Synonyme : Lamprologus multifasciatus.
Historique : La première description date 1906 par Boulenger, mais aujourd'hui il y a beaucoup de confusion dans l'analyse et la nomination de l'espèce. La raison est simple Boulenger n'a jamais observée « Multifasciatus » dans son milieu naturel. La première personne qui observa cette espèce est Konings. Pendant plus de 10 ans il fit des expériences avec de nombreuses observations. Il publia en 1988 le premier ouvrage de référence. En 1997 : Stiassny se lance dans une étude morphologique des Lamprologus au sens large et en conclut, sur la base de données morphologiques, que le Multi n'est pas un Neolamprologus. Il n'est pas non plus un Lamprologus car ce genre n'est pas présent dans le lac. Devant toutes ses contradictions aujourd'hui encore « Lamprologus multifasciatus » reste encore viable.
Habitat : Il vit sur des fonds sableux, dans d'immenses champs de coquilles (des Neothaumatan-ganicense) de plusieurs hectares et situés entre 5 et 40 mètres de profondeur. Contrairement à ce que l'on peut penser, ces coquilles ne sont pas toutes vides. Environ 25 % d'entre elles sont vivantes et se déplacent ostensiblement. Ces coquilles s'entassent sur plus de 50 cm d'épaisseur. Ce n'est donc pas un lit de coquilles, mais un matelas. Les Multi ne creusent pas dans cette couche de coquilles. La concentration n'est pas très élevée. On observe environ 6 à 10 poissons adultes au mètre carré, sans compter les juvéniles qui restent invisibles (cachés au fond de la coquille ou circulant dans les étages inférieurs du matelas). Sur ce territoire, on compte généralement un ou deux mâles nageant à 5 cm au-dessus du sol et les autres individus, plus petits, sont des femelles. Elles restent la plupart du temps à l'entrée de la coquille, prêtes à s'y réfugier en cas de danger.
Originaire : Afrique ; Endémique au lac Tanganyika. Aux alentours de Mpulungu, soit, à l'extrémité sud du lac, il y a deux immenses champs de coquilles de Neothoma. Le premier est le site de collecte de l'holotype (spécimen ayant servi à la description de l’espèce), soit Niamkolo, et le deuxième, dans la partie sud-est de l'île de Mbity Island située à quelques miles du port de Mpulungu.
Description : Lamprologus multifasciatus se caractérise par : une dentition conique en plusieurs rangées avec 8 canines médianes à chaque mâchoire; os pharyngien triangulaire à lame très courte, à dents toutes fines, biscupides (à deux pointes) ; branchiospines au nombre de 6-8 sur la partie inférieure du premier arc branchial ; caudale faiblement arrondie; la ligne latérale inférieure est absente; livrée caractérisée par de nombreuses barres verticales (16-17) noirâtres sur les flancs qui se prolongent sur la dorsale et sur la caudale. La particularité de l'espèce est dans sa petite taille, le mâle 3,5 cm et la femelle ne dépasse pas les 2,5 cm.
Dimorphisme sexuel : L'espèce est mono morphique, cela signifie que les individus sont extrêmement difficiles ou impossible à sexé. La seule distinction possible est à l'âge adulte. Le mâle est légèrement plus grand mais surtout d'aspect plus robuste.
Comportement : Pondeur sur substrat caché. Robuste, territoriale, malgré sa petite taille, les territoires sont relativement développés. Il n'est pas rare qu'un mâle s'approprie une surface de 1 m² avec plusieurs femelles, qu'il défendra avec acharnement même contre un individu plus gros. Bien qu'absentes de son milieu naturel, les plantes ne subissent aucun dommage. Creuse souvent le sol.
Milieu : Tout d'abord un aquarium inférieur à 500 litres n'est pas conseillé pour maintenir un groupe (3 mâles et 10 femelles), dans des conditions optimales, l'espèce doit se sentir à l'aise. Dans un grand bac une structure familiale se forme, un mâle prend le contrôle de 2 à 4 femelles et expulse les contrevenants. L'aménagement, en bac spécifique est simple, prévoir un substrat de sable fin avec des dizaines de coquilles de « Neothauma » et pas besoin de plantes. En bac régional, D'un côté, vous créez un éboulis rocheux qui sera peuplé de (Tropheus, Lamprologues, Ophthalmotilapia, etc.). Au centre du bac, une plage de sable pour un petit groupe de sabulicoles. Et de l'autre côté un matelas d'environ 100 coquilles. Un milieu minéral correspond mieux à la réalité. L'eau du Tanganyika est fortement basique, un pH proche de 8,5 sera recherché de préférence, ne pas descendre en dessous de 7,5. La Dureté prévoir une fourchette haute 12 à 16°dGH, avec une conductivité de 600µS/cm. La filtration avec rejet en surface sera très efficace pour obtenir une oxygénation maximale. Il faut que le volume du bac soit filtré au moins trois fois par heure. La température maintenue entre 24 et 27°C. En bac spécifique l'aquarium est moyennement éclairé. Un changement d'eau de 25% minimum semaine, avec un nettoyage des masses filtrantes tous les mois, permet de maintenir cette espèce dans des conditions acceptables.
Reproduction : Facile. Une femelle donne naissance tous les mois, dans un premier temps elle prend en charge le nettoyage de coquilles vides, puis se focalise par la suite sur une seule. Madame essai d'attirer le futur géniteur, elle rentre puis ressort, se met à trémousser devant l'entrée pour attirer le mâle, si le mâle reste stationné sans bouger, madame repart à l'intérieur. Le manège peut durer plusieurs heures ou jours. Lorsque madame devient trop entreprenante et que monsieur est enfin décidé, celle-ci dépose ses œufs de couleurs blanchâtre, au fond de la coquille une petite quinzaine seulement. Puis le mâle, à son tour se présente à l'entrée et expulse sa laitance. La femelle en ressortant plusieurs fois, crée un courant à l'intérieur de la coquille ce qui permet une fécondation optimale. Le mâle après le frai retourne protéger son territoire, tandis que la femelle reste à l'entrée de sa coquille pour ventiler ses œufs à l'aide de ses nageoires. Les œufs éclosent sous trois jours et il leur faut une semaine pour résorber leur sac vitellin et atteindre le stade de la nage libre. C'est souvent à ce moment-là que l'on se rend compte qu'il y a eu une ponte, car les alevins commencent à sortir à la périphérie de leur coquille. À la moindre alerte, tout le monde est de retour dans la coquille. Les alevins sont gardés par la mère, tandis que le mâle continue à surveiller son territoire. Les jeunes sont très petits et mesure environ 3 mm, ils nécessitent des nauplies d’artémia fraîchement éclos.
Nourriture : Nauplies et artémias adultes, cyclops et daphnies présentent l'idéal de son menu, mais il ne rechigne pas sur les crevettes, vers de vases. L'aliment en flocon et lyophilisées est bien accepté.
Remarques : Il ne faut pas confondre « Neolamprologus fasciatus » avec une taille de 15 cm, et « Neolamprologus multifasciatus » qui lui ne dépasse pas les 3,5 cm.
Particularité : Les alevins sont sensibles sur la qualité bactériologique de leurs environnements.
Taille : Mâle 3,5 cm, femelle 2,5 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,5, optimal supérieur à 8,0. Dureté : de 12 à 16°dGH.
Température : 24 à 27°C, reproduction optimal à partir de 26°C jusqu'à 28°C.