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Synonyme : Lamprologus leleupi.
Historique : Une petite confusion qui dura 30 ans. L'espèce a d'abord été décrit par Max Poll en 1956 sous le taxon « lamprologus leleupi » à partir d'exemplaires jaunes collectés à Luhanga (Nord du Congo, près d’Uvira). Puis en 1959, Matthes décrit la sous-espèce « Lamprologus leleupi melas » à partir de types plus foncés pêchés à Bemba (Nord du Congo). Par la suite on s'aperçut que les deux espèces vivaient au même endroit Poll alors, dans sa révision de 1986, rassemble tout le monde sous le taxon « Neolamprologus leleupi ». La première importation fut réalisée en 1958, pour les États-Unis.
Habitat : Vie près des rochers, édifices rocheux, éboulis. Dans une zone située à partir de 15 mètres de profondeur et jusqu'à 45 mètres, avec des plages de sable fin.
Originaire : Afrique ; Endémique au lac Tanganyika, où il a été enregistré tout au long de la côte Est.
Description : Il existe plusieurs races géographiques ; « Neolamprologus leleupi » est présent dans
différentes zones du lac Tanganyika ; au nord de la péninsule d'Ubwari (République Démocratique du Congo), de Maswa à Kekese en Tanzanie, et de Cap Tembwe à M'toto (République Démocratique du Congo). Certaines races présentent des caractères chromatiques et/ou anatomiques. Entre Bulu Point et Halembe en Tanzanie, on trouve une race avec un corps rouge brique et des nageoires jaunes. Elle présente de plus des taches jaunes autour des yeux. À Halembe même, le corps est plus sombre et les nageoires virent du jaune au rouge. Toujours en Tanzanie, mais entre Kabogo et Maswa, on trouve une race avec un corps blanc crème et l'ensemble des nageoires jaune vif. Cette race présente aussi des taches irrégulières jaunes autour des yeux et sur les opercules. Toutes les autres races, comme celle de l'holotype (République Démocratique du Congo), sont entièrement jaunes.
Dimorphisme sexuel : Pas facile de faire une différence. Le mâle adulte porte une légère gibbosité frontale et ses nageoires pelviennes sont plus étirées. La femelle est plus petite et possède un corps légèrement moins haut.
Comportement : Solitaire et territorial, en règle générale il ne tolère pas la venue d'un nouveau mâle ou d'une (femelle, hors période de frai). La méthode la plus adaptée consiste à mettre un couple adulte dès le départ, dans cette condition il est relativement paisible. En couple ils séjourneront dans les anfractuosités rocheuses et les fissures. Certains éleveurs réussissent à en maintenir plusieurs ensembles, mais le risque est grand. Cette solution n'est envisageable que pour des très grands bacs au-delà des 800 litres. Ne bouleverse pas le décor, ne creuse pas le sol.
Milieu : Tout d'abord un aquarium inférieur à 400 litres n'est pas conseillé pour le maintenir dans des conditions optimales, l'espèce doit se sentir à l'aise. La hauteur du bac a aussi son importance puisque ce poisson vit habituellement dans des zones profondes. Un vaste espace de nage doit donc lui être offert. Les plantes sont les bienvenues, mais en bac spécifique elles ne sont pas nécessaires, un milieu minéral correspond mieux à la réalité. Prévoir un sol composé de sable fin avec des gros galets, des pierres disposées pour former des amas rocheux, des grottes et failles, ce qui permet de délimiter plusieurs territoires et aux femelles de trouver des refuges en cas d'agressions. L'idéal est un bac de plus de 2 m de long pour 70 cm de large et autant de profondeur. La qualité de l'eau doit être irréprochable sous peine de voir apparaître rapidement des maladies capables de décimer la population. L'eau du Tanganyika est fortement basique, un pH proche de 8,5 sera recherché. La Du-reté prévoir une fourchette haute 12 à 16°dGH, avec une conductivité de 600µS/cm. La filtration avec rejet en surface sera très efficace pour obtenir une oxygénation maximale. Il faut que le volume du bac soit filtré au moins trois fois par heure. La température maintenue entre 24 et 27°C. En bac spécifique l'aquarium est moyennement éclairé. Un changement d'eau de 25% minimum semaine, avec un nettoyage des masses filtrantes tous les mois, permet de maintenir cette espèce dans des conditions acceptables.
Reproduction : Il faut savoir que la notion de couple chez « leleupi » est inexistante, c'est pour cela que l'on peut introduire uniquement un mâle et une femelle. Que le couple se connaisse ou pas avant de frayer est sans importance. Le principal est que la femelle soit prête à pondre, le mâle étant assez violent lors de la parade. Dans un grand volume, la femelle pourra se soustraire facilement aux ardeurs du mâle, mais dans un bac de moins de 400 litres, il faudra lui aménager de nombreuses cachettes supplémentaires ; grottes, pots de fleurs retournés, noix de coco percée, tuyaux en PVC alimentaire, etc... Lorsque la femelle est prête à pondre, elle commence à creuser dans le sable à la base d'une roche ou à nettoyer une petite excavation dans la roche. La femelle s'approche ensuite du mâle et lui présente les flancs en tremblant légèrement. Le mâle, intéressé, va se mettre à aider la femelle dans ses travaux de terrassement. Puis, régulièrement, il s'élance vers la femelle et se déplace par bonds d'environ 5 ou 6 cm en variant à chaque fois l'orientation de son corps de quelques dizaines de degrés. Cette pratique consiste à encercler la femelle, il se place toujours devant elle et lui indique la direction du nid. Lorsque la femelle est enfin consentante, le couple disparaît pour pondre. Les œufs sont légèrement opaques et au nombre variant entre 20 et 150 sont collés sur le plafond et les côtés de la grotte. La femelle s'occupe seule du frai, le mâle délaissant les œufs sitôt la fécondation effectuée. Elle ventile ces derniers et retire les œufs non fécondés. Au bout de 5 jours, les larves commencent à s'animer. La femelle les reprend vite en bouche pour les recracher au fond du nid. Mais au bout d'une dizaine de jours, les alevins prennent le large à leurs risques et périls. Il faut savoir que lorsque les alevins, sortent du nid, la femelle s'en désintéresse totalement. Très peu d'alevins survivent aux cannibalismes des occupants du bac. Il faut donc observé le comportement de la femelle avec une grande attention et si possible récupérer les alevins pour les transférer dans un autre bac. Un apport de nourriture adapté à leurs bouches devra être distribué comme des nauplies d’Artémia fraîchement écloses 2 à 3 fois par jour.
Nourriture : Nauplies et artémias adultes, cyclops et daphnies présentent l'idéal de son menu, mais il ne rechigne pas sur les crevettes, vers de vases.
Remarques : Dans le sud du lac, le Neolamprologus leleupi est remplacé par une espèce qui lui est très proche, tant au niveau du comportement que du patron de coloration. C'est le Neolamprologus mustax qui, comme son cousin le leleupi, présente en certaines localités deux patrons chromatiques différents.
Particularité : Les alevins sont très sensibles sur la qualité bactériologique de leurs environnements.
Taille : Mâle, femelle 10 cm.
Eau : pH: 7,5 à 8,5. Dureté : de 12 à 16°dGH.
Température : 24 à 27°C,
reproduction optimal à partir de 26°C jusqu'à 28°C.