périclitent. Les ramifications jusqu'alors réunies par ses parties originelles se retrouvent isolées les unes des autres. Elles deviennent ainsi des plantes à part entière jouissant d'une totale autonomie.
Il est possible à l'homme d'intervenir pour accélérer ce processus. Cette intervention consiste à sectionner le rhizome en plusieurs fragments. Chacun d'entre eux, après cicatrisation, devient un rhizome indépendant capable de donner une nouvelle plante. Il faut obligatoirement utiliser un outil tranchant ( cutter, sécateur, couteau …) stérilisé de préférence à l'alcool. Les blessures peuvent en effet être sujettes à infection bactérienne ou virale. Les tranches vives du rhizome ainsi divisé doivent aussi être désinfectées. On peut se servir de charbon de bois en poudre, que l'on saupoudre sur les coupes pour éviter un pourrissement de la partie sectionnée. Après quelques jours, de nouvelles feuilles et des racines apparaissent sur les fragments du rhizome.
Le rhizome doit être suffisamment développé pour que chaque section comporte deux à trois feuilles, avec un nombre équivalent de racines.