photo/Otto Böhm.Synonyme : Inconnu.
Historique : L’espèce a été dénommée ainsi par l’ichtyologiste Américain Carl Leavitt Hubbs. La première description date de 1980 par Miller et Uyeno. Cette espèce a été importée pour la première fois en 1987 par le Dr. Radda.
Habitat : Elle fréquente, les eaux peu profondes de 15 cm à 250 cm, limpides aux courants modérés à assez rapides. Qui proviennent des hauts plateaux depuis le bassin du Rio Coahuayana, comme le Rio Tuxpan et ses affluents dans l’état de Jalisco au Mexique. Mais aussi le Rio Terrero. L’espèce évolue dans des rivières ou la largeur n’excède pas les 8 mètres, elle se positionne sous les pierres, les troncs d’arbres. Il évolue autour des rochers, le substrat est un mélange de sable et de vase. Sur la partie ou le Rio Tuxpan atteint les 30 mètres de large sa présence se fait très discrète. Il se nourrit d’algues vertes qui poussent en abondance sur les rochers et sur les rives des cours d'eaux. La température de l’eau varie suivant les saisons, la plus basse prélevée est de 18°C et la plus haute 22°C, la température de l'air est plus élevée 24 à 28°C.
Originaire : Mexique central ; côte du Pacifique il est endémique au Rio Tuxpan et de ses affluents.
Description : Le corps est de forme fusoïdale, la nageoire dorsale comporte de 14 à 16 rayons, les nageoires ventrales 6 rayons, les nageoires pectorales de 16 à 18 rayons et les autres nageoires de de 14 à 17 rayons. La nageoire dorsale du mâle adulte est plus développée que celle de la femelle. Celle-ci comporte de 3 à 5 rangées de taches sombres et irrégulières les autres nageoires sont transparentes. La coloration de la robe est fortement mélanique (coloration brune). Sur la partie supérieure du corps on distingue entre 9 et 11 barres, elles se trouvent perturbées entre le dos et la partie centrale pour ne former que des taches latérales ou tout simplement des taches, surtout pour les jeunes mâles. la femelle quand t’a elle, ne possède que 1 à 3 rangées irrégulières de taches sombres, disposées le long de la moitié inférieure de la nageoire dorsale, celles-ci sont moins visibles que celles du mâle. Les autres nageoires sont transparentes. D’une façon générale la femelle présente des barres ou des taches plus discrètes et moins nombreuses. Les juvéniles et les petites femelles présentent une bande latérale sombre qui commence au début de la tête pour se terminer au niveau de la nageoire caudale.
Dimorphisme sexuel : Le mâle, présente un corps légèrement plus structuré. Le nombre de taches et de barres sont supérieur et plus marquées.
Comportement : Poisson grégaire, vif, relativement territorial, agressif (surtout dans des bacs exigus), même envers ses congénères. Il convient donc plus pour un bac régional ; Poeciliidae, Goodeidae. Pourchasse constamment les femelles, prévoir 1 mâle pour 2 à 3 femelles.
Milieu : Le bac d'un volume minimum de 100 litres plutôt allongé, pour une petite dizaine d'individus. Un éclairage intense de 1 watt pour 2 litres d'eau, comportent des zones de végétation dense, avec uniquement des feuillages durs (Vallisneries, Sagittaria lancifolia, Echinodorus), il s'attaque aux jeunes pousses. Sans oublier des plantes flottantes (Ceratopteris, Pistia, Salvinia rotundifolia), qui lui sert de refuge. Très bon nageur un grand espace dégagé, lui est consacré pour sa nage libre. Le fond est recouvert d'une couche de sable type Loire de préférence de couleur sombre. Des éléments décoratifs comme des gros galets, des racines participent à se rapprocher du biotope naturel. Bon mangeur, il émet régulièrement des d'éjections, l'eau doit être énergiquement filtrée avec un débit d'environ une 2 fois le volume par heure, pour pouvoir garder une eau cristalline. La qualité de l’eau est un point qu’il ne faut pas négliger ; un pH de 7 à 7,8 ; une Dureté de 10 à 18°dGH, et une température de 18 à 22°C, l'espèce préfère une température fluctuante tout au long de l’année. Nettoyer les masses filtrantes toutes les 4 semaines. Changement d'eau hebdomadaire de (30 à 40 % par semaine).
Reproduction : Aléatoire, comme d’habitude une bonne nourriture adaptée et maintenir les poissons dans une eau si possible sans chauffage, mais qui fluctue suivant les saisons. Autrement, le comportement d’Allodontichthys hubbsi est identique aux autres Goodeidae lors du frai. Après d’innombrables parades, la femelle en générale dirige l'acte. Elle attire le(s) mâle(s) par des tressaillements incessants le corps orienté en biseau, tête vers le bas. Attiré par se manège, il(s) s’approche (ent) de la femelle en présentant (s) son (leurs) dos et ses (leurs) nageoires toutes déployées, en exécutant (s) des figures en boucles. Quand celle-ci donne son accord pour le prétendant choisi elle adopte une attitude dite de soumission. Elle incline son corps pour faciliter la copulation. Les parties génitales mâle et femelle sont pressées l'une contre l'autre. Les spermatozoïdes, mobiles avant leur émission, ne sont pas injectés par de multiples saccades. La durée de gestation est en moyenne de 7 à 8 semaines suivant la température. Pendant cette période, la mère produit un placenta, par l'intermédiaire duquel s'effectuent les échanges gazeux et nutritifs avec sa progéniture. En fin de gestation, le ventre de la mère est dilaté à un tel-point que les futurs alevins peuvent être aperçus dans la poche. Souvent, l'accouchement se durant la nuit pendant la période du premier croissant de lune jusqu'au dernier croissant. Ainsi les chances de survie sont plus élevées. Quand la femelle libère les alevins elle se positionne près du sol, la première partie du corps qui apparaît est la queue et la face ventrale dirigée vers le haut (les mort-nés, sont expulsés la tête en avant). Dans un premier temps ceux-ci restent immobile, puis prennent rapidement leurs libertés en se réfugient dans les plantes en surface. Il est indispensable qu'ils trouvent tout de suite leur première nourriture). Les algues jouent un rôle de tout premier plan dans leur développement, mais aussi des nauplies d'artémias et éventuellement du plancton d'étang tamisé ou des nauplies de cyclops. Par la suite, les artémias adultes leur assurent une croissance rapide. Une particularité pour cette espèce est que la femelle ne stock pas de gamètes contrairement aux Poeciliidés. Chaque ponte demande donc un accouplement qui donnera naissance à un maximum de 30 alevins, les jeunes mesurent à la naissance près 12 mm.
Nourriture : Le régime alimentaire doit être très varié. Il se compose d'une part de toutes les formes de proies vivantes ou congelées et lyophilisés. Larves de moustiques, daphnies, artémias, cyclops et d'autre part d'une fraction végétale importante, salade (sauf épinard, cause de problèmes rénaux), en milieu naturel cette espèce se nourrit d'algues. Les flocons ne sont servis qu'en appoint.
Remarques : L'un des principaux problèmes, lors de la phase d'acclimatation, c'est sa sensibilité à l'ichthyo, la maladie des points blancs, causée par un Cilié. C'est pourquoi il est souhaitable de faire subir une période de quarantaine à tout nouvel arrivant, afin d'observer si cette « véritable peste » ne se développe pas, car elle peut faire des ravages dans l'aquarium
Particularités : La famille des Goodéidés (Vivipares des hauts plateaux) fait partie des vraies vivipares de l’Ordre des Cyprinodontiformes ayant un mode de reproduction unique. Ils ne disposent pas de connexion « placentaire » entre l’embryon et la mère. Par contre l’embryon se nourrit dans la cavité ovarienne à travers deux « rubans », les trophotaenia. Il s’agit d’une forme de reproduction originale rendue nécessaire par la pauvreté de la masse vitelline de l’œuf. C’est à travers les trophotaenia que s’effectuent l’alimentation en nourriture et l’échange gazeux. Les Goodéidés mâles de disposent pas de gonopode développé à partir de la nageoire anale. Les 6 et 7 rayons antérieurs sont incurvés en gouttière et séparés des autres. Chez quelques espèces le faux gonopode est enveloppé dans un pli cutané circulaire. Dans cette famille, les femelles de stockent pas le sperme comme c’est le cas chez les Poeciliidés, elles doivent, après chaque mise bas, être à nouveaux fécondées. Il faut savoir aussi que la température du corps n’est pas constante, elle s’adapte à la température de l’environnement. A une température plus élevée le temps de gestation est sensiblement plus court. La taille et le nombre des alevins sont dépendants de la taille de la mère.
Taille : Mâle, femelle 4,5-5,5 cm.
Eau : pH: 7 à 7,8. Dureté : de 10 à 18°dGH.
Température : 18 à 22°C.