Photo / IKTUS AQUA.
Synonymes : Xenendum multipunctatum, Goodea multipunctata, Ollentodon multipunctatus.
Historique : La première description date de 1901, par Pellegrin.
Habitat :
Situé à une altitude moyenne de 1.500 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’espèce ne fréquente que les eaux très claires des lacs, rivières, ruisseaux, barrages. Où la température de l’eau fluctue suivant les saisons de 15°C à 27°C maximum, il arrive en période de grand froid que la température de l’eau peut descendre à 9°C pendant quelques jours
. La température moyenne annuelle de l’air se situe à 18,2°C avec un minimum de 4°C, en janvier et un maximum de 32°C, en mai. Les autres paramètres physico-chimiques sont ; une Dureté de 5°dGH, la conductivité 140 µS, et un pH de 7,5. Le courant est souvent à peine perceptible, mais la végétation sur les berges et en particulier dans l’eau est abondante, voir même saturer par les algues par endroit. La végétation comprend ; Eichhornia, Lemna, Scirpus, Salvinia, Capucine et Potamogeton. Le sol est composé de sable grossier, mélangé à de la terre vaseuse, ou repose des pierres, ainsi que de nombreuses racines. L'espèce préfère généralement des profondeurs de moins de 1m.
Originaire : Mexique central ; endémique au fleuve Lerma, autour de Guadalajara.
Description : Le nom est dérivé du latin, qui fait référence à son apparence et signifie "avec de nombreuses taches". L’espèce possède une forme chromatique qui peut être différente suivant les populations. Ainsi on distingue sur certaines populations d’un même groupe plusieurs taches et colorations autres plus ou moins importantes sur les flancs ainsi que sur les nageoires. Les mâles présentent des marques noires sur les côtés et / ou sur les nageoires dorsales. Les taches peuvent être plus ou moins grandes et elles ne sont pas symétriques sur les deux côtés. Sur certains poissons quelques taches peuvent presque recouvrirent un côté complet. La partie frontale ainsi que les nageoires impaires peuvent prendre une coloration ardoise. La coloration secondaire varie entre l’argenté à un brun-jaunâtre en passant par un jaune voir jaune-orangé. Les femelles ne possèdent pas de taches comme les mâles et ont une coloration plutôt grisonnante. Les données miristiques des nageoires sont ; dorsale 15-17 rayons, caudal 20-22 rayons, sur la ligne latérale le nombre d’écailles est de 34-36.
Dimorphisme sexuel : Le mâle, présente un corps plus petit, avec des taches et une nageoire dorsale très étirée.
Comportement : Poisson grégaire, vif, craintif, relativement peut
fragile quand il est maintenu dans des bonnes conditions. Il est préférable de le maintenir uniquement en bac spécifique. Très bon comportement, les mâles se pourchassent mais jamais de blessures. Ils aiment vivre en petit groupe de plusieurs individus, au sein d’un même groupe se forme alors une hiérarchie. Prévoir 3 mâles pour 7 à 9 femelles.
Milieu : L’espèce est la moins délicate à maintenir en aquarium. Prévoir un bac d'un volume minimum de 80 litres plutôt allongé, pour une petite dizaine d'individus. Un éclairage intense de 1 watt pour 2 litres d'eau, comportent des zones de végétation très dense, avec des plantes comme ; Ceratophyllum, Myriophyllum scabratum, Lysimachia nummularia, Potamogeton, Cardamine lyrata, Vallisneria spiralis, Fontinalis antipyretica et des plantes de surfaces comme ; Lemna minor, Riccia fluitans, qui peuvent servir de refuge. Très bon nageur, un espace dégagé lui est consacré pour sa nage libre. Le fond est recouvert d'une couche de sable type Loire de préférence de couleur sombre. Des éléments décoratifs comme des grosses pierres, des racines participent à se rapprocher de son biotope naturel. Pour une bonne maintenance la température de l’eau doit fluctuer tout au long d’une année mais ne pas descendre en dessous de 13°C. Dans une eau trop chaude au-delà de 26°C, l’espèce à une tendance à développer des infections, qui se traduisent par une mort certaine. En aquarium l’eau doit être limpide, elle est filtrée sur une masse importante pour retenir un maximum de dépôt. La raison est très simple comme le débit ne doit pas être au-delà de 1 fois ½ le volume en 1 heure, il faut donc compenser. Nettoyer les masses filtrantes toutes les 4 semaines. Changement d'eau hebdomadaire de (25 à 30 % par semaine). Moins exigeant sur les paramètres physico-chimiques, il accepte un ph de 6,8 à 7,5 et une Dureté ne dépassent pas les 9°Dgh, si possible.
Reproduction : Comme d’habitude une bonne nourriture adaptée et maintenir les poissons dans une eau si possible sans chauffage, mais qui fluctue suivant les saisons. Autrement, le comportement d’Skiffia multipunctata est identique aux autres Goodeidae lors du frai. Après d’innombrables parades, la femelle en générale dirige l'acte. Elle attire le mâle par des tressaillements incessants le corps orienté en biseau, tête vers le bas. Attiré par se manège, il(s) s’approche de la femelle en présentant son dos et ses leurs nageoires toutes déployées, en exécutant des figures en boucles en forme de 8. Quand celle-ci donne son accord pour le prétendant choisi elle adopte une attitude dite de soumission. Elle incline son corps pour faciliter la copulation. Les parties génitales mâle et femelle sont pressées l'une contre l'autre. Les spermatozoïdes, mobiles avant leur émission, ne sont pas injectés par de multiples saccades. La durée de gestation est en moyenne de 7 à 8 semaines suivant la température. Pendant cette période, la mère produit un placenta, par l'intermédiaire duquel s'effectuent les échanges gazeux et nutritifs avec sa progéniture. En fin de gestation, le ventre de la mère est dilaté à un tel-point que les futurs alevins peuvent être aperçus dans la poche. Souvent, l'accouchement se durant la nuit pendant la période du premier croissant de lune jusqu'au dernier croissant. Ainsi les chances de survie sont plus élevées. Quand la femelle libère les alevins elle se positionne près du sol, la première partie du corps qui apparaît est la queue et la face ventrale dirigée vers le haut (les mort-nés, sont expulsés la tête en avant). Dans un premier temps ceux-ci restent immobile, puis prennent rapidement leurs libertés en se réfugient dans les plantes en surface. Il est indispensable qu'ils trouvent tout de suite leur première nourriture). Les algues jouent un rôle de tout premier plan dans leur développement, mais aussi des nauplies d'artémias et éventuellement du plancton d'étang tamisé ou des nauplies de cyclops. Par la suite, les artémias adultes leur assurent une croissance rapide. Une particularité pour cette espèce est que la femelle ne stock pas de gamètes contrairement aux Poeciliidés. Chaque ponte demande donc un accouplement qui donnera naissance à un maximum de 20 alevins, le plus souvent une petite quinzaine. Les jeunes mesurent à la naissance ente 12 et 15 mm.
Nourriture : Le régime alimentaire doit être très varié. Il se compose d'une part de toutes les formes de proies vivantes ou congelées et lyophilisés. Larves de moustiques, daphnies, artémias, cyclops et d'autre part d'une fraction végétale importante, environ 30 à 40 % de salade, petits pois, haricots verts (sauf épinard, cause de problèmes rénaux), en milieu naturel cette espèce se nourrit d'algues. Les flocons ne sont servis qu'en appoint.
Particularités : La famille des Goodéidés (Vivipares des hauts plateaux) fait partie des vraies vivipares de l’Ordre des Cyprinodontiformes ayant un mode de reproduction unique. Ils ne disposent pas de connexion « placentaire » entre l’embryon et la mère. Par contre l’embryon se nourrit dans la cavité ovarienne à travers deux « rubans », les trophotaenia. Il s’agit d’une forme de reproduction originale rendue nécessaire par la pauvreté de la masse vitelline de l’œuf. C’est à travers les trophotaenia que s’effectuent l’alimentation en nourriture et l’échange gazeux. Les Goodéidés mâles de disposent pas de gonopode développé à partir de la nageoire anale. Dans cette famille, les femelles de stockent pas le sperme comme c’est le cas chez les Poeciliidés, elles doivent, après chaque mise bas, être à nouveaux fécondées. Il faut savoir aussi que la température du corps n’est pas constante, elle s’adapte à la température de l’environnement. A une température élevée, au-delà de 26°C sur une période prolongée l’espèce ne survie pas.
Taille : Mâle 5,5 cm femelle 6 cm. Une femelle peut atteindre la longueur de 7 cm (taille exceptionnelle, prélevée dans son milieu naturel).
Eau : pH: 6,8 à 7,5. Dureté : de 4 à 9°dGH.
Température : 17°C à 22°C. L’espèce a besoin d’une température fluctuante tout au long de l’année pour se reproduire dans des bonnes conditions. Attention au nitrate.