Tetraodon miurus

Historique : La première description date de 1902 ( Boulanger), c'est en 1954 que la firme A. Werner l'importe ( Munich ).
Habitat : Ce poisson fréquente les grands fleuves. Il séjourne uniquement en eau douce. Dans des zones herbeuses, aux sols sableux-gravillonneux.
Originaire : Afrique; Zaïre; le fleuve Oubangi, sur la partie du cours inférieur, et moyen sur le fleuve Congo  ( la république démocratique du Congo ).
Description morphologique : Ce poisson se caractérise par un aspect primitif. Les nageoires ne possèdent pas de rayons mous et les pelviennes sont absentes. Les nageoires dorsale et anale, situées au même niveau, sont placées très en arrière du corps. La tête, représente presque un tiers du corps, comme pour tous les Tetraodons l'os frontal, est notamment, nettement plus large que chez les Colomesus. Les côtes sont absentes et le nombre des  vertèbres  est peu important. La peau, dépourvue d'écailles, est nue. La coloration du corps est des plus simpliste variant du blanc avec des incrustations de tâches noires en passant pour certains dans des couleurs jaunes cuivrés et marron , le ventre est toujours plus clair. Comme tous les poissons globe, il dégage une forte mucosité protectrice. Le caractéristique qui attire les regards sont les yeux placés très haut sur la tête, très mobiles et indépendants, qui lui confère un champ de vision très étendu.  Ce qui indique parfaitement un comportement de prédateur. Celui-ci  se met à l'affût ensevelit dans le sable avec uniquement les yeux et la bouche qui dépassent, prêt à bondir et d'autre part le « bec », formé par la soudure des plaques dentaires, qui lui permet de s'attaquer à des proies munies de carapace.
Dimorphisme sexuel : Aucun dimorphisme sexuel externe n'est connu.
Comportement : L'espèce est ; territorial, insociable, même entre congénères. Il peut même mordre un soigneur qui ne fait pas attention. Il est recommandé de le maintenir en solitaire éventuellement en couple (1000 litres pour 1 couple ), mais dans un bac suffisamment grand. Avec une bonne épaisseur de substrat, car  il aime s'ensevelir dans le sable.
Milieu : La maintenance ne pose pas de difficultés particulières, prévoir un aquarium de 700 litres minimum ( pour 1 seul ), avec uniquement de l'eau douce ( surtout pas de sel ) pour cette espèce. Les paramètres seront pH 6,5-7, Dureté, à partir de 10 à 20° dGH, la température située entre 24 et 28°C, optimal 26°C. Le substrat est composé d'un sol sablonneux-gravillonneux sans arrêtes vives, pour éviter les risques de blessures, ainsi que  des infections causées par les bactéries accumulées dans le sol. Une  végétation robuste et luxuriante est plantée dans la périphérie du bac, pour pouvoir laisser une place importante pour la nage libre. La décoration est assurée avec des bambous, racines, roches, noix de coco coupées en deux. Une bonne filtration doublée d'un fort brassage ( 3 à 5 fois le volume par heure, une filtration sur tourbe est possible ), il salit très vite son environnement. De fréquents changements d'eau sont assuré chaque semaine, d'une valeur de 30 à 35% du volume du bac. L'intensité lumineuse peut varier de moyen à fort.
Reproduction : En captivité, par manque de volume il n'y a pas de ponte observée à ce jour pour cette espèce.
Nourriture : Du vivants, le « bec » de ces poissons pousse constamment, ils ont donc besoin d'user continuellement leurs dents;  Escargots, crevettes,  poissons, vers de terre, crabes, chair de moule. Par manque de nourrissage ils n'hésiteront pas à s'attaquer à la plantation.
Remarques : Attention, contient une violente toxine « fugu » provoque de graves troubles neurotoxiques. Cela a pour conséquence, en aquariophilie, de provoquer la mort des poissons se trouvant à proximité d'un Tétraodontidae apeuré ou malade qui rejette alors ses toxines dans l'eau. De même, il faut éviter d'acclimater un de ces poissons avec d'autres sujets, ainsi que la cohabitation dans un aquarium trop exigu.  L'espèce est réservé de préférence aux aquariophiles chevronnés .  Ne supporte pas les traitements pharmaceutiques à base de cuivre, extrêmement sensible aux nitrites et l'ammoniac. Quand Tetraodon miurus n'est pas en plein forme, il fabrique une hypersécrétion de mucus recouvrant la peau d'une pellicule visqueuse blanchâtre. Il est alors urgent de procéder à un changement d'eau massif. IMPORTANT ; La capture avec l'épuisette pour un transfert doit se faire sans sortir le poisson hors de l'eau, même un court instant.
Particularités : La famille des Tétraodontidaes  ont la faculté de se gonfler d'air ou d'eau lorsqu'un danger se présente . Ceci  grâce au  sac stomacal aérien qui est une annexe ventrale de l'estomac. Le gonflement se fait par déglutition. Les poissons ont quelquefois du mal à expulser l'eau et davantage encore l'air. Il faut donc faire très attention, pour ne pas déclencher inutilement le processus trop souvent.
Taille : Mâle, femelle 15 cm.
Eau :  pH: 6,5-7 .Dureté : 10 à 20° dGH .
Température : 24 et 28°C, optimal 26°C.