Photo /http://estalens.fr
Synonymes : Paratilapia thomasi, Hemichromis thomasi, Pelmatochromis thomasi.
Historique : Le descripteur de l'espèce est Boulenger en 1915. La première importation débute en 1966.
Habitat : L'espèce est présente, dans les ruisseaux ainsi que les petites rivières coulant sous couvert forestier. Un courant modéré, apporte l'oxygénation, la végétation y est abondante. Dans son milieu naturel, l'eau y est claire, d'une Dureté de 5 à 12°dGH, un pH avec des variations de l'ordre de 5,5 à 7,8. Une température de 20 à 30°C. Dans la nature il se nourrit de larves d'insectes, de petits crustacés aquatiques et les insectes terrestres échoués.
Originaire : Afrique ; Guinée (à partir du Konkouré), de la Sierra Leone et du Liberia ( jusqu'à la rivière St John ).
Description : Ce genre mono-spécifique est caractérisé notamment par les écailles sur le corps qui sont légèrement cténoïdes ; les dents externes sur les mâchoires sont unicuspides, parfois bicuspides ; les dents de l'unique rangée interne des deux mâchoires sont unicuspides ; l'os angulo-articulaire ne porte aucun canal ni pore en relation avec le canal mandibulo-préoperculaire. Il ressemble beaucoup au cichlidé de Ramirez. Sa magnifique coloration est très variable. La coloration générale est jaunâtre en passant par le gris vert avec une étincelante tache bleu sur chaque écailles À certains moments, apparaissent sur les opercules, au milieu du corps et à la racine de la queue, 3 taches foncées, à d'autres, 7 taches irrégulières formant des bandes transversales, dont l'une passe sur l’œil. La nageoire dorsale, bordée de rouge, porte une brillante frange dorée. On trouve également cette bordure rouge au lobe supérieur de la nageoire caudale. Le mâle a des nageoires dorsale et anale très longues. La partie antérieure des nageoires pelviennes va du bleu au noir.
Dimorphisme sexuel : La femelle possède un ventre plus rond, les taches foncées sont aussi plus prononcées que chez le mâle.
Comportement : Relativement sociable, il est préférable de le maintenir uniquement par couple, prévoir alors 80 à 100 litres par couple. Territorial. Robuste quand il est maintenu dans des bonnes conditions. Il ne touche pas à la plantation. En période de reproduction, il peut éventuellement creuser des toutes petites fosses, mais il ne bouleverse pas le décor.
Milieu : l'idéal est de partir sur un 150 litres, pour un couple. L'eau de l'aquarium est maintenue à une température comprise entre 24 et 27°C, Dureté de 5 à 12°dGH, et pH de 6,5 à 7,5. Un substrat de sable blanc ou noir, planté d'une végétation, relativement dense sur les pourtours pour laisser suffisamment de place pour la nage libre. Elles devront être choisis de préférences pour résister aux eaux chaudes ; Ceratopteris, Anubias barteri var. glabra, Anubias barteri var. Nana, Bacopa monnieri. Sans oublier d'introduire des plantes de surface qui créeront des zones d'ombre. Le décor composé de racines de tourbières, pierres plates, galets, noix de coco. Des empilements de pierres, devront être disposés de manière à offrir des cachettes, pour la femelle pourchassée par le mâle et créer par la même occasion des territoires artificiels. La filtration devra être de bonne qualité et d'un bon volume pour retenir tous les déchets même les particules végétales en suspensions. Le rejet ne devra pas être trop puissant car l'espèce n'apprécie pas des courants trop forts, malgré tout il faudra surveiller à la bonne oxygénation du milieu surtout dans une eau atteignant les 27°C ou plus. Le débit de la pompe ne devra pas excédé, 2 ½ fois le volume de l'aquarium par heure (rejet en surface). De fréquents changements d'eau aident à maintenir les nitrates dans des proportions raisonnables. Un apport d'eau neuve de 25 % par semaine est une base qu'il faudra moduler en fonction de la population du bac. Éclairage de moyen à fort.
Reproduction : Très facile, quand un couple s'est formé, la maturité sexuelle est atteinte vers les 10 mois. Pondeur sur substrat découvert.. Un régime alimentaire bien équilibré, aide au déclenchement du frai, il se décompose; de flocons, surgelés, mais surtout de proies vivante. Les paramètres de l'eau pour l'élevage sont ; température à partir de 25°C, mais les meilleurs résultats sont obtenus à 27-29°C. Une Dureté de 7 à 9°dGH et une eau acide pH 6,5. Les futurs géniteurs prennent alors possession d'un territoire qu'ils vont défendre contre tous les intrus. Quand la femelle est prête, le mâle parade autour d'elle, cette action peut durer alors plusieurs heures. Puis ils se trouvent un emplacement sur le territoire, souvent un support plat comme une pierre, qui sera inspectée et nettoyée. Cette espèce a également été signalée, pour frayer sur les larges feuilles des plantes aquatiques. Le moment le plus attendu est visible lorsque le tube de ponte (oviducte) de la femelle et l'organe du mâle (spermiducte) apparaît juste avant le frai. Tout d'abord la femelle fait plusieurs passages en se frottant sur le site de ponte sans déposer ses œufs. Puis d'un seul coup, les œufs, de couleur jaune-crème d'un diamètre supérieur à 1 mm font leurs apparitions, déposées en plusieurs fois, immédiatement suivi par le mâle qui les féconde. Le frai dure en moyenne plus d'une heure, pendant lesquels 300 à 500 œufs seront alignés. Il est plus sage, lors de la première nuit, de laisser un faible éclairage pour éviter qu'un poisson ne détruise la ponte. Certains couples commencent à creuser avant la ponte, des petites dépressions dans le sable d'un diamètre de 5 à 7 cm, à proximité immédiate du site de frai. Mais dans la plupart des cas, cette procédure à lieu après. Une fois la ponte terminée, le mâle est principalement responsable de la défense du périmètre, tandis que la femelle ventile et écarte tout étranger qui aurait échappé à la vigilance du mâle. Mais on peut dire que dans l'ensemble le couple se partage les taches. Les œufs éclosent au bout de 48 heures à 28°C (les parents fragilisent les chorions, en prenant les œufs en bouche et ainsi libère les jeunes). Bien avant l'éclosion, le couple a creusé plusieurs petits puits peu profonds pour recevoir les alevins nouvellement éclos. Incapable de nager, ils seront déplacés plusieurs fois par les parents sur une période de 3 jours. Dès que la nage libre est observée, l'alimentation doit commencer. Nauplies d'Artémia et micro-vers sont les premiers aliments de choix à distribuer, trois à quatre fois par jour, ne pas surdoser risque important d'une pollution du milieu. Au bout d'une semaine, une alimentation légèrement plus imposante peut être donnée ; des nauplies d’Artémia fraîchement écloses. Pendant 1 mois les parents continueront à s'occuper de leur progéniture. Puis ils seront chassés en dehors du territoire.
Nourriture : Relativement gros mangeur, il est préférable de faire deux à trois distributions par jour. Son repas se compose surtout de proies camées vivantes ; Tubifex, Daphnies, Artémias, Vers de vase, …. ). Mais il apprécie aussi les substances végétales, avec notamment une préférence pour les algues, salade ou épinards bouillis. Pour le maintenir en bonne santé il faut donc prendre soin de varier ses menus il ne rechigne pas aussi sur les paillettes, comprimés lyophilisés et la nourriture congelée.
Remarque : Il n'est pas rare, que les jeunes parents mangent (1-2) leurs premières pontes.
Particularités : Extrêmement intolérant à une montée d'azote (déjections, restes d’aliments). Cette défaillance est souvent issue d'une mauvaise gestion du cycle de l'azote. Le filtre ne doit pas être nettoyé à 100 %, toujours laisser une mousse sale pour ne pas interrompre le cycle. Nettoyage mensuel fortement conseillé.
Taille : Mâle, femelle 8-10 cm.
Eau : pH: 6,5 à 7,5. Dureté : de 5 à 12°dGH.
Température : 24 à 27°C,
Reproduction optimal 27-29°C.