Synonymes : Arthrodon schoutederni.
Historique : La première description date de 1926, par Pellegrin, c'est en 1953 que la firme A. Werner l'importe ( Munich ).
Habitat : Ce poisson fréquente des eaux à courant lent ; ruisseaux, rivières, mais bien oxygénées.
Originaire : Afrique centrale ; Le fleuve Zaïre ( inférieur )Kinshasa. République démocratique du Congo.
Description morphologique : Ce poisson se caractérise par un aspect primitif, facilement identifiable. La couleur du corps ainsi que les dessins fait immédiatement penser à un félin d'où son surnom de « Tétrodon léopard ». Les nageoires ne possèdent pas de rayons mous et les pelviennes sont absentes. Les nageoires dorsale et anale, situées au même niveau, sont placées très en arrière du corps. La tête, représente presque un tiers du corps. Les côtes sont absentes et le nombre des vertèbres est peu important. La peau, dépourvue d'écailles, n'est pas nue, mais est garnie de minuscule piquants, à l'exception de la bouche et de la zone caudale. De plus, le corps dégage une forte mucosité protectrice. Les caractéristiques les plus visibles sont d'une part les yeux, très mobiles, imposants et indépendants, qui lui confère un champ de vision très étendu et d'autre part le « bec », formé par la soudure des plaques dentaires, qui lui permet de s'attaquer à des proies munies de coquille ou de carapace.
Dimorphisme sexuel : Possible à l'âge adulte, le mâle est beaucoup plus petit et la femelle est plus trapue.
Comportement : Il fait parti des plus pacifiques représentant du genre. Aucun problème pour le maintenir dans un bac d'ensemble à partir du moment que les paramètres de l'eau lui convienne. D'un tempérament vif, il est toujours en mouvement. Souvent les mâles s'affrontent en déployant leurs nageoires et en se tamponnent, mais le tout sans incidents notoires. Ne s'attaque pas trop aux plantes robustes à croissance rapide.
Milieu : La maintenance ne pose pas de difficultés particulières, prévoir un aquarium de 100 litres minimum pour un bon équilibre, avec de préférence une eau moyennement Dure à Dure de 10 à 15° dGH, 20° dGH maximum ( sans sel ). Les paramètres seront pH 6,8-7, la température 24-27, l'idéal est 25°C. Le substrat est composé d'un sol sablonneux sans arrêtes vives, pour éviter les risques de blessures, ainsi que des infections causées par les bactéries accumulées dans le sol. Une végétation luxuriante est plantée dans la périphérie du bac, pour pouvoir laisser une place importante pour la nage libre. La décoration est assurée avec des bambous, racines, roches, noix de coco coupées en deux. Une bonne filtration doublée d'un fort brassage ( 3 à 5 fois le volume par heure ), il salit très vite son environnement. De fréquents changements d'eau sont assuré chaque semaine, d'une valeur de 30 à 35% du volume du bac. L'intensité lumineuse peut varier de moyen à fort.
Reproduction : En captivité le frai est possible, mais relativement compliqué ; Uniquement en eau moyenne Dure à Dure de 10 à 20°dGH, température de 25°C, pH 7, et à condition d'avoir un couple mature. Il n'est donc pas facile d'observé cette espèce pour une reproduction. Dans la nature, le frai commence par une parade du mâle qui fait des ronds autour de la femelle, puis celui-ci s'accroche au ventre de la femelle en la mordant. Par cette action la femelle expulse ses œufs qui sont immédiatement fécondés, ceux-ci tombent parmi la végétation dense. Après la ponte le mâle s'occupe seul des soins et assure la défense jusqu'à l'éclosion. Le nourrissage des alevins est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît. Il faut commencer avec du Zooplancton, copépodes ( crustacés ), les espèces les plus petites mesurent environ 0,2 mm, puis des nauplies d'artémias......
Nourriture : Du vivants, le « bec » de ces poissons pousse constamment, ils ont donc besoin d'user continuellement leurs dents; Petits escargots, petites moules, vers de terre, vers de vase, crevettes.
Remarques : Attention, contient une toxine « fugu » qui provoque de graves troubles neurotoxiques. Cela a pour conséquence, en aquariophilie, de provoquer la mort des poissons se trouvant à proximité d'un Tétraodontidae apeuré ou malade qui rejette alors ses toxines dans l'eau. De même, il faut éviter d'acclimater un de ces poissons avec d'autres sujets, ainsi que la cohabitation dans un aquarium trop exigu. Cette espèce peut éventuellement convenir pour un débutant confirmé. Ne supporte pas les traitements pharmaceutiques à base de cuivre, extrêmement sensible aux nitrites et l'ammoniac. Quand Tetraodon schoutedeni n'est pas en plein forme, il fabrique une hypersécrétion de mucus recouvrant la peau d'une pellicule visqueuse blanchâtre. Il est alors urgent de procéder à un changement d'eau massif. IMPORTANT ; La capture avec l'épuisette pour un transfert doit se faire sans sortir le poisson hors de l'eau, même un court instant. Très rare à la vente.
Particularités : Les Tétraodons ont la faculté de se gonfler d'air ou d'eau lorsqu'un danger se présente . Ceci grâce au sac stomacal aérien qui est une annexe ventrale de l'estomac. Le gonflement se fait par déglutition. Les poissons ont quelquefois du mal à expulser l'eau et davantage encore l'air. Il faut donc faire très attention, pour ne pas déclencher inutilement le processus trop souvent.
Taille : Mâle 6, femelle 9 cm.
Eau : pH: 6,8-7 .Dureté : de 10 à 15° dGH, 20° dGH maximum.
Température : 24-27°C, l'idéal est 25°C.