Synonyme : Archocentrus altoflavus.
Historique : L’espèce a été découverte par Jean Claude Nourissat et Patrick de Rham en 1995. La description a été faite par Allgayer en 2001.
Originaire : Son aire de répartition se situe en Amérique centrale. Dans le Rio Canaveral sur la côte atlantique du Panama (province de Bocas del Toro). Le rio coule en direction de la Mer Caraïbe à quelques dizaines de kilomètres à l'est du Rio Guarumo.
Description : L’espèce présente un corps massif et haut, sa robe est grisonnante avec des irisations bleutées. Les nageoires présentent des nuances de jaune et de bleu. La coloration change complètement en période de frai puisque la femelle prend une teinte presque entièrement jaune avec des marques sombres et un masque. Le mâle reste plus terne. La bouche est relativement petite et en position terminale. Il n’est pas sûr encore qu’elle soit considérée comme une espèce distincte, car il y a été constaté des petites variations géographiques, et ferait penser à une variante de Cryptoheros nanoluteus.
Dimorphisme sexuel : la femelle reste plus petite et est plus colorée que son compagnon en période de reproduction. Un autre signe distinctif est la présence d’une grande tâche noire positionnée sur la nageoire dorsale avec une irisation périphérique d’un jaune-vert.
Comportement : Caractère paisible en dehors de la période de reproduction. Très territoriaux, Robuste, grégaire ils aiment vivre en groupe de 8 à 10 individus. Il est donc souhaitable de placer des juvéniles dans un aquarium à partir de 500 litres, pour qu’une hiérarchie se crée et que les couples puissent ainsi se former. Attention aux plantes car se sont de véritables terrassiers, qui déplace tout ce qui gêne. La cohabitation ne pose pas de problèmes avec des Xyphos et des platies (sauf les formes voiles).
Milieu : Le sol est constitué d'une bonne couche de sable, de style quartzite fin, sur une épaisseur de 4 à 5 cm. Les plantes quand ta elles, dans un tel environnement elles sont facultatives, notre « altoflavus » est un terrassier surtout en période de frai, comme il creuse des trous dans le substrat il finit par les déterrer. Comme elles sont aussi mangées, seules certaines, particulièrement robustes et cultivées en pots, conviennent : vallisnéries, cryptocorynes et la mousse de Java. Mais il ne faut pas espérer avoir une végétation luxuriante. La décoration intérieure de l'aquarium est constituée de roches, galets de rivière, mais surtout des racines aux formes tortueuses, ardoises, et pots de fleurs sont aussi appréciés. La décoration ne doit pas être abondante, mais elle doit tout de même procurer un certain nombre de cachettes (sous forme d'arches et de cavernes). La filtration est assurée par une pompe au débit d'environ une fois et demie le volume de l'aquarium par heure. La sortie du filtre se fait en surface cette méthode permet d’obtenir une bonne oxygénation du milieu. Prévoir des changements d'eau qui s’effectueront à raison de 25 à 30 % semaine. La température est maintenue de préférence entre 24 et 27°C. Une eau légèrement plus chaude est aisément acceptée. À l'inverse, il ne faut pas que le thermomètre descende sous la barre des 22°C. Les valeurs physico-chimiques de l'eau ne sont pas importantes tout d'abord le pH, peut-être compris entre 6,0 et 7,0. Dureté entre 5 et 8,5°Dgh. Il est important d’assurer une hygiène parfaite de l'aquarium, particulièrement sensible à la pollution. Afin d'éviter des conséquences dramatiques. Prévoir, un nettoyage des masses filtrantes tous les mois.
Reproduction : Elle est facile, la maturité sexuelle est atteinte vers le 11ième mois. La formule la plus simple, c'est de laisser un couple se former au sien du bac. La qualité de l'eau a peu d'importance, dès l'instant qu'elle est vieille de quelques jours. Une température de 26-27°C convient très bien. Le choix du lieu de ponte est indifférent. Les poissons frayent de préférence à l'intérieur d'un pot de fleurs ou d'une quelconque caverne, c'est-à-dire sur substrat caché. La ponte sur substrat découvert n'est pas un comportement « normal » pour des spécimens sauvages. Les poissons deviennent très territoriaux au moment du frai. Le couple interdit à quiconque d'approcher du lieu choisi. C'est pourquoi, il est nettement préférable de les maintenir dans un aquarium ou le volume d’eau est important, mais aussi la surface au sol. La ponte peut facilement être observée si le couple pond sur une pierre. L'apparition de l’oviductes et spermiducte permet d'appréhender l'heureux événement. Le site une fois trouvé, la femelle se fait un devoir de le préparer, en le nettoyant consciencieusement à l'aide de sa bouche. L'opération terminée, elle dépose ses œufs adhésifs. Le mâle, resté aux alentours, vient les féconder. L’acte de reproduction peut durer deux ou trois heures. Sitôt le frai terminé, le couple veille sur les œufs, en les ventilant à l'aide de leurs nageoires. Le léger courant ainsi crée permet qu'aucune particule ne vienne se déposer, favorisant le développement de champignons. Les deux parents parallèlement montent la garde, quand l’un est à l’intérieur l’autre surveille les abords du « nid ». La naissance des jeunes intervient après trois jours incubations, suivant la température. Libérées, les larves résorbent leur vésicule vitelline, sous la surveillance constante des parents. Une semaine après, les jeunes, au stade de la nage libre, sont capables de se nourrir de nauplies d'Artémia salina. A partir de ce moment, ils se déplacent toute la journée en essaim, sous la protection des adultes. La femelle s'occupe plus particulièrement des soins de sa progéniture, tandis que le mâle, fait fuir les éventuels agresseurs. Pour impressionner, il prend une position d'intimidation, opercules déployées, et il se lance à la poursuite du poisson suspect. En quelques secondes les alevins sont emmenés par la femelle dans des trous creusés dans le sable, entre les pierres. Si la menace est trop importante, ils sont transportés dans un autre lieu, plus sécurisant. Bien souvent, l'un des parents se met à attirer l'attention des autres pensionnaires en se concentrant sur une activité tout à fait différente de la précédente. Il se met par exemple à creuser le substrat, de manière à détourner l'attention. Profitant de cette diversion, la mère en profite pour mettre les jeunes à l'abri dans une nouvelle cuvette creusée au préalable. L'élevage des alevins ne pose aucun problème. Vers l’âge d’un mois et demi, si le bac est trop juste pour maintenir tout le monde, il faut prélever les jeunes en les siphonnant pour ne pas les blesser, car les parents sont de retours aptes à se reproduire. Dans des volumes importants plusieurs générations peuvent évoluer ensemble. Les alevins sont très vifs, engloutissent avec ardeur tout ce qu'on veut bien leur donnée. Nauplies d'artémias, paillettes écrasées, micro-vers, comprimés. Mais il faut faire attention à ne pas polluer l'eau, pour cela il faut siphonner très régulièrement avec un tuyau souple et d'un petit diamètre pour éviter l'aspiration des alevins. L'eau siphonnée est remplacée par de l'eau neuve.
Nourriture : Pas difficile quant à la nourriture, du moment qu'elle est à base carnée (Puces d'eau, Cyclops, Larves de moustiques, Tubifex, drosophiles). Ainsi, les repas pourront être constitués des aliments classiques, secs ou congelés. Des végétaux ; feuilles de laitue, épinard, concombre.
Remarque : L’introduction d’un nouveau poisson adulte ou d’une autre espèce est risquée et tourne souvent au massacre.
Particularités : Très sensible à la pollution de l'eau et aux médicaments comme les fongicides pour protéger les œufs contre les moisissures.
Taille : Mâle 10, femelle 7 cm
Eau : pH: conseillé 6,0 à 7,0. Dureté : 5 à 8,5°dGH.
Température : 24 à 27°C.