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Synonymes : Puntius titteya, Barbus frenatus.
Historique : Il est décrit en 1929 par Deraniyagala, la première importation date de 1936. Il fut introduit à Hambourg pour la première fois par l'intermédiaire de la maison Odenwald.
Habitat : Vit dans des rivières et des ruisseaux de faibles profondeurs, très ombragé, avec une végétation dense dans les zones libres de couvertures, en eau calme. Au pied des reliefs, qui serpentent régulièrement la jungle, à la limite des courants. L'eau a des paramètres stables un ph de 5,5 à 7. La dureté est faible de 2 à 5°dGH. La température de l'eau entre 26 et 28°C.
Originaire : Endémique au ; Sri Lanka.
Description : Le corps est fusiforme, élancé et légèrement comprimé latéralement. Rapide et très bon nageur. La bouche est pourvue d'une paire de barbillons à la commissure des lèvres. Les dents ne sont pas disposées sur les mâchoires, mais sont situés dans le pharynx. De petite taille, le titteya ne mesure pas plus de 5 cm. Sa robe est magnifique, éclatante, dans un aquarium adapté à son biotope. Le mâle présente des couleurs de rouge, noir, brun, argent et or, une véritable palette de couleurs. Une bande brun foncé ou bleu-noir s'étire de la pointe du museau au centre de la base de la nageoire caudale, Elle s'élargit au milieu du corps. Une épaisse raie, d'un jaune clair iridescent virant au verdâtre à l'arrière, la surplombe. En phase d'excitation, la bande sombre se transforme en points foncés ressemblant plutôt à de courts et larges traits verticaux en son centre. Sous ce motif surgit également une double rangée de points. Les flancs particulièrement au niveau de la partie supérieure, se teinte d'un rouge cerise avec des reflets métallique. Le dos fauve est paré de scintillements verdâtres. Le ventre argenté se nuance de rouge-brun. Les opercules sont marquées d'un éclat rougeâtre et l'iris de l’œil est rouge doré. La base inférieure du pédoncule caudal scintille d'or. Les nageoires rougeâtres se parent d'un fin bord noir. En période de noces, ou quand survient une excitation, le mâle prend une coloration plus éclatante, du rouge flamboyant à rouge sang. Toutefois, la saturation varie énormément en fonction du milieu. La femelle revêt une robe plus terne, du brun-clair à brun chocolat, avec des nageoires jaunâtres.
Dimorphisme sexuel : Le mâle est beaucoup plus coloré que la femelle, qui possède une robe plus terne en coloration.
Comportement : Très robuste, paisible, réservé. Il devient même farouche quand le bac ne contient pas assez de végétation. La tendance à vivre en groupe n'est pas aussi accentué que chez les autres Barbus, mais la présence de ses compagnons le tranquillise. Il peut vivre avec d'autres poissons aux comportements similaires et de même tailles. Les mâles sont très agressifs entre eux. Il poursuit et harcèle parfois tout ce qui bouge.
Milieu : Comme pour les autres Barbus, il n'est pas difficile à maintenir dès l'instant que certaines règles sont observées. Son milieu doit être très bien entretenu car ce poisson produit beaucoup de matières organiques, dues à son métabolisme élevé. Il convient très bien au bac d'ensemble, si l'on respecte certaines conditions. Le volume du bac, doit lui permettre de nager librement (grand espace dégagé au centre).La maintenance se fait donc dans un bac de 120 litres pour une dizaine de Barbus titteya. Le décor est constituées de cachettes ; Racines de tourbière, de tiges de bambou et de roches reposant sur un lit de sable de couleur sombre. Une végétation luxuriante est nécessaire, tout en sachant qu'il lui faut de la place pour la nage libre. La plantation est constituée de végétaux robustes ; Aponogeton crispus, Apo. undulatus, Cryptocoryne willisii, qui favorisent un aspect tranquillisant pour Barbus titteya, des plantes flottantes ; Ceratopteris thalictroides, Pistia, Riccia fluitans. Un équilibre doit donc être trouver sur la base de 50% en plantation et 50% libre de nage. La filtration ainsi que le brassage doivent être efficaces, trois à cinq fois le volume du bac par heure. Les poissons, sensibles à la qualité de leur milieu, dû à leurs métabolismes élevés nécessitent des renouvellements partiels et fréquents de l'eau environ 25 à 30% semaine. Ils éviteront ainsi l'accumulation de matières azotées, l'espèce est insensible aux nitrates dans des proportions quand même respectable. Les qualités physico-chimiques de l'eau sont importantes pour son bien être ; la Dureté 5- 7°dGH, avec un maximum de 11°dGH à ne pas dépasser, le Ph 6,5 à 7. La température comprise entre 24 et 26°C. Il supporte d’importants changements d'eau à condition qu'elle ne soit pas trop vieillie
Reproduction : Ne pose pas de problème particulier avec une bonne nourriture, un apport de larves de moustiques stimule le frai. L’immédiateté du frai se reconnaît à la couleur de plus en plus intensive des participants. Les femelles montrent un ventre rebondi. Les parades nuptiales se déroulent en groupe. Les mâles se querellent, cherchant à gagner l'attention d'une femelle. Mais dès qu'un jeune couple s'est formé (âgé de 8 mois à moins d'un an), il vaut mieux l'isoler le soir, avant l'extinction des lumières, dans un aquarium d'une bonne cinquantaine de litres, à faible hauteur d'eau (15-20 cm). Il existe deux méthodes pour la reproduction: soit avec une couche de mousse de Java ou une autre plante aux feuillages très fin de 8 à 10 cm d'épaisseur, sur l'ensemble de l'aquarium, pour permettre de soustraire les œufs à la voracité des parents, qui en sont gourmands. Soit rajouter en complément sur le fond de l'aquarium un grillage au maillage fin, ne laissant pas les œufs minuscules passer au travers (aucun substrat). Comme pour la plus part des barbus les qualités physico-chimiques ne l'eau ne sont pas primordiaux, mais pour avoir un résultat de professionnel voici les données les plus adéquates ; tout d'abord l'eau doit avoir une température légèrement inférieure de 2 à 3°C, par rapport au bac communautaire, l'eau très douce valeur 1-2°dKH, la Dureté inférieure à 5°dGH, Ph entre 6 et 6,5. Une petite filtration assure la propreté du bac et maintien une bonne oxygénation du milieu, prévoir l'aide de diffuseurs, surtout en été. Puis pour déclencher le frai faire un apport important d'eau pour augmenter celle-ci de 2 ou 3°C. Cette pratique stimule le couple, qui devient plus agité, se pourchassant continuellement dans l'aquarium, effectuent souvent des bonds hors de l'eau (présence obligatoire d'un couvercle). Le mâle cherche sans cesse à se placer à côté de la femelle pour se presser contre son flanc. Tapote avec son museau sa ligne latérale, nage toutes nageoires déployer en les faisant frémir, entre et ressort de la végétation aussi vite. Dès que la femelle devient réceptive, elle pénètre dans la végétation. Le mâle la suit aussitôt et se plaque contre son flanc, l'enlace (très souvent il y a plusieurs simulacres sans émission d’œufs), puis vient le moment où la ponte est vraiment effective, jusqu'à 300 œufs très petits (1 mm de diamètre) et de couleur jaunâtre sont pondus par fractions de 1 à 3 seulement aussitôt fécondé par le mâle. Certains œufs restent accrochés à la végétation, suspendus par un filament. Les autres traversent la végétation et le maillage pour se retrouver au sol. La ponte dure entre deux et trois heures, juste après il convient d'éloigner très rapidement les géniteurs, ils sont friands de leurs propres œufs. À 28°C, les larves éclosent au bout de 15 heures et mesurent 3 mm, restent immobiles au sol pendant plusieurs heures. Les alevins nagent librement et commencent à se nourrir 5 jours après leurs éclosions. Très timides, il faut éviter de faire des mouvements ou des manipulations intempestives, ils n'apparaissent qu'au moment des repas. Les alevins commencent à se nourrir à ce moment-là de fin plancton d'étang, des nauplies de cyclops, puis ensuite des nauplies d'artémias fraîchement écloses. Avec ces derniers, on évite le risque d'une pollution incontrôlable du milieu. Car il suffit de retirer, en siphonnant, le surplus d'artémia attirées par l'éclairage, et qui se concentrent dans un angle de l'aquarium. La croissance des alevins est lente les 15 premiers jours, puis en augmentant la filtration et surtout en faisant un renouvellement d'eau régulier 30 % jour, la croissance devient plus rapide. Il faut prévoir un espace suffisent (un bac de grossissement de 100 litres). Attention quand même de conserver les mêmes paramètres pour l'eau. Plus tard modification très légère de la qualité d'eau s'effectue lorsque les jeunes seront plus grands. Ils seront supportés petit à petit une eau légèrement plus dure
Nourriture : Accepte toutes les nourritures surgelées, lyophilisées ou sèches, Gros mangeur, mange tout; paillettes, tubifex, vers de vase, daphnies, artémias, cyclops et sans oublier un complément végétal. Apprécie particulièrement les petites proies vivantes. Il est préférable de nourrir cette espèce peu, mais plusieurs fois par jour, et surtout de la faire jeûner une fois par semaine.
Remarques : lorsque « Titteya » nage tête en direction du sol, cela signifie souvent un manque d'oxygène dissout dans l'eau. Sensible à une montée de Nitrite il devient la cible pour les moisissures (Columnariose........) .
Particularité : Les combats que se livrent les mâles sont spectaculaires. Les teintes des investigateurs se renforcent. Toutes nageoires déployées, ils tournent l'un autour de l'autre, puis se stabilise parallèlement en exerçant de brusques mouvements pour écarter l'adversaire et ainsi étaler sa supériorité.
Taille : Mâle, femelle 5cm.
Eau : pH: 6,5 à 7.Dureté : de 5 à 7°dGH.
Pour la reproduction inférieure à 5°dGH.
Température : 24 à 26°C.
Optimal 28°C, pour la reproduction.