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Synonyme : Chaetostoma formosae.
Historique : L’espèce se nomme maintenant « Chaetostoma formosae Ballen » en honneur de la sœur du descripteur, Laura María Ballen en 2011. La première importation débute dans les années 80.
Habitat : IL séjourne dans des zones ou le courant est relativement important surtout pendant la période des pluies sans être torrentueux. Toujours aux abords des berges parmi les racines des arbres et débris aquatiques, dans des eaux ou la profondeur n’excède pas en général les 2 mètres. A l’inverse des plécos les Panaques ne se nourrissent pas de bois mais d’algues, et sont limicoles, ils trouvent leurs nourritures ; dans la vase, le limon ou la boue.
Originaire : Amérique du Sud ; le cours supérieur de l'Amazone qui comprend quatre bassins versants : le bassin du Pastaza-Marañón et celui de l'Ucayali, au Pérou, qui sont des affluents directs du grand fleuve ; et les systèmes du río Acre et du Madre de Dios-Beni, en Bolivie, qui drainent les fleuves Juruá, Purus et Madeira, lesquels se jettent ensuite dans l'Amazone bien en aval, au Brésil.
Description : De la famille des Loricaridés et sous-famille des : Ancistinae. Il appartient à l'ordre des Silures cuirassés. Le genre n’est pas simple à identifier mais l’on peut distinguer dans la plus part des cas un développement « d’otontodes interopercular », sur les bords supérieures des nageoires pectorales, pour les mâles adultes pendant la période du frai. Les plaques sont osseuses bordées de noir, ne sont pas disposées en deux rangs sur chaque côté du corps: elles l'entourent en un ordre moins régulier. Cette sorte d'armure dermique, est absente sur le ventre qui est particulièrement plat, et aussi sur le bord du museau. De grosses lèvres lobées entourent l'ouverture de sa bouche et lui permettent de se fixer à toutes sortes de supports dans ces eaux rapides. Elles sont garnies de nombreuses dents spatulées, capables de se mouvoir comme les petits « marteaux » d'une machine à écrire. Elles lui servent à râper les algues, comme le ferait un disque abrasif. Il sert de sa bouche comme d'une ventouse, il ne peut aspirer l'eau par celle-ci. Ce mouvement s'effectue uniquement par les ouvertures branchiales et à un rythme deux fois plus rapide que la respiration normale bouche-branchie. La tête porte des petites taches sombres, le corps possède une coloration de base d’un vert olive. Toutes les nageoires sont transparentes.
Dimorphisme sexuel : Le mâle développe des odontodes interopercular. La tête est plus imposante les nageoires pectorales sont plus développées.
Comportement : Paisible, il peut devenir territorial quand il arrive à maturité, et peut donc montrer une certaine agressivité envers les poissons de la même espèce. Relativement robuste, grégaire. Dans la nature il vie en petits groupes, mais le plus souvent clairsemés, seulement denses en période de reproduction. Il faut donc le maintenir de préférence en couple ou en petit groupe 3 sujets. Peut remuant, il aime quand même se déplacer en plein jour. Fouisseur, toujours à la recherche de la nourriture.
Milieu : L'idéal est à partir de 400 litres pour 2 sujets, mais « Chaetostoma formosae » n’est pas exigeant, il peut se contenter d’un bac ou le volume ne dépasse pas les 300 litres. L’éclairage de l’aquarium doit être important, cela aide ainsi à la pousse des algues. L'eau est maintenue à une température qui se situe entre 20 et 24°C; pH 6,0-7,5 ; et une Dureté de 3 à 15°dGH maximale. Le bac doit être parfaitement oxygéné, surtout pendant la période d'acclimatation, qui est plus délicate. Après le temps d’adaptation il est préférable de maintenir à 3 fois le volume de l'aquarium en 1 heure, car les déjections sont importantes. Une vaste plage de sable lui permet de « mâchouiller» lors de la recherche de nourriture. La présence de noix de coco, avec plusieurs gros galets plats, éventuellement quelques racines de tourbière lui procure quelques cachettes, dans lesquelles il peut se sentir en sécurité. Par la même occasion il se constitue un territoire. Quelques plantes solidement enracinées peuvent éventuellement agrémenter l'habitat, mais sans démesure. Dans son biotope, la végétation aquatique est quasiment nulle. En aquarium sa taille reste raisonnable et il ne dépasse guère 15 cm, contre 25 cm et plus en milieu naturel. Prévoir un changement d'eau hebdomadaire de 25 à 30 % et l'entretien régulier des masses filtrantes qui est assuré toutes les 4 semaines.
Reproduction : La maturité sexuelle est atteinte vers une taille de 10 cm. Le frai est possible lorsque aquarium est placé dans un endroit au calme (les futurs parents ne doivent pas être dérangés), et si possible avec les premiers rayons d’un soleil matinale. De plus une nourriture varié et de qualité est distribuée tous les jours. La ponte se déroule en principe dans une eau acide 6,5-6,8. Pour déclencher le frai il faut effectuer des fluctuations de PH, faire des changements d’eaux importants une à deux fois par semaine de 30 à 40 %, avec un PH plus élevé 7,2-7,3 et laisser abaisser naturellement, ou forcer par des acides naturels (attention l’abaissement du pH doit être sous contrôle). L’ensemble est porté et maintenu à 26°C . Ici pas de cavernes cylindriques n’y de tubes pour former des grottes, l’espèce pond sur un support comme des gros galets. Le frai commence toujours par une agitation soudaine, Le mâle commence par agiter ses nageoires pour attirer la femelle, puis il tente d'amener sa compagne à pondre en lui prodiguant une stimulation de la nageoire anale. En soirée, ou la nuit, la femelle dépose entre 50 et 500 œufs en une masse compacte. Ils sont fortement adhésifs, très gros 4 mm en moyenne de diamètre et de couleur jaune crémeux. Elle abandonne le site de ponte dès que le mâle a fécondé les œufs. Seul le mâle est attentif à sa progéniture, il suce les œufs, les fait rouler dans un mouvement de va-et-vient, de manière à parfaitement les oxygéner, par cette opération finalement, il les délivre de leur membrane. Après 1 semaine, les larves éclosent. Elles mesurent 10 mm et vont vivre encore une semaine sur la réserve de leur gros sac vitellin. Les alevins, n'apparaissent qu'au moment de la nage libre. Ils semblent chercher les endroits les plus sombres et ne s'éparpillent que lors des distributions de nourriture. Ils se déplacent par petits bonds (comme dans la Nature), pour ne pas être entraînés par le courant. En premier, l'alevin mange de la très fine nourriture verte (Tetra Tabi min) réduit en poudre. Puis ensuite des petits pois écrasés et des nauplies d'artémias. La croissance est rapide, avec une nourriture variée, abondante et de fréquents changements d'eau. Pour la réussite de cette espèce l’hygiène du bac est une priorité avec une température stable et maintenu à 26°C(±).
Nourriture : Principalement, mais non exclusivement ; les daphnies, vers de vase et autres larves d'insectes, les vers de terre, la chair de moule ou de crevettes et les petits morceaux de poissons sont mangés. Les diverses nourritures sèches ou lyophilisées sont d'ordinaire facilement acceptées. En complément une alimentation d'origine végétale. En plus de la fine couche d'algues vertes qui recouvre le décor (sauf les algues bleues) dans la plupart des bacs correctement éclairés, il apprécie les végétaux frais et ébouillantés tels que la laitue, les petits pois, les épinards et les endives
Remarques : Il est important de permettre l'ingestion de grains de sable, de débris de plantes. Ces diverses particules favorisent la trituration stomacale nécessaire à une bonne digestion.
Particularités : L’espèce demande une plus grande attention à la qualité de son eau et surtout une bonne oxygénation. Les alevins n’apprécient pas les chutes et les variations de températures.
Taille : Mâle, femelle 15 cm en aquarium. Plus de 25 cm dans la nature.
Eau : pH: 6,0 à 7,5.Dureté : maximal de 15°dGH.
Température : 20 à 24°C.
Reproduction à 26°C(±).