Synonymes : Xiphohorus montezumae montezumae
Originaire : Endémique. Amérique centrale: le nord du Mexique (Tamaulipas, dans le nord de Veracruz, San Luis Potosí). Pendant de nombreuses années, le xipho Montezuma était en fait une espèce sœur, Nezahualcoyotl X., avec une épée beaucoup plus courte. Le "vrai" swordtail Montezuma a été redécouvert par les directeurs des centres d'actions au Mexique en 1980, et est devenu un favori parmi les aquariophiles en raison de sa longue épée spectaculaire.
Dimorphisme sexuel : Une nageoire du mâle s'est transformée en un organe sexuel nommé gonopode. Cela lui permet d'introduire ses spermatozoïdes dans l'oviducte de la femelle, où ces derniers vivront longtemps. En effet, une femelle peut avoir plusieurs portées après un seul rapport, sans rencontrer de mâle! De plus le mâle possède une grande dorsale et une grande épée pouvant atteindre les 6,5 cm. Légèrement plus petit que la femelle.
Comportement et maintenance : Espèce paisible convient bien pour un aquarium communautaire. Il ne faut en aucun cas introduire plus de mâles que de femelles dans un aquarium d'ensemble. Ceci est parfaitement vrai. Si le comportement interspécifique ne pose pas de problème, par contre, le comportement intraspécifique répond à des exigences dont il faut tenir compte, sous peine de cruelles déceptions! Ainsi, on n'introduit jamais un couple seul dans un bac d'ensemble. La femelle subirait les assauts permanents et effrénés de son compagnon. Saccades gonopodiales et parades répétées ont vite raison de la malheureuse, qui dépérit progressivement devant tant d'ardeur! Un mâle pour deux à trois femelles, au minimum, est de loin plus raisonnable. Il faut donc éviter de mettre trop de mâles dans le même aquarium. Leur épanouissement s'en ressent, surtout s'il y a de grandes différences de taille entre les individus. Les plus jeunes connaissent à coup sûr des carences, leur croissance en pâtit. Mais il faut penser qu'introduire deux mâles pour six femelles peut être intéressant, dans la mesure où les mâles passeront une partie de leur temps à se poursuivre, laissant les femelles en paix.
Milieu : Il a besoin comme Xiphophorus helleri pour être à l'aise, de grands volumes d'eau à partir de 150 litres. Excellents nageurs, il aime un léger courant, il faut donc reproduire le courant à l'aide d'une petite turbelle. Très bon sauteur, il faut recouvrir l'aquarium avant qu'il ne finisse sa vie à quelque en encablure de l'aquarium, le couvercle est donc indispensable. L'aquarium bien éclairé, une plantation imposante, mais avec un grand espace dégagé pour la nage libre. La qualité de l'eau ; un pH de 7 à 8, une Dureté de 10 à 20 °dGH, et une température de 20 à 26°C. Il est par-contre plus sensible aux nitrates que Xiphophorus helleri. Un changement d'eau régulier de 20 % semaine, est nécessaire pour une bonne maintenance. Attention tendance au cannibalisme.
Reproduction : Le gonopode, est une transformation de la nageoire anale. L'organe sexuel est actionné par l'intermédiaire de la colonne vertébrale. La structure de l'organe sexuel des femelles est très simple : une ouverture obstruée par une membrane, se situant derrière l'anus, à proximité de la nageoire anale. Le mâle doit dégager cette ouverture avec la pointe de son gonopode, y introduire les deux-trois premiers millimètres de celui-ci, membre tourné vers l'avant ( en direction de la tête ), puis libérer ses spermatophores, ( organes contenant les spermatozoïdes ). Les spermatozoïdes fécondent alors les œufs ou sont stockés dans les plis membraneux de l'oviducte. Pour choisir les meilleurs reproducteurs, on remarquera facilement les poissons sains grâces aux saccades gonopodiales : un bon mâle actif ne cesse d'amener son organe sexuel vers l'ouverture génitale de la femelle et tamponne ses flancs avec la bouche, dans les régions abdominales et génitales. Les parades sexuelles sont très compliquées : le mâle se présente frontalement ou latéralement, par rapport aux femelles, vibrant et balançant son corps. La femelle s'accouple avec le plus attrayant. Il s'agit bien souvent du mâle dominant le plus développé. Les femelles gravides se reconnaissent à une tache de gestation qui se développe à l'arrière de l'abdomen, et à leur volume croissant. Une femelle peut produire entre 20 et plus de 150 alevins, selon la taille et son âge. Ceux-ci sont libérés toutes les 4 à 6 semaines, en fonction de la température de l'eau. Il est bon d'isoler la femelle gestante une dizaine de jours avant la mise bas, lorsque la << tache de gestation >> et le ventre arrondi se précisent. On la place dans un aquarium comptant de nombreuses cachettes et des plantes (notamment de surface) qui aident à soustraire les alevins à l'éventuelle voracité de leur mère. Sortis du corps de la femelle, les alevins sont encore enfermés dans l'enveloppe de l’œuf, qui se déchire presque instantanément et libère l'alevin qui nage aussitôt. Assez grands, les nouveau-nés naissent complètement développés et sont immédiatement capables de mener une vie indépendante. Ils commencent rapidement à chercher de la nourriture. Celle-ci se compose de zooplancton vivant, de nauplies d'artémias, d'aliments artificiels et de végétaux divers. Dans de très bonnes conditions, la croissance est assez rapide.
Nourriture : Le régime alimentaire doit être très varié. Il se compose d'une part de toutes les formes de proies vivantes ou congelées. Larves de moustiques, daphnies, artémias, cyclops et d'autre part d'une petite fraction végétale, épinard, pochés, salade. Les flocons sont servis qu'en appoint.
Particularité : Il peut être croisé avec Xiphophorus helleri. C'est un excellent sauteur, bien recouvrir l'aquarium. Les souches d'élevage sont moins prolifiques que les souches sauvages. Il est aussi plus délicat sur la qualité de l'eau (Nitrate).
Taille : Mâle 5,5 et femelle 6,5 cm.
Eau : pH: 7- 8, conseiller 7,5. Dureté : 10-20°dGH
Température : 20 à 26°C.